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Citizen Kane / Jean Roy
Titre : Citizen Kane Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean Roy, Auteur Editeur : Paris : Nathan Année de publication : 1989 ISBN/ISSN/EAN : 978-2-09-188622-0 Note générale :
Citizen Kane est un film dramatique américain réalisé par Orson Welles sorti en 1941, considéré par l'American Film Institute comme le meilleur film de tous les temps et particulièrement vanté pour ses innovations cinématographiques, musicales et narratives.
* Oscar du meilleur scénario original 1941 (décerné en 1942)
* National Film Registry 1989 : Sélectionné et conservé à la Bibliothèque du Congrès américain.
* Élu « Meilleur film de tous les temps » en 2002 par 108 réalisateurs et 144 critiques internationaux consultés par la revue britannique "Sight and Sound" du British Film Institute.
* Élu « Meilleur film de tous les temps » en 1997 et 2007 par l'American Film Institute.
Le film a été tourné aux studios de la RKO à Hollywood (Californie) du 29 juin au 23 octobre 1940.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Citizen Kane Orson Welles Herman J. Mankiewicz Bernard Herrmann Van Nest Polglase Darrell Silvera Edward Stevenson Gregg Toland Harry J. Wild Vernon L. Walker Bailey Fesler James G. Stewart Robert Wise Mercury Productions RKO Pictures Buddy Swan Joseph Cotten Dorothy Comingore Agnes Moorehead Harry Shannon Sonny Bupp Ruth Warrick Ray Collins Erskine Sanford Everett Sloane William Alland Paul Stewart George Coulouris Fortunio Bonanova Gus Schilling Georgia Backus Charles Bennett Alan Ladd Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Au début des années 1940, Charles Foster Kane meurt dans son manoir de Xanadu, en prononçant dans un dernier souffle « Rosebud » en laissant échapper une « boule à neige ». Ce dernier mot énigmatique attise la curiosité de la presse. Le journaliste Thompson est chargé de percer le mystère et va rencontrer tous ceux qui l'ont connu. Ces rencontres au présent où l'on plonge dans ses souvenirs sont accompagnées à chaque fois de flashbacks qui lèvent toujours un peu plus le voile sur sa vie.
Tout jeune, il a dû quitter sa mère, qui se trouvait par hasard héritière d’une mine d’or, pour être élevé par un financier dans la perspective de sa fortune à venir. Devenu un grand magnat de la presse, il épouse la nièce du président des États-Unis et espère faire une carrière politique, carrière qui s'interrompt lorsque l'on apprend qu'il trompe sa femme avec Susan, une pseudo-cantatrice. Sa femme demande le divorce et Kane épouse alors Susan, qui se sépare de lui par la suite. Kane finit par mourir seul dans son immense manoir inachevé.
Chaque personne qui l'a côtoyé, comme Thatcher, Mr Bernstein, Jedediah Leland, Susan Alexander Kane et son majordome, a une perception bien particulière du personnage, souvent très différente de celle des autres : les récits, même entrecroisés, ne font donc qu'éclairer certains aspects ponctuels de Charles Foster Kane.
* Il s'agit du premier film du réalisateur, et les acteurs proviennent pour la plupart de son groupe de théâtre : le Mercury Theatre.
* Le titre initial devait être American.
* Pour Kane, Orson Welles s'est inspiré d'un personnage réel : William Randolph Hearst (1863-1951), qui s'était réfugié dans un château, le Hearst Castle, à la fin de sa vie, comme Kane à Xanadu dans le film. Toutefois, d'autres sources, et certains auteurs comme Peter Harry Brown et Pat H. Broeske, ont fait valoir que le film devait être, à l'origine, une biographie plus ou moins fidèle du millionnaire Howard Hughes, alors autant connu pour ses entreprises cinématographiques (Les Anges de l'enfer, Scarface), pour ses records et ses activités dans l'aviation, que pour certaines de ses excentricités : il était victime de troubles obsessionnels compulsifs, lui faisant par exemple répéter plusieurs fois de suite la même phrase, et souffrait d'une phobie des microbes. L'ironie veut que Howard Hughes soit devenu quelques années plus tard le patron de la RKO qui a produit le film.
* Les tentatives d'interdire le film par Hearst ont donné lieu à un documentaire télévisé intitulé The Battle Over Citizen Kane.
* Rosebud, le fameux mot-clé prononcé par Kane, veut dire littéralement « bouton de rose ». On dit que ce mot était utilisé par William Randolph Hearst pour désigner le clitoris de sa maîtresse, Marion Davies (ce mot est également employé par La Mettrie pour désigner le clitoris, notamment dans L'Art de jouir). Certains estiment que c'est une des raisons pour lesquelles William Randolph Hearst a essayé d'interdire le film à sa sortie.
* Orson Welles a dit à propos de son film : "Le public est seul juge. Kane est à la fois un idéaliste et un escroc, un très grand homme et un individu médiocre. Tout dépend de celui qui en parle. Il n'est jamais vu à travers l'œil objectif d'un auteur. Le but du film réside d'ailleurs plus dans la présentation du problème que dans sa solution."
Note de contenu :
La collection Synopsis présente à tous ceux qui s'intéressent au cinéma et à l'étude des films l'une des œuvres maîtresses de l'histoire du cinéma. Chaque étude comporte une biographie du réalisateur, un résumé du film, la description de sa structure dramatique et narrative, l'analyse de ses thèmes principaux, de ses personnages, de ses particularités esthétiques et de séquences illustrées. Extraits critiques et bibliographie permettent de prolonger la réflexion. Critique de cinéma, délégué général de la Semaine de la critique au festival de Cannes, Jean Roy est secrétaire général de la Fédération internationale de la presse cinématographique. Il est l'auteur de Pour John, Ford.
Le narrateur de Citizen Kane est omniprésent et omnipotent. En attestent la première et la dernière scène du film. Ainsi, dès le début du film, la pancarte filmée en gros plan sur laquelle on lit « No trespassing » (« Défense d'entrer ») est immédiatement transgressée par la caméra qui franchit les grilles de Xanadu. Ensuite, la caméra finit par arriver devant la fenêtre de Kane, et par un champ-contrechamp, passe outre cette barrière de verre pour s’immiscer dans la vie du vieillard. De même, lors de la conclusion du film, la caméra décrit des arabesques au cœur des innombrables objets laissés par Kane pour aboutir simplement sur une luge dont se saisit un ouvrier ou un domestique pour la livrer aux flammes. L’œil de la caméra aura encore le temps de se rapprocher suffisamment de l’inscription que porte le jouet avant que l’action de la chaleur ne la fasse définitivement disparaître : « Rosebud », le mot qu’avait prononcé le mourant.
Contrairement aux traditions de l’époque, Welles décide de raconter la vie de Charles Foster Kane sous la forme de flashbacks. Cependant, afin de ne pas perdre le spectateur, le réalisateur prend la peine de réaliser un « sommaire » grâce à la scène de la bande d’actualité, qui résume la vie de Kane. D’autre part, les flashbacks reprennent un ordre chronologique, avec dans le pire des cas des superpositions (par exemple entre le témoignage de Leland et celui de Susan).
La rupture de Susan avec Kane est ainsi racontée successivement en flashback par deux protagonistes différents, Susan elle-même et le majordome de Xanadu. Kane et Susan connaissent leur dernière altercation, et Kane, impuissant, regarde Susan quitter la pièce et s’éloigner en franchissant différentes ouvertures. Le dernier plan cadrant Susan peut prendre toute sa dimension dans la mesure où c’est elle qui relate leur séparation. Thompson interroge ensuite le majordome dont les souvenirs font l’objet du flashback suivant, qui débute de manière abrupte (par un cri de cacatoès) au moment où le majordome voit Susan partir. Welles choisit ainsi de couvrir la fin de la liaison entre Kane et Susan Alexander par deux personnages différents. La construction en flashbacks remplit ici son office car elle autorise une variation sur ce qui avait déjà été dit auparavant en ménageant un nouveau point de vue. Plus précisément, la rupture était déjà connue lors du flashback précédent, mais est visible dans toute sa continuité grâce à la présence du majordome qui assure sa fluidité à la narration.
Welles brise ainsi le style linéaire habituel des films et invente de nouveaux codes cinématographiques.
Le recours à une longue profondeur de champ est omniprésent dans le film. Comme pour le flashback, c’est la systématisation du procédé plus que le procédé lui-même qui marque une date dans l’histoire du cinéma.
Un plan devenu à ce titre exemplaire est celui de la découverte de la tentative de suicide de la femme de Kane. L’image montre en amorce le verre et la fiole tandis que Kane force la porte à l’arrière-plan, Susan respirant avec difficulté sur sa couche dans le plan intermédiaire. On sait que ce plan n’a pas été effectué en une seule prise mais que la mise au point a été successivement faite sur les différents composants du plan avant intégration dans une image unique.
De même, l’enfance de Kane qui fait l’objet des mémoires de Thatcher est représentée grâce à cette technique. La séquence débute par des images du jeune Charlie Kane jouant dans la neige avec sa luge. Puis, un travelling arrière fait comprendre que le point de vue se situait à l’intérieur de la maison familiale. Les jeux du garçon sont ensuite perçus en arrière-plan, tandis que son proche avenir est débattu dans le foyer, les deux plans étant nets.
De nombreux plans du film sont filmés en plongée, ou en contre-plongée. Si la contre-plongée traduit souvent l’exaltation, comme dans le discours de Kane contre Gettys, la plongée sert à illustrer les périodes de doute et d’échec, telles que la demande de mutation de Leland à Kane après la débâcle électorale, et la destruction de la chambre par Kane après le départ de Susan.
Welles transgresse aussi les règles basiques des contre-plongées en les inversant. Car si cette même contre-plongée traduit généralement l'exaltation, la puissance écrase parfois Kane, comme dans la scène de la rupture avec sa seconde femme.
Welles aime faire appel à des effets spéciaux pour enrichir son film. Ils sont dus pour la plupart au talent de Vernon L. Walker. On peut en citer six exemples, tous assez remarquables :
* La scène où Leland parle à Thompson à l'hôpital a été jouée devant un mur blanc, des diapositives ayant ensuite été utilisées pour créer le fond.
* Les vues extérieures de Xanadu et la foule du meeting politique sont des illusions : ce sont en réalité des toiles peintes.
* La scène où Gettys surveille le discours de Kane depuis le poulailler possède une caractéristique très particulière : chaque moitié d'image a été filmée séparément puis rassemblée, ce qui permet de voir nettement les deux personnages.
* Le départ de Susan a été filmé en trois fois, pour pouvoir avoir les trois plans nets. Seul un plan est éclairé et filmé, puis la bobine est rembobinée et le plan suivant est éclairé, et ainsi de suite.
* Welles a employé le procédé d'impression optique à la Truca. Cela consiste à aligner une caméra avec un projecteur dont le fonctionnement est synchronisé. La pellicule peut ensuite être retravaillée en post-production.
* Au début du film, dans la longue séquence de la bande d'actualités News on the March retraçant la carrière de Kane, est inséré un plan où Kane et Adolf Hitler sont côte à côte sur un balcon, ce qui est un habile montage.
« Throw that junk », traduit en français par Jette ce machin , constitue l'ultime réplique du film. Elle survient lors de la séquence finale de l'inventaire dans le château de Kane, lorsque le majordome Raymond (interprété par Paul Stewart) passe devant une luge d'enfant et s'écrie ces mots « Throw that junk ». On jette la luge dans un brasier, puis la caméra sur la musique de Bernard Herrmann s'avance lentement en travelling, et le mot gravé sur le bois noirci par le feu apparaît soudain : "Rosebud", révélant peut-être que la seule chose à laquelle Kane restait encore attaché à la toute fin de sa vie était la luge avec laquelle il aimait à jouer lors des hivers neigeux de son enfance.
La séquence de révélation concernant le mot "Rosebud" peut être rapprochée de la dernière scène du film d'Alfred Hitchcock, Rebecca, qui, un an plus tôt, se concluait sur la lettre "R" soigneusement cousue sur le coussin de la chambre de Rebecca, et qui brûlait en conclusion du film.
Citizen Kane [texte imprimé] / Jean Roy, Auteur . - Paris : Nathan, 1989.
ISBN : 978-2-09-188622-0
Citizen Kane est un film dramatique américain réalisé par Orson Welles sorti en 1941, considéré par l'American Film Institute comme le meilleur film de tous les temps et particulièrement vanté pour ses innovations cinématographiques, musicales et narratives.
* Oscar du meilleur scénario original 1941 (décerné en 1942)
* National Film Registry 1989 : Sélectionné et conservé à la Bibliothèque du Congrès américain.
* Élu « Meilleur film de tous les temps » en 2002 par 108 réalisateurs et 144 critiques internationaux consultés par la revue britannique "Sight and Sound" du British Film Institute.
* Élu « Meilleur film de tous les temps » en 1997 et 2007 par l'American Film Institute.
Le film a été tourné aux studios de la RKO à Hollywood (Californie) du 29 juin au 23 octobre 1940.
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Citizen Kane Orson Welles Herman J. Mankiewicz Bernard Herrmann Van Nest Polglase Darrell Silvera Edward Stevenson Gregg Toland Harry J. Wild Vernon L. Walker Bailey Fesler James G. Stewart Robert Wise Mercury Productions RKO Pictures Buddy Swan Joseph Cotten Dorothy Comingore Agnes Moorehead Harry Shannon Sonny Bupp Ruth Warrick Ray Collins Erskine Sanford Everett Sloane William Alland Paul Stewart George Coulouris Fortunio Bonanova Gus Schilling Georgia Backus Charles Bennett Alan Ladd Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Au début des années 1940, Charles Foster Kane meurt dans son manoir de Xanadu, en prononçant dans un dernier souffle « Rosebud » en laissant échapper une « boule à neige ». Ce dernier mot énigmatique attise la curiosité de la presse. Le journaliste Thompson est chargé de percer le mystère et va rencontrer tous ceux qui l'ont connu. Ces rencontres au présent où l'on plonge dans ses souvenirs sont accompagnées à chaque fois de flashbacks qui lèvent toujours un peu plus le voile sur sa vie.
Tout jeune, il a dû quitter sa mère, qui se trouvait par hasard héritière d’une mine d’or, pour être élevé par un financier dans la perspective de sa fortune à venir. Devenu un grand magnat de la presse, il épouse la nièce du président des États-Unis et espère faire une carrière politique, carrière qui s'interrompt lorsque l'on apprend qu'il trompe sa femme avec Susan, une pseudo-cantatrice. Sa femme demande le divorce et Kane épouse alors Susan, qui se sépare de lui par la suite. Kane finit par mourir seul dans son immense manoir inachevé.
Chaque personne qui l'a côtoyé, comme Thatcher, Mr Bernstein, Jedediah Leland, Susan Alexander Kane et son majordome, a une perception bien particulière du personnage, souvent très différente de celle des autres : les récits, même entrecroisés, ne font donc qu'éclairer certains aspects ponctuels de Charles Foster Kane.
* Il s'agit du premier film du réalisateur, et les acteurs proviennent pour la plupart de son groupe de théâtre : le Mercury Theatre.
* Le titre initial devait être American.
* Pour Kane, Orson Welles s'est inspiré d'un personnage réel : William Randolph Hearst (1863-1951), qui s'était réfugié dans un château, le Hearst Castle, à la fin de sa vie, comme Kane à Xanadu dans le film. Toutefois, d'autres sources, et certains auteurs comme Peter Harry Brown et Pat H. Broeske, ont fait valoir que le film devait être, à l'origine, une biographie plus ou moins fidèle du millionnaire Howard Hughes, alors autant connu pour ses entreprises cinématographiques (Les Anges de l'enfer, Scarface), pour ses records et ses activités dans l'aviation, que pour certaines de ses excentricités : il était victime de troubles obsessionnels compulsifs, lui faisant par exemple répéter plusieurs fois de suite la même phrase, et souffrait d'une phobie des microbes. L'ironie veut que Howard Hughes soit devenu quelques années plus tard le patron de la RKO qui a produit le film.
* Les tentatives d'interdire le film par Hearst ont donné lieu à un documentaire télévisé intitulé The Battle Over Citizen Kane.
* Rosebud, le fameux mot-clé prononcé par Kane, veut dire littéralement « bouton de rose ». On dit que ce mot était utilisé par William Randolph Hearst pour désigner le clitoris de sa maîtresse, Marion Davies (ce mot est également employé par La Mettrie pour désigner le clitoris, notamment dans L'Art de jouir). Certains estiment que c'est une des raisons pour lesquelles William Randolph Hearst a essayé d'interdire le film à sa sortie.
* Orson Welles a dit à propos de son film : "Le public est seul juge. Kane est à la fois un idéaliste et un escroc, un très grand homme et un individu médiocre. Tout dépend de celui qui en parle. Il n'est jamais vu à travers l'œil objectif d'un auteur. Le but du film réside d'ailleurs plus dans la présentation du problème que dans sa solution."
Note de contenu :
La collection Synopsis présente à tous ceux qui s'intéressent au cinéma et à l'étude des films l'une des œuvres maîtresses de l'histoire du cinéma. Chaque étude comporte une biographie du réalisateur, un résumé du film, la description de sa structure dramatique et narrative, l'analyse de ses thèmes principaux, de ses personnages, de ses particularités esthétiques et de séquences illustrées. Extraits critiques et bibliographie permettent de prolonger la réflexion. Critique de cinéma, délégué général de la Semaine de la critique au festival de Cannes, Jean Roy est secrétaire général de la Fédération internationale de la presse cinématographique. Il est l'auteur de Pour John, Ford.
Le narrateur de Citizen Kane est omniprésent et omnipotent. En attestent la première et la dernière scène du film. Ainsi, dès le début du film, la pancarte filmée en gros plan sur laquelle on lit « No trespassing » (« Défense d'entrer ») est immédiatement transgressée par la caméra qui franchit les grilles de Xanadu. Ensuite, la caméra finit par arriver devant la fenêtre de Kane, et par un champ-contrechamp, passe outre cette barrière de verre pour s’immiscer dans la vie du vieillard. De même, lors de la conclusion du film, la caméra décrit des arabesques au cœur des innombrables objets laissés par Kane pour aboutir simplement sur une luge dont se saisit un ouvrier ou un domestique pour la livrer aux flammes. L’œil de la caméra aura encore le temps de se rapprocher suffisamment de l’inscription que porte le jouet avant que l’action de la chaleur ne la fasse définitivement disparaître : « Rosebud », le mot qu’avait prononcé le mourant.
Contrairement aux traditions de l’époque, Welles décide de raconter la vie de Charles Foster Kane sous la forme de flashbacks. Cependant, afin de ne pas perdre le spectateur, le réalisateur prend la peine de réaliser un « sommaire » grâce à la scène de la bande d’actualité, qui résume la vie de Kane. D’autre part, les flashbacks reprennent un ordre chronologique, avec dans le pire des cas des superpositions (par exemple entre le témoignage de Leland et celui de Susan).
La rupture de Susan avec Kane est ainsi racontée successivement en flashback par deux protagonistes différents, Susan elle-même et le majordome de Xanadu. Kane et Susan connaissent leur dernière altercation, et Kane, impuissant, regarde Susan quitter la pièce et s’éloigner en franchissant différentes ouvertures. Le dernier plan cadrant Susan peut prendre toute sa dimension dans la mesure où c’est elle qui relate leur séparation. Thompson interroge ensuite le majordome dont les souvenirs font l’objet du flashback suivant, qui débute de manière abrupte (par un cri de cacatoès) au moment où le majordome voit Susan partir. Welles choisit ainsi de couvrir la fin de la liaison entre Kane et Susan Alexander par deux personnages différents. La construction en flashbacks remplit ici son office car elle autorise une variation sur ce qui avait déjà été dit auparavant en ménageant un nouveau point de vue. Plus précisément, la rupture était déjà connue lors du flashback précédent, mais est visible dans toute sa continuité grâce à la présence du majordome qui assure sa fluidité à la narration.
Welles brise ainsi le style linéaire habituel des films et invente de nouveaux codes cinématographiques.
Le recours à une longue profondeur de champ est omniprésent dans le film. Comme pour le flashback, c’est la systématisation du procédé plus que le procédé lui-même qui marque une date dans l’histoire du cinéma.
Un plan devenu à ce titre exemplaire est celui de la découverte de la tentative de suicide de la femme de Kane. L’image montre en amorce le verre et la fiole tandis que Kane force la porte à l’arrière-plan, Susan respirant avec difficulté sur sa couche dans le plan intermédiaire. On sait que ce plan n’a pas été effectué en une seule prise mais que la mise au point a été successivement faite sur les différents composants du plan avant intégration dans une image unique.
De même, l’enfance de Kane qui fait l’objet des mémoires de Thatcher est représentée grâce à cette technique. La séquence débute par des images du jeune Charlie Kane jouant dans la neige avec sa luge. Puis, un travelling arrière fait comprendre que le point de vue se situait à l’intérieur de la maison familiale. Les jeux du garçon sont ensuite perçus en arrière-plan, tandis que son proche avenir est débattu dans le foyer, les deux plans étant nets.
De nombreux plans du film sont filmés en plongée, ou en contre-plongée. Si la contre-plongée traduit souvent l’exaltation, comme dans le discours de Kane contre Gettys, la plongée sert à illustrer les périodes de doute et d’échec, telles que la demande de mutation de Leland à Kane après la débâcle électorale, et la destruction de la chambre par Kane après le départ de Susan.
Welles transgresse aussi les règles basiques des contre-plongées en les inversant. Car si cette même contre-plongée traduit généralement l'exaltation, la puissance écrase parfois Kane, comme dans la scène de la rupture avec sa seconde femme.
Welles aime faire appel à des effets spéciaux pour enrichir son film. Ils sont dus pour la plupart au talent de Vernon L. Walker. On peut en citer six exemples, tous assez remarquables :
* La scène où Leland parle à Thompson à l'hôpital a été jouée devant un mur blanc, des diapositives ayant ensuite été utilisées pour créer le fond.
* Les vues extérieures de Xanadu et la foule du meeting politique sont des illusions : ce sont en réalité des toiles peintes.
* La scène où Gettys surveille le discours de Kane depuis le poulailler possède une caractéristique très particulière : chaque moitié d'image a été filmée séparément puis rassemblée, ce qui permet de voir nettement les deux personnages.
* Le départ de Susan a été filmé en trois fois, pour pouvoir avoir les trois plans nets. Seul un plan est éclairé et filmé, puis la bobine est rembobinée et le plan suivant est éclairé, et ainsi de suite.
* Welles a employé le procédé d'impression optique à la Truca. Cela consiste à aligner une caméra avec un projecteur dont le fonctionnement est synchronisé. La pellicule peut ensuite être retravaillée en post-production.
* Au début du film, dans la longue séquence de la bande d'actualités News on the March retraçant la carrière de Kane, est inséré un plan où Kane et Adolf Hitler sont côte à côte sur un balcon, ce qui est un habile montage.
« Throw that junk », traduit en français par Jette ce machin , constitue l'ultime réplique du film. Elle survient lors de la séquence finale de l'inventaire dans le château de Kane, lorsque le majordome Raymond (interprété par Paul Stewart) passe devant une luge d'enfant et s'écrie ces mots « Throw that junk ». On jette la luge dans un brasier, puis la caméra sur la musique de Bernard Herrmann s'avance lentement en travelling, et le mot gravé sur le bois noirci par le feu apparaît soudain : "Rosebud", révélant peut-être que la seule chose à laquelle Kane restait encore attaché à la toute fin de sa vie était la luge avec laquelle il aimait à jouer lors des hivers neigeux de son enfance.
La séquence de révélation concernant le mot "Rosebud" peut être rapprochée de la dernière scène du film d'Alfred Hitchcock, Rebecca, qui, un an plus tôt, se concluait sur la lettre "R" soigneusement cousue sur le coussin de la chambre de Rebecca, et qui brûlait en conclusion du film.
Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302187 19 H.1.00820 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Exclu du prêt 302229 19 H.1.02017 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible
[n° ou bulletin]
Titre : 634 - Décembre 2013 - Dossier : DVD, l'état des lieux Type de document : texte imprimé Année de publication : 2013 Langues : Français (fre) Mots-clés : ClioBarnard Jia Zhang-ke A touch of sin James Gray Diego Quemada Diez Note de contenu : Le DVD, nouvel état des lieux
92 Table ronde : Bilan et perspectives, saison 2, Philippe Rouyer
98 Entretien avec Laurent Bouzereau : Faire un making of, c’est raconter une histoire, Laurent Vachaud
102 Le spectacle exégétique : Du commentaire audio dans les DVD, Gilles Ciment
108 Gun Crazy, Christian Viviani
109 La Porte du paradis, Pierre Eisenreich
110 Fanny et Alexandre, Fabien Baumann
111 Chris Marker, Alain Masson
112 Éric Rohmer, l’intégrale, Philippe Rouyer
113 Entretien avec Gian Luca Farinelli : Restaurer, montrer, conserver :
vive le pluralisme, Yann Tobin[n° ou bulletin] 634 - Décembre 2013 - Dossier : DVD, l'état des lieux [texte imprimé] . - 2013.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : ClioBarnard Jia Zhang-ke A touch of sin James Gray Diego Quemada Diez Note de contenu : Le DVD, nouvel état des lieux
92 Table ronde : Bilan et perspectives, saison 2, Philippe Rouyer
98 Entretien avec Laurent Bouzereau : Faire un making of, c’est raconter une histoire, Laurent Vachaud
102 Le spectacle exégétique : Du commentaire audio dans les DVD, Gilles Ciment
108 Gun Crazy, Christian Viviani
109 La Porte du paradis, Pierre Eisenreich
110 Fanny et Alexandre, Fabien Baumann
111 Chris Marker, Alain Masson
112 Éric Rohmer, l’intégrale, Philippe Rouyer
113 Entretien avec Gian Luca Farinelli : Restaurer, montrer, conserver :
vive le pluralisme, Yann TobinExemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 400775 Rayon revues Périodique Médiathèque CAV Liège Rayon revues Disponible Documents numériques
400775.jpgImage Jpeg Dossier pédagogique de "Douze hommes en colère" / Christine Courme-Thubert
Titre : Dossier pédagogique de "Douze hommes en colère" Type de document : texte imprimé Auteurs : Christine Courme-Thubert, Auteur Editeur : Zérodeconduite.net Année de publication : 2007 Importance : 9 pp. Note générale :
Douze hommes en colère (12 Angry Men) est un drame judiciaire américain réalisé par Sidney Lumet et sorti en 1957.
* Oscars 1958 : Meilleur film, Meilleur réalisateur pour Sidney Lumet et Meilleur scénario adapté pour Reginald Rose.
* British Academy Film Awards 1958 : Meilleur film.
* Festival International du film de Berlin 1957 : Ours d'or
* Festival international du film de Locarno 1957 : Mention spéciale
* British Academy Film Awards 1958 : Meilleur acteur étranger pour Henry Fonda
* Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur scénario pour Reginald Rose
* Entrée au National Film Registry en 2007.
--- POUR LE COURS DE PHILOSOPHIE ---
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Morale/Philosophie/ReligionMots-clés : 12 Angry Men Douze hommes en colère Sidney Lumet Reginald Rose Robert Markell Boris Kaufman Carl Lerner Kenyon Hopkins United Artists Henry Fonda Claude Perran Martin Balsam John Fiedler Lee J. Cobb E.G. Marshall Jack Klugman Ed Binns Jack Warden Joseph Sweeney Léonce Corne Ed Begley Jiri Voskovec Robert Webber John Savoca Rudy Bond James Kelly Billy Nelson Cinéma américain
RacismeIndex. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Aux États-Unis, un jury de douze hommes doit statuer, à l'unanimité, sur le sort d'un jeune homme accusé de parricide. S'il est jugé coupable, c'est la chaise électrique qui l'attend. Onze jurés le pensent coupable. Seul le douzième — M. Davis joué par Henri Fonda —, sans être certain de l'innocence de l'accusé, a de sérieux doutes. Il expose fermement ses doutes et les failles de l'enquête, et retourne les autres jurés un par un, situation qui sert de révélateur des motivations et des préjugés de certains.
Note de contenu :
* Le scénario de Reginald Rose a au départ été écrit pour un téléfilm diffusé en 1954 puis adapté au théâtre l'année suivante. Cette pièce a été créée en France en 1958 au théâtre de la Gaîté-Montparnasse dans une mise en scène de Lars Schmidt.
* Sur les 12 jurés du téléfilm d'origine, 2 figurent également dans le film : Joseph Sweeney et George Voskovec.
* Au fur et à mesure du tournage, le réalisateur Sidney Lumet utilisa des objectifs de focales croissantes, de sorte que les décors semblent se rapprocher des protagonistes, accroissant le sentiment d'étouffement.
* Le film est un huis clos spatialement limité à une salle exigüe à côté de la salle d'audience. Un personnel du tribunal enferme les douze hommes à clef pour la délibération, le ventilateur semble en panne et la chaleur écrasante fait transpirer les jurés. Ces différents éléments contribuent à donner une sensation d'étouffement général qui s'ajoute à la tension entre les jurés qui s'opposent verbalement et physiquement de manière très vive sur la culpabilité du prévenu. Un bref intermède spatial a lieu dans les toilettes contigües à la pièce.
* Le film respecte donc la règle classique des trois unités: unité de temps, unité de lieu et unité d'action.
* Jusqu'au dernier instant du film, aucun des noms des protagonistes n'est prononcé : les 12 hommes ne s'appellent jamais par leur patronyme. On découvre les noms des deux premiers jurés en faveur de la non culpabilité — M. Davis (Henri Fonda) et M. MacCardle (Joseph Sweeney) — lorsqu'ils quittent le tribunal avant le mot fin.
* Dans la série américaine Happy Days (1978), l'épisode 27 de la saison 5 Coupable ou non coupable est clairement une adaptation du film : juré dans une affaire de vol, Fonzie est le seul à croire l'accusé (un motard) non coupable... il va essayer de convaincre les autres jurés de son innocence.
* Le scénario du film a également été adapté dans d'autres séries Preuve à l'appui (saison 3, épisode 2, Sans preuve à l'appui), Demain à la une (saison 1, épisode 17 Juré malgré lui) The Dead Zone (saison 1, épisode 5, Coupable) Veronica Mars (saison 2, épisode 10, Une Affaire simple), Monk (saison 4, épisode 16, Monk est juré) Ma famille d'abord, Hancock's Half Hour, Un drôle de shérif, Larry et Balki, The Odd Couple, King of the Hill, Matlock, voire le dessin animé Hé Arnold !. À noter qu'un remake par la série 7 à la maison (saison 4, épisode 17, Douze jurés en colère) où le personnage principal, Eric Camden tente de convaincre de la culpabilité de l'accusé, ce qui est l'inverse du film de Lumet.
* Dans Les Simpsons , l'épisode 20 de la saison 5, intitulé Le Garçon qui en savait trop fait référence à Douze hommes en colère : Homer, désigné comme juré, est seul à voter non coupable.
* Dans le manga L'Ara aux sept couleurs, épisode 21 (qui porte le nom de l'œuvre d'origine, Douze hommes en colère), l'intrigue est inversée et l'Ara cherche à prouver la culpabilité de l'accusé.
Niveau : Secondaire supérieur Dossier pédagogique de "Douze hommes en colère" [texte imprimé] / Christine Courme-Thubert, Auteur . - Zérodeconduite.net, 2007 . - 9 pp.
Douze hommes en colère (12 Angry Men) est un drame judiciaire américain réalisé par Sidney Lumet et sorti en 1957.
* Oscars 1958 : Meilleur film, Meilleur réalisateur pour Sidney Lumet et Meilleur scénario adapté pour Reginald Rose.
* British Academy Film Awards 1958 : Meilleur film.
* Festival International du film de Berlin 1957 : Ours d'or
* Festival international du film de Locarno 1957 : Mention spéciale
* British Academy Film Awards 1958 : Meilleur acteur étranger pour Henry Fonda
* Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur scénario pour Reginald Rose
* Entrée au National Film Registry en 2007.
--- POUR LE COURS DE PHILOSOPHIE ---
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Morale/Philosophie/ReligionMots-clés : 12 Angry Men Douze hommes en colère Sidney Lumet Reginald Rose Robert Markell Boris Kaufman Carl Lerner Kenyon Hopkins United Artists Henry Fonda Claude Perran Martin Balsam John Fiedler Lee J. Cobb E.G. Marshall Jack Klugman Ed Binns Jack Warden Joseph Sweeney Léonce Corne Ed Begley Jiri Voskovec Robert Webber John Savoca Rudy Bond James Kelly Billy Nelson Cinéma américain
RacismeIndex. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Aux États-Unis, un jury de douze hommes doit statuer, à l'unanimité, sur le sort d'un jeune homme accusé de parricide. S'il est jugé coupable, c'est la chaise électrique qui l'attend. Onze jurés le pensent coupable. Seul le douzième — M. Davis joué par Henri Fonda —, sans être certain de l'innocence de l'accusé, a de sérieux doutes. Il expose fermement ses doutes et les failles de l'enquête, et retourne les autres jurés un par un, situation qui sert de révélateur des motivations et des préjugés de certains.
Note de contenu :
* Le scénario de Reginald Rose a au départ été écrit pour un téléfilm diffusé en 1954 puis adapté au théâtre l'année suivante. Cette pièce a été créée en France en 1958 au théâtre de la Gaîté-Montparnasse dans une mise en scène de Lars Schmidt.
* Sur les 12 jurés du téléfilm d'origine, 2 figurent également dans le film : Joseph Sweeney et George Voskovec.
* Au fur et à mesure du tournage, le réalisateur Sidney Lumet utilisa des objectifs de focales croissantes, de sorte que les décors semblent se rapprocher des protagonistes, accroissant le sentiment d'étouffement.
* Le film est un huis clos spatialement limité à une salle exigüe à côté de la salle d'audience. Un personnel du tribunal enferme les douze hommes à clef pour la délibération, le ventilateur semble en panne et la chaleur écrasante fait transpirer les jurés. Ces différents éléments contribuent à donner une sensation d'étouffement général qui s'ajoute à la tension entre les jurés qui s'opposent verbalement et physiquement de manière très vive sur la culpabilité du prévenu. Un bref intermède spatial a lieu dans les toilettes contigües à la pièce.
* Le film respecte donc la règle classique des trois unités: unité de temps, unité de lieu et unité d'action.
* Jusqu'au dernier instant du film, aucun des noms des protagonistes n'est prononcé : les 12 hommes ne s'appellent jamais par leur patronyme. On découvre les noms des deux premiers jurés en faveur de la non culpabilité — M. Davis (Henri Fonda) et M. MacCardle (Joseph Sweeney) — lorsqu'ils quittent le tribunal avant le mot fin.
* Dans la série américaine Happy Days (1978), l'épisode 27 de la saison 5 Coupable ou non coupable est clairement une adaptation du film : juré dans une affaire de vol, Fonzie est le seul à croire l'accusé (un motard) non coupable... il va essayer de convaincre les autres jurés de son innocence.
* Le scénario du film a également été adapté dans d'autres séries Preuve à l'appui (saison 3, épisode 2, Sans preuve à l'appui), Demain à la une (saison 1, épisode 17 Juré malgré lui) The Dead Zone (saison 1, épisode 5, Coupable) Veronica Mars (saison 2, épisode 10, Une Affaire simple), Monk (saison 4, épisode 16, Monk est juré) Ma famille d'abord, Hancock's Half Hour, Un drôle de shérif, Larry et Balki, The Odd Couple, King of the Hill, Matlock, voire le dessin animé Hé Arnold !. À noter qu'un remake par la série 7 à la maison (saison 4, épisode 17, Douze jurés en colère) où le personnage principal, Eric Camden tente de convaincre de la culpabilité de l'accusé, ce qui est l'inverse du film de Lumet.
* Dans Les Simpsons , l'épisode 20 de la saison 5, intitulé Le Garçon qui en savait trop fait référence à Douze hommes en colère : Homer, désigné comme juré, est seul à voter non coupable.
* Dans le manga L'Ara aux sept couleurs, épisode 21 (qui porte le nom de l'œuvre d'origine, Douze hommes en colère), l'intrigue est inversée et l'Ara cherche à prouver la culpabilité de l'accusé.
Niveau : Secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303677 19 H.1.04339/4 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier pédagogique de "Lettres d'Iwo Jima" / Francis Larran
Titre : Dossier pédagogique de "Lettres d'Iwo Jima" Type de document : texte imprimé Auteurs : Francis Larran, Auteur Editeur : Zérodeconduite.net Autre Editeur : [Neuilly-sur-Seine] : Warner Bros France éd., distrib. Importance : 10 pp. Note générale :
--- POUR LE COURS D'HISTOIRE ---
Lettres d'Iwo Jima (titre original japonais : jima kara no tegami - titre américain : Letters from Iwo Jima, précédemment Red Sun, Black Sand) est un film de guerre réalisé par Clint Eastwood et sorti au Japon le 9 décembre 2006. Il relate la bataille d'Iwo Jima du point de vue japonais. Ce film a eu une sortie limitée aux États-Unis le 20 décembre et est sorti le 21 février 2007 en France. Basé sur le livre Picture Letters from Commander in Chief du général Tadamichi Kuribayashi, joué à l'écran par Ken Watanabe, Lettres d'Iwo Jima vient en complément de "Mémoires de nos pères", également réalisé par Clint Eastwood.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias
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Education par les médias:Sciences humaines:Histoire
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours)
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):Guerre 40-45Mots-clés : Lettres d'Iwo Jima jima kara no tegami Clint Eastwood Iris Yamashita Paul Haggis Picture Letters from Commander in Chief Tadamichi Kuribayashi Kiko Ireton Taishiro Noizumi Tom Minder Quay Terry Kyle Eastwood Michael Stevens Lennie Niehaus Henry Bumstead James J. Murakami Gary Fettis Michael Muscarella Deborah Hopper Tania McComas Carol A. O'Connell Tom Stern Charles Maynes Steven Riley Michael Owens Digital Domain Buddy Van Horn Joel Cox Gary D. Roach Avid Alan Robert Murray Bub Asman Don Harris Dave Arnold Warner Bros Pictures Dreamworks Pictures Malpaso Amblin Entertainment Steven Spielberg Robert Lorenz Tim Moore Ken Watanabe Kazunari Ninomiya Tsuyoshi Ihara Ryo Kase Shidou Nakamura Cinéma américain Cinéma japonais Guerre Iwo Jima Seconde Guerre mondial Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
« Les corps de 12 000 soldats japonais non identifiés reposent encore à Iwo Jima. Je pense qu'ils méritent un certain respect, au même titre que les soldats américains » Clint Eastwood.
Le film suit l'histoire de deux bons amis servant du côté japonais lors de la bataille d'Iwo Jima, durant la Seconde Guerre mondiale. La bataille est ainsi dépeinte du côté japonais, quand le film Mémoires de nos pères présente la même bataille vue du côté américain. L'ouverture du film passée, montrant de nos jours des archéologues japonais effectuant des fouilles dans les cavernes, la transition s'effectue sur l'arrivée en 1945 du nouveau général chargé de la défense de l'île en prévision de son invasion prochaine, l'US Navy concentrant ses forces à Saipan (îles Mariannes). Lorsqu'il atterrit, les soldats sont en train de creuser des tranchées dans le sable volcanique le long des plages de l'île, improbables refuges face à la puissance de feu adverse sur le point de se déchaîner. Le lieutenant général Kuribayashi n'apprend que tardivement, de la bouche du baron Nishi, la ruine de la flotte impériale japonaise à la bataille du golfe de Leyte, ce que le Mikado a soigneusement évité d'ébruiter en cherchant à minimiser le défaitisme parmi les rangs : les deux hommes perçoivent alors, que tous les moyens de contre-attaque sont anéantis, et que la défense de l'île appelle au sacrifice de tous.
Évaluant les possibilités de défense, Kuribayashi se trouve confronté à des officiers obtus qui parfois refusent ses ordres ou ne les comprennent pas : alors qu'il prône une défense des reliefs de l'île, ils préparent des tranchées sur les plages dans l'espoir de contenir le débarquement dès les premières heures. Ce n'est que lorsque la métropole demande le rapatriement des avions pour la défense ultérieure de la métropole que les officiers prennent conscience de la lutte à mort qui s'annonce, et de la vanité des préparatifs qu'ils ont engagés.
Ces impressions se confirment lors de l'arrivée des navires, les Japonais estimant l'effectif des troupes débarquées à 20 000 alors que les États-Unis ont concentré sur cette opération les plus importantes forces des campagnes du Pacifique (100 000 Marines embarqués sur 880 navires).
Note de contenu :
Alors que le film symétrique Mémoires de nos pères était formé d'allers-retours incessants des combats sur l'île aux vies des soldats en Amérique après la guerre, Lettres d'Iwo Jima utilise une structure linéaire ; les seuls moments qui rompent cette linéarité sont les réminiscences des soldats, montrées par des séquences qui évoquent la façon dont ils ressentent le conflit contre les Américains. Le tout s'appuie sur une musique de piano.
Outre leur structure, les deux films de Clint Eastwood sur Iwo Jima se distinguent par le message qu'ils font passer.
* le premier montrait l'avènement d'une stratégie de propagande « en cours de constitution » basée sur l'exploitation par le politique de la photo des marines hissant le drapeau sur le mont Suribachi. Le contraste consistait pour Eastwood à faire apparaître le désarroi vécu par les protagonistes, provenant du décalage entre l'épreuve du feu lors de la prise de l'île et les témoignages de bravoure qui leur sont demandés au pays afin de susciter une levée de fonds par souscription populaire pour financer la guerre.
* le second montre, chez les individus japonais civils comme militaires, l'effet qu'a produit une propagande « déjà installée » et orchestrée par l'État sur plusieurs années, basée sur le nationalisme, l'exaltation impériale et le sentiment de supériorité. Ces éléments réductibles au gimmick « la victoire ou la mort » prennent un sens prégnant à la veille de l'arrivée des envahisseurs sur le sol national, sens tout à fait précis dans le contexte culturel japonais : il appelle au sacrifice personnel par seppuku ou tout autre moyen pour éviter la honte de n'avoir su défendre sa position. Cette fois, sur le plan individuel des protagonistes, le conflit est aussi intérieur puisqu'ils doivent se situer par rapport à ce poids collectif sollicitant leur suicide ou une charge à l'ennemi droit sur une mort certaine ; peu surmontent la honte de la reddition afin de tenter de survivre à ces instants critiques.
La mise en scène de deux films donnant les perspectives adverses sur le plan subjectif est sans précédent parmi les productions hollywoodiennes ; la critique a d'ailleurs encensé la démarche en avançant qu'Eastwood avait réalisé le film sur l'Histoire du Japon que le cinéma japonais n'avait jamais osé faire. Le point de jonction des deux films a bien sûr lieu au moment de tension lors de la scène clé du débarquement, lorsqu'au bout des jumelles du général Kuribayashi retranché, c'est l'autre film qui se déroule.
Le développement des deux personnages, le général Kuribayashi et le baron Nishi, par le biais de leurs histoires antérieures, illustre la vanité de cette situation de guerre qui va les voir périr. Tous deux ont eu des liens étroits avec les États-Unis : l'un lors des rapprochements des deux états-majors de part et d'autre du Pacifique dans les années trente, l'autre à l'occasion de sa participation aux J.O. de Los Angeles de 1932, et le souvenir de son cheval de concours hippique, Uranus. Sans renier leur engagement envers l'Empire, ils ne trouvent aucun objectif à cette opposition à leurs amis d'hier.
* L'avion qui amène le général Kuribayashi, censé être un modèle japonais, est un avion américain (un Lockheed L-12 Electra).
* La musique a été composée par Kyle Eastwood, le fils du réalisateur.
* Une comparaison plus judicieuse aurait pu être faite de ce film, comparé à "Sands of Iwo Jima" avec John Wayne. C'est là qu'on voit l'évolution des mentalités, d'une propagande à l'autre. Le tendre combattant japonais du film de Eastwood finit par ressembler aux soldats américains du film de 1950 John Wayne et John Agar. Le méchant, c'est toujours celui d'en face. Mais là, en l’occurrence, ce n'est pas un film japonais qui nous est montré.
Niveau : Secondaire supérieur Dossier pédagogique de "Lettres d'Iwo Jima" [texte imprimé] / Francis Larran, Auteur . - Zérodeconduite.net : [Neuilly-sur-Seine] : Warner Bros France éd., distrib., [s.d.] . - 10 pp.
--- POUR LE COURS D'HISTOIRE ---
Lettres d'Iwo Jima (titre original japonais : jima kara no tegami - titre américain : Letters from Iwo Jima, précédemment Red Sun, Black Sand) est un film de guerre réalisé par Clint Eastwood et sorti au Japon le 9 décembre 2006. Il relate la bataille d'Iwo Jima du point de vue japonais. Ce film a eu une sortie limitée aux États-Unis le 20 décembre et est sorti le 21 février 2007 en France. Basé sur le livre Picture Letters from Commander in Chief du général Tadamichi Kuribayashi, joué à l'écran par Ken Watanabe, Lettres d'Iwo Jima vient en complément de "Mémoires de nos pères", également réalisé par Clint Eastwood.
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias
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Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours)
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):Guerre 40-45Mots-clés : Lettres d'Iwo Jima jima kara no tegami Clint Eastwood Iris Yamashita Paul Haggis Picture Letters from Commander in Chief Tadamichi Kuribayashi Kiko Ireton Taishiro Noizumi Tom Minder Quay Terry Kyle Eastwood Michael Stevens Lennie Niehaus Henry Bumstead James J. Murakami Gary Fettis Michael Muscarella Deborah Hopper Tania McComas Carol A. O'Connell Tom Stern Charles Maynes Steven Riley Michael Owens Digital Domain Buddy Van Horn Joel Cox Gary D. Roach Avid Alan Robert Murray Bub Asman Don Harris Dave Arnold Warner Bros Pictures Dreamworks Pictures Malpaso Amblin Entertainment Steven Spielberg Robert Lorenz Tim Moore Ken Watanabe Kazunari Ninomiya Tsuyoshi Ihara Ryo Kase Shidou Nakamura Cinéma américain Cinéma japonais Guerre Iwo Jima Seconde Guerre mondial Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
« Les corps de 12 000 soldats japonais non identifiés reposent encore à Iwo Jima. Je pense qu'ils méritent un certain respect, au même titre que les soldats américains » Clint Eastwood.
Le film suit l'histoire de deux bons amis servant du côté japonais lors de la bataille d'Iwo Jima, durant la Seconde Guerre mondiale. La bataille est ainsi dépeinte du côté japonais, quand le film Mémoires de nos pères présente la même bataille vue du côté américain. L'ouverture du film passée, montrant de nos jours des archéologues japonais effectuant des fouilles dans les cavernes, la transition s'effectue sur l'arrivée en 1945 du nouveau général chargé de la défense de l'île en prévision de son invasion prochaine, l'US Navy concentrant ses forces à Saipan (îles Mariannes). Lorsqu'il atterrit, les soldats sont en train de creuser des tranchées dans le sable volcanique le long des plages de l'île, improbables refuges face à la puissance de feu adverse sur le point de se déchaîner. Le lieutenant général Kuribayashi n'apprend que tardivement, de la bouche du baron Nishi, la ruine de la flotte impériale japonaise à la bataille du golfe de Leyte, ce que le Mikado a soigneusement évité d'ébruiter en cherchant à minimiser le défaitisme parmi les rangs : les deux hommes perçoivent alors, que tous les moyens de contre-attaque sont anéantis, et que la défense de l'île appelle au sacrifice de tous.
Évaluant les possibilités de défense, Kuribayashi se trouve confronté à des officiers obtus qui parfois refusent ses ordres ou ne les comprennent pas : alors qu'il prône une défense des reliefs de l'île, ils préparent des tranchées sur les plages dans l'espoir de contenir le débarquement dès les premières heures. Ce n'est que lorsque la métropole demande le rapatriement des avions pour la défense ultérieure de la métropole que les officiers prennent conscience de la lutte à mort qui s'annonce, et de la vanité des préparatifs qu'ils ont engagés.
Ces impressions se confirment lors de l'arrivée des navires, les Japonais estimant l'effectif des troupes débarquées à 20 000 alors que les États-Unis ont concentré sur cette opération les plus importantes forces des campagnes du Pacifique (100 000 Marines embarqués sur 880 navires).
Note de contenu :
Alors que le film symétrique Mémoires de nos pères était formé d'allers-retours incessants des combats sur l'île aux vies des soldats en Amérique après la guerre, Lettres d'Iwo Jima utilise une structure linéaire ; les seuls moments qui rompent cette linéarité sont les réminiscences des soldats, montrées par des séquences qui évoquent la façon dont ils ressentent le conflit contre les Américains. Le tout s'appuie sur une musique de piano.
Outre leur structure, les deux films de Clint Eastwood sur Iwo Jima se distinguent par le message qu'ils font passer.
* le premier montrait l'avènement d'une stratégie de propagande « en cours de constitution » basée sur l'exploitation par le politique de la photo des marines hissant le drapeau sur le mont Suribachi. Le contraste consistait pour Eastwood à faire apparaître le désarroi vécu par les protagonistes, provenant du décalage entre l'épreuve du feu lors de la prise de l'île et les témoignages de bravoure qui leur sont demandés au pays afin de susciter une levée de fonds par souscription populaire pour financer la guerre.
* le second montre, chez les individus japonais civils comme militaires, l'effet qu'a produit une propagande « déjà installée » et orchestrée par l'État sur plusieurs années, basée sur le nationalisme, l'exaltation impériale et le sentiment de supériorité. Ces éléments réductibles au gimmick « la victoire ou la mort » prennent un sens prégnant à la veille de l'arrivée des envahisseurs sur le sol national, sens tout à fait précis dans le contexte culturel japonais : il appelle au sacrifice personnel par seppuku ou tout autre moyen pour éviter la honte de n'avoir su défendre sa position. Cette fois, sur le plan individuel des protagonistes, le conflit est aussi intérieur puisqu'ils doivent se situer par rapport à ce poids collectif sollicitant leur suicide ou une charge à l'ennemi droit sur une mort certaine ; peu surmontent la honte de la reddition afin de tenter de survivre à ces instants critiques.
La mise en scène de deux films donnant les perspectives adverses sur le plan subjectif est sans précédent parmi les productions hollywoodiennes ; la critique a d'ailleurs encensé la démarche en avançant qu'Eastwood avait réalisé le film sur l'Histoire du Japon que le cinéma japonais n'avait jamais osé faire. Le point de jonction des deux films a bien sûr lieu au moment de tension lors de la scène clé du débarquement, lorsqu'au bout des jumelles du général Kuribayashi retranché, c'est l'autre film qui se déroule.
Le développement des deux personnages, le général Kuribayashi et le baron Nishi, par le biais de leurs histoires antérieures, illustre la vanité de cette situation de guerre qui va les voir périr. Tous deux ont eu des liens étroits avec les États-Unis : l'un lors des rapprochements des deux états-majors de part et d'autre du Pacifique dans les années trente, l'autre à l'occasion de sa participation aux J.O. de Los Angeles de 1932, et le souvenir de son cheval de concours hippique, Uranus. Sans renier leur engagement envers l'Empire, ils ne trouvent aucun objectif à cette opposition à leurs amis d'hier.
* L'avion qui amène le général Kuribayashi, censé être un modèle japonais, est un avion américain (un Lockheed L-12 Electra).
* La musique a été composée par Kyle Eastwood, le fils du réalisateur.
* Une comparaison plus judicieuse aurait pu être faite de ce film, comparé à "Sands of Iwo Jima" avec John Wayne. C'est là qu'on voit l'évolution des mentalités, d'une propagande à l'autre. Le tendre combattant japonais du film de Eastwood finit par ressembler aux soldats américains du film de 1950 John Wayne et John Agar. Le méchant, c'est toujours celui d'en face. Mais là, en l’occurrence, ce n'est pas un film japonais qui nous est montré.
Niveau : Secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303694 19 H.1.04339/25 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier pédagogique de "La mort aux trousses" / Jean-Philippe Tessé
Titre : Dossier pédagogique de "La mort aux trousses" Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Philippe Tessé, Auteur Editeur : Paris : CNC Année de publication : 2008 Importance : 22 pp. Note générale :
La Mort aux trousses (North By Northwest) est un film américain réalisé par Alfred Hitchcock et sorti en 1959.Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias
Education aux médias:Cinéma
Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Education aux médiasMots-clés : La Mort aux trousses North by Northwest Alfred Hitchcock Ernest Lehman Bernard Herrmann William A. Horning Merrill Pye Robert Boyle Henry Grace Franck McKelvey William Tuttle Sydney Guilaroff Robert Burks Franklin Milton A. Arnold Gillespie Lee LeBlanc George Tomasini Herbert Coleman Metro-Goldwyn-Mayer Loew's Incorporated Cary Grant Michel Roux Eva Marie Saint Nelly Benedetti James Mason Jacques Dacqmine Jessie Royce Landis Hélène Tossy Leo G. Carroll Jean-Henri Chambois Josephine Hutchinson Philip Ober Martin Landau Jacques Plée Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Roger Thornhill, un publicitaire new-yorkais, a un rendez-vous d'affaires à l'hôtel Plaza. Mais il y est kidnappé à la suite d'un malentendu : ses ravisseurs le prennent pour un certain George Kaplan. Thornhill est amené dans la somptueuse maison de Mr Townsend. Il fait la rencontre de ce dernier, qui est bien persuadé d'avoir enlevé George Kaplan. Refusant de coopérer avec ses ravisseurs, l'assistant de Mr Townsend, Leonard, fait avaler à Thornhill une bouteille entière de whisky. Puis, aidé d'un autre sbire de Townsend, il met Thornhill dans une voiture volée, et pousse celle-ci en direction d'un ravin afin de faire croire à un accident. Mais Roger Thornhill, qui réussit à reprendre ses esprits, empêche la chute mortelle dans le ravin et roule, jusqu'à ce qu'il se fasse arrêter par la police. En état d'ébriété, il passe la nuit dans une cellule. Le lendemain, personne ne croit à son histoire, pas même sa mère. Les enquêteurs se rendent à la maison de Mr Townsend. La femme de celui-ci les informe que son mari tient l'après-midi même un discours aux Nations-Unies. Les enquêteurs sont alors persuadés que Thornhill ment. Mais le publicitaire, bien déterminé à prouver son innocence, se rend à l'hôtel Plaza dans la chambre de George Kaplan. Après avoir interrogé le personnel, il se rend compte que personne n'avait jamais vu le mystérieux Kaplan. Après avoir réussi une fois de plus à échapper aux sbires de Townsend, Roger Thornhill se rend aux Nations-Unies. Il y demande à rencontrer Mr Townsend, mais quelle n'est pas sa surprise : ce n'est pas le même homme que la veille au soir. Au moment où la vérité saute aux yeux de Thornhill (l'homme qui occupait la maison de Townsend n'était pas Townsend, mais le dangereux malfaiteur Philip Vandamm), le vrai Mr Townsend est poignardé par un sbire de Vandamm et tombe dans les bras de Thornhill, immédiatement accusé.
Il s'enfuit à la gare et monte dans un train pour Chicago, poursuivi par la police. Une séduisante blonde l'aide alors à se cacher. Thornhill la retrouve au wagon-restaurant. Elle s'appelle Eve Kendall. Les deux tombent sous le charme. Eve Kendall cache Kaplan dans son compartiment, où elle embrasse Thornhill langoureusement. Mais un petit mot arrivant dans les mains de Vandamm ("Qu'est-ce que je fais de lui demain matin ? Eve") fait comprendre qu'elle est en fait liée aux méchants. Au matin, le train arrive en gare de LaSalle à Chicago. Thornhill, déguisé, va se changer aux toilettes pendant qu'Eve téléphone à George Kaplan pour qu'il prenne rendez-vous avec Thornhill. La jeune femme remet à Thornhill les instructions de Kaplan, que le new-yorkais suit à la lettre pour se retrouver dans une immense prairie peu fréquentée. Mais personne n'est au rendez-vous... C'est alors qu'un petit avion attaque Thornhill, qui se réfugie dans un champ de maïs. L'avion largue alors des produits chimiques sur le champ, et Thornhill est forcé de sortir. Coup de chance, un camion transportant de l'essence passe. Il s'arrête au dernier moment et renverse Thornhill. L'avion percute alors le camion, provoquant une immense explosion. Thornhill vole la voiture de témoins de la scène et retourne vers Chicago. Il se rend à l'Hôtel Ambassador. Mais au lieu d'y trouver Kaplan, il trouve Eve Kendall, qui semble surprise de le voir vivant. Kendall s'échappe pendant que Thornhill fait mine de prendre une douche. Ce dernier avait réussi à récupérer l'adresse d'une salle des ventes, où Eve Kendall est allée. Il la retrouve alors avec Vandamm, et comprend que le malfaiteur s'est servi d'elle pour provoquer sa mort. Mais Vandamm est bien décidé à ne pas laisser partir Thornhill, qui doit donc simuler d'être un dérangé mental pour se faire évacuer par la police. Les policiers reçoivent l'instruction d'emmener Thornhill à l'aéroport, où les attend le Professeur, chef de la CIA. Il révèle à Thornhill qu'Eve Kendall travaille en fait pour le compte de la CIA et est donc un agent double, et que le personnage de George Kaplan est en fait un leurre destiné à tromper Vandamm...
Les deux hommes s'envolent pour Rapid City, dans le Dakota. Dans une cafeteria du Mont Rushmore, où Thornhill qui continue à personnifier Kaplan a donné rendez-vous à Vandamm et Kendall, cette-dernière tire sur Thornhill avec un faux pistolet pour enlever les soupçons qui pesaient sur elle. Thornhill et Kendall se retrouvent alors un peu plus loin, dans une forêt, et Thornhill, après s'être excusé, apprend que Eve va accompagner Vandamm dans sa fuite en avion le soir-même. Thornhill se retrouve dans un hôpital, d'où il s'enfuit pour la maison de Vandamm dans le but d'empêcher Eve de partir. Espionnant, il surprend une conversation entre Vandamm et Leonard. Ce-dernier a tout compris : le rôle d'agent double d'Eve et la mise en scène du Mont Rushmore. Vandamm décide de l'emmener quand même avec lui, dans le but de la supprimer au-dessus de l'océan... Thornhill réussit à la prévenir, et au moment de monter dans l'avion, elle s'empare de la statuette qui contient des microfilms que Vandamm trafique, et s'enfuit en voiture avec Thornhill. Mais la grille de la propriété étant fermée, et les sbires de Vandamm étant à leurs trousses, les deux n'ont d'autre choix que de fuir en descendant le monument du Mont Rushmore. Après de périlleuses péripéties et l'arrestation de Vandamm, Thornhill et Kendall rentrent à New-York par le train qu'ils avaient pris à l'aller.
Note de contenu :
* Caméo : Hitchcock rate son bus, à la deuxième minute du film.
* La Mort aux trousses contient quelques scènes d'anthologie, dont la moindre n'est pas celle où Thornhill (Grant) pense avoir rendez-vous avec l'agent fantôme Kaplan en rase campagne. Au lieu de la rencontre qu'il prévoyait, il se retrouve être la proie d'un petit avion dont les occupants finissent par le mitrailler. La séquence entière constitue un condensé de l'art et du génie du réalisateur.
* Une petite erreur s'est glissée dans le film : lors de la scène se déroulant dans le restaurant jouxtant le Mont Rushmore, on peut voir un jeune figurant se boucher les oreilles déjà quelques secondes avant que le coup de feu ne soit tiré… (Destination Hitchcock : le "Making of" de La Mort aux Trousses (en bonus dans le DVD) - Turner Entertainement - 2000)
Dessin d'une partie de la façade Est de la maison
* La maison de Vandamm que l'on voit à la fin du film n'est pas une maison de Frank Lloyd Wright. Elle a été conçue par l'équipe de décorateurs du film à la demande du cinéaste. En effet, suite à une expérience frustrante (il avait demandé 10 % du budget d'un film pour en concevoir les projets architecturaux), Wright refusait de travailler pour le cinéma. La maison n'a jamais existé, il s'agit d'un décor partiel construit dans la campagne près des studios et inséré en matte painting dans les plans de paysages. Une légende tenace veut pourtant que l'on attribue cette maison à Wright qui avait 92 ans au moment du tournage. Elle est néanmoins inspirée de la maison de la cascade.
* La séquence ayant pour décors les statues sculptées dans la montagne est censée se dérouler au Mont Rushmore, dans le Dakota du Sud. En fait, la majeure partie a été tournée en studio et les détails des statues ont été reconstitués. (Destination Hitchcock : le "Making of" de La Mort aux Trousses (en bonus dans le DVD) - Turner Entertainement - 2000)
* La scène finale, dans laquelle les deux héros se retrouvent dans le train fonçant dans un tunnel et consomment leur amour est une des plus célèbres du cinéma, grâce à l'ultime plan du film symbolisant par une ellipse visuelle l'acte sexuel afin de contourner le code Hays. D'après Bill Krohn, devant l'insistance des producteurs à mettre dans la bouche de Cary Grant / Thornhill une réplique indiquant qu'il allait épouser Eva Marie Saint (Come on, Mrs Thornhill !), Hitchcock, légèrement irrité par ce respect des convenances, décida d'introduire ce plan symbolique — le seul de sa carrière, avoua-t-il à François Truffaut.
* Depuis l'année scolaire 2007-2008, la Mort aux Trousses d'Alfred Hitchcock est au programme du Baccalauréat littéraire option cinéma audiovisuel et aux autres Baccalauréats en option Musique.
* Le scénario est en partie inspiré d'une histoire vraie : l'affaire dite « Galindez », un professeur enlevé en plein milieu de New York.
* Cary Grant ne voulait plus tourner et disait avoir pris sa retraite lorsque Hitchcock le supplia de venir faire le film. Il accepta mais fut quelque peu déboussolé par un tournage qui lui semblait ne pas avoir de sens, et demanda à plusieurs reprises à Hitchcock s'il savait exactement ce qu'il faisait. Après l'immense succès du film, Cary Grant, rencontrant par hasard Hitchcock à la cafétéria des studios MGM, se prosterna à ses pieds devant tout le monde et se répandit en salutations à l'orientale, remerciant ainsi le maître du suspens de lui avoir donné un si beau rôle.
Niveau : secondaire supérieur Dossier pédagogique de "La mort aux trousses" [texte imprimé] / Jean-Philippe Tessé, Auteur . - Paris : CNC, 2008 . - 22 pp.
La Mort aux trousses (North By Northwest) est un film américain réalisé par Alfred Hitchcock et sorti en 1959.
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias
Education aux médias:Cinéma
Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Education aux médiasMots-clés : La Mort aux trousses North by Northwest Alfred Hitchcock Ernest Lehman Bernard Herrmann William A. Horning Merrill Pye Robert Boyle Henry Grace Franck McKelvey William Tuttle Sydney Guilaroff Robert Burks Franklin Milton A. Arnold Gillespie Lee LeBlanc George Tomasini Herbert Coleman Metro-Goldwyn-Mayer Loew's Incorporated Cary Grant Michel Roux Eva Marie Saint Nelly Benedetti James Mason Jacques Dacqmine Jessie Royce Landis Hélène Tossy Leo G. Carroll Jean-Henri Chambois Josephine Hutchinson Philip Ober Martin Landau Jacques Plée Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Roger Thornhill, un publicitaire new-yorkais, a un rendez-vous d'affaires à l'hôtel Plaza. Mais il y est kidnappé à la suite d'un malentendu : ses ravisseurs le prennent pour un certain George Kaplan. Thornhill est amené dans la somptueuse maison de Mr Townsend. Il fait la rencontre de ce dernier, qui est bien persuadé d'avoir enlevé George Kaplan. Refusant de coopérer avec ses ravisseurs, l'assistant de Mr Townsend, Leonard, fait avaler à Thornhill une bouteille entière de whisky. Puis, aidé d'un autre sbire de Townsend, il met Thornhill dans une voiture volée, et pousse celle-ci en direction d'un ravin afin de faire croire à un accident. Mais Roger Thornhill, qui réussit à reprendre ses esprits, empêche la chute mortelle dans le ravin et roule, jusqu'à ce qu'il se fasse arrêter par la police. En état d'ébriété, il passe la nuit dans une cellule. Le lendemain, personne ne croit à son histoire, pas même sa mère. Les enquêteurs se rendent à la maison de Mr Townsend. La femme de celui-ci les informe que son mari tient l'après-midi même un discours aux Nations-Unies. Les enquêteurs sont alors persuadés que Thornhill ment. Mais le publicitaire, bien déterminé à prouver son innocence, se rend à l'hôtel Plaza dans la chambre de George Kaplan. Après avoir interrogé le personnel, il se rend compte que personne n'avait jamais vu le mystérieux Kaplan. Après avoir réussi une fois de plus à échapper aux sbires de Townsend, Roger Thornhill se rend aux Nations-Unies. Il y demande à rencontrer Mr Townsend, mais quelle n'est pas sa surprise : ce n'est pas le même homme que la veille au soir. Au moment où la vérité saute aux yeux de Thornhill (l'homme qui occupait la maison de Townsend n'était pas Townsend, mais le dangereux malfaiteur Philip Vandamm), le vrai Mr Townsend est poignardé par un sbire de Vandamm et tombe dans les bras de Thornhill, immédiatement accusé.
Il s'enfuit à la gare et monte dans un train pour Chicago, poursuivi par la police. Une séduisante blonde l'aide alors à se cacher. Thornhill la retrouve au wagon-restaurant. Elle s'appelle Eve Kendall. Les deux tombent sous le charme. Eve Kendall cache Kaplan dans son compartiment, où elle embrasse Thornhill langoureusement. Mais un petit mot arrivant dans les mains de Vandamm ("Qu'est-ce que je fais de lui demain matin ? Eve") fait comprendre qu'elle est en fait liée aux méchants. Au matin, le train arrive en gare de LaSalle à Chicago. Thornhill, déguisé, va se changer aux toilettes pendant qu'Eve téléphone à George Kaplan pour qu'il prenne rendez-vous avec Thornhill. La jeune femme remet à Thornhill les instructions de Kaplan, que le new-yorkais suit à la lettre pour se retrouver dans une immense prairie peu fréquentée. Mais personne n'est au rendez-vous... C'est alors qu'un petit avion attaque Thornhill, qui se réfugie dans un champ de maïs. L'avion largue alors des produits chimiques sur le champ, et Thornhill est forcé de sortir. Coup de chance, un camion transportant de l'essence passe. Il s'arrête au dernier moment et renverse Thornhill. L'avion percute alors le camion, provoquant une immense explosion. Thornhill vole la voiture de témoins de la scène et retourne vers Chicago. Il se rend à l'Hôtel Ambassador. Mais au lieu d'y trouver Kaplan, il trouve Eve Kendall, qui semble surprise de le voir vivant. Kendall s'échappe pendant que Thornhill fait mine de prendre une douche. Ce dernier avait réussi à récupérer l'adresse d'une salle des ventes, où Eve Kendall est allée. Il la retrouve alors avec Vandamm, et comprend que le malfaiteur s'est servi d'elle pour provoquer sa mort. Mais Vandamm est bien décidé à ne pas laisser partir Thornhill, qui doit donc simuler d'être un dérangé mental pour se faire évacuer par la police. Les policiers reçoivent l'instruction d'emmener Thornhill à l'aéroport, où les attend le Professeur, chef de la CIA. Il révèle à Thornhill qu'Eve Kendall travaille en fait pour le compte de la CIA et est donc un agent double, et que le personnage de George Kaplan est en fait un leurre destiné à tromper Vandamm...
Les deux hommes s'envolent pour Rapid City, dans le Dakota. Dans une cafeteria du Mont Rushmore, où Thornhill qui continue à personnifier Kaplan a donné rendez-vous à Vandamm et Kendall, cette-dernière tire sur Thornhill avec un faux pistolet pour enlever les soupçons qui pesaient sur elle. Thornhill et Kendall se retrouvent alors un peu plus loin, dans une forêt, et Thornhill, après s'être excusé, apprend que Eve va accompagner Vandamm dans sa fuite en avion le soir-même. Thornhill se retrouve dans un hôpital, d'où il s'enfuit pour la maison de Vandamm dans le but d'empêcher Eve de partir. Espionnant, il surprend une conversation entre Vandamm et Leonard. Ce-dernier a tout compris : le rôle d'agent double d'Eve et la mise en scène du Mont Rushmore. Vandamm décide de l'emmener quand même avec lui, dans le but de la supprimer au-dessus de l'océan... Thornhill réussit à la prévenir, et au moment de monter dans l'avion, elle s'empare de la statuette qui contient des microfilms que Vandamm trafique, et s'enfuit en voiture avec Thornhill. Mais la grille de la propriété étant fermée, et les sbires de Vandamm étant à leurs trousses, les deux n'ont d'autre choix que de fuir en descendant le monument du Mont Rushmore. Après de périlleuses péripéties et l'arrestation de Vandamm, Thornhill et Kendall rentrent à New-York par le train qu'ils avaient pris à l'aller.
Note de contenu :
* Caméo : Hitchcock rate son bus, à la deuxième minute du film.
* La Mort aux trousses contient quelques scènes d'anthologie, dont la moindre n'est pas celle où Thornhill (Grant) pense avoir rendez-vous avec l'agent fantôme Kaplan en rase campagne. Au lieu de la rencontre qu'il prévoyait, il se retrouve être la proie d'un petit avion dont les occupants finissent par le mitrailler. La séquence entière constitue un condensé de l'art et du génie du réalisateur.
* Une petite erreur s'est glissée dans le film : lors de la scène se déroulant dans le restaurant jouxtant le Mont Rushmore, on peut voir un jeune figurant se boucher les oreilles déjà quelques secondes avant que le coup de feu ne soit tiré… (Destination Hitchcock : le "Making of" de La Mort aux Trousses (en bonus dans le DVD) - Turner Entertainement - 2000)
Dessin d'une partie de la façade Est de la maison
* La maison de Vandamm que l'on voit à la fin du film n'est pas une maison de Frank Lloyd Wright. Elle a été conçue par l'équipe de décorateurs du film à la demande du cinéaste. En effet, suite à une expérience frustrante (il avait demandé 10 % du budget d'un film pour en concevoir les projets architecturaux), Wright refusait de travailler pour le cinéma. La maison n'a jamais existé, il s'agit d'un décor partiel construit dans la campagne près des studios et inséré en matte painting dans les plans de paysages. Une légende tenace veut pourtant que l'on attribue cette maison à Wright qui avait 92 ans au moment du tournage. Elle est néanmoins inspirée de la maison de la cascade.
* La séquence ayant pour décors les statues sculptées dans la montagne est censée se dérouler au Mont Rushmore, dans le Dakota du Sud. En fait, la majeure partie a été tournée en studio et les détails des statues ont été reconstitués. (Destination Hitchcock : le "Making of" de La Mort aux Trousses (en bonus dans le DVD) - Turner Entertainement - 2000)
* La scène finale, dans laquelle les deux héros se retrouvent dans le train fonçant dans un tunnel et consomment leur amour est une des plus célèbres du cinéma, grâce à l'ultime plan du film symbolisant par une ellipse visuelle l'acte sexuel afin de contourner le code Hays. D'après Bill Krohn, devant l'insistance des producteurs à mettre dans la bouche de Cary Grant / Thornhill une réplique indiquant qu'il allait épouser Eva Marie Saint (Come on, Mrs Thornhill !), Hitchcock, légèrement irrité par ce respect des convenances, décida d'introduire ce plan symbolique — le seul de sa carrière, avoua-t-il à François Truffaut.
* Depuis l'année scolaire 2007-2008, la Mort aux Trousses d'Alfred Hitchcock est au programme du Baccalauréat littéraire option cinéma audiovisuel et aux autres Baccalauréats en option Musique.
* Le scénario est en partie inspiré d'une histoire vraie : l'affaire dite « Galindez », un professeur enlevé en plein milieu de New York.
* Cary Grant ne voulait plus tourner et disait avoir pris sa retraite lorsque Hitchcock le supplia de venir faire le film. Il accepta mais fut quelque peu déboussolé par un tournage qui lui semblait ne pas avoir de sens, et demanda à plusieurs reprises à Hitchcock s'il savait exactement ce qu'il faisait. Après l'immense succès du film, Cary Grant, rencontrant par hasard Hitchcock à la cafétéria des studios MGM, se prosterna à ses pieds devant tout le monde et se répandit en salutations à l'orientale, remerciant ainsi le maître du suspens de lui avoir donné un si beau rôle.
Niveau : secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303693 19 H.1.04339/24 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Le Film Noir / Noël Simsolo
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PermalinkLe western / Clélia Cohen
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