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L'avant-scène cinéma, 113. Les sept samouraïs (d'Akira Kurosawa) / Collectif
Titre de série : L'avant-scène cinéma, 113 Titre : Les sept samouraïs (d'Akira Kurosawa) Type de document : texte imprimé Auteurs : Collectif, Auteur Editeur : L'avant-scène cinéma Année de publication : 1971 Note générale :
Les Sept Samouraïs (Shichinin no samurai) est un film japonais réalisé par Akira Kurosawa, sorti le 26 avril 1954.
L'histoire se déroule dans le Japon médiéval de la fin du XVIe siècle et montre comment un village paysan recrute sept samouraïs pour lutter contre les bandits qui ravagent les campagnes environnantes.
Ce film a largement contribué à la renommée internationale de son réalisateur, bien plus encore que Rashōmon sorti quatre ans plus tôt. De même, le rôle de Kikuchiyo a amplement participé à la notoriété mondiale de Toshirō Mifune.
C'est l'un des films japonais les plus célèbres dans le monde. Même si la version intégrale a longtemps été inconnue en-dehors de son pays d'origine, le film a obtenu un Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1954 puis a connu un grand succès commercial dans le monde, notamment grâce à l'universalité de son histoire et à l'interprétation des acteurs. Il s'agit aussi de l'un des films de samouraïs les plus connus et il est parfois considéré comme l'un des meilleurs films d'action de l'histoire. Il n'a cessé d'exercer une grande influence sur le cinéma mondial et a connu plusieurs adaptations plus ou moins libres, dont le western Les Sept Mercenaires en 1960.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Les Sept Samouraïs Shichinin no samurai The Magnificent Seven Seven Samurai Akira Kurosawa Shinobu Hashimoto Hideo Oguni Sōjirō Motoki Fumio Hayasaka Masaru Satō Asakazu Nakai Takao Saitō Takashi Matsuyama Kōhei Ezaki Mieko Yamaguchi Seison Maeda Fumio Yanoguchi Shigeru Mori Yoshio Sugino Hiromichi Horikawa Teruyo Nogami Toho Takashi Shimura Toshirō Mifune Yoshio Inaba Seiji Miyaguchi Minoru Chiaki Daisuke Katō Isao Kimura cinéma japonais Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
En 1586, à l'époque Sengoku, dans un Japon médiéval ravagé par des guerres civiles, les paysans sont fréquemment opprimés par des guerriers qui les rançonnent. Une troupe de bandits à cheval s'apprête à attaquer un village lorsque l'un d'entre eux se rappelle qu'ils en ont déjà raflé le riz à l'automne. Leur chef décide de reporter l'attaque et d'attendre la prochaine récolte. Yohei, un paysan qui a surpris la discussion, court aussitôt avertir les autres villageois. Réunis sur la place centrale, ils sont effondrés ; les uns se lamentent tandis que d'autres cherchent vainement des solutions. Ils finissent par consulter Gisaku, l'Ancien du village. À la surprise de tous, celui-ci est du même avis que Rikichi et conseille d'engager des samouraïs pour défendre le village.Quatre villageois partent donc dans le bourg le plus proche pour recruter des samouraïs. La tâche s'annonce délicate : le premier qu'ils abordent est offusqué et refuse en bousculant violemment Rikichi, invoquant une question d'honneur. Dix jours passent et le découragement gagne les paysans qui finissent par se disputer. Ils sont alors témoins d'un évènement qui provoque un attroupement : un vieux samouraï, Kanbei, a accepté de sauver un enfant qu'un voleur retient en otage dans une grange. Il se fait raser le crâne et se déguise en bonze afin de déjouer la méfiance du bandit, qu'il tue. Alors que les paysans suivent Kanbei, bien décidés à l'aborder, ils sont devancés par deux samouraïs qui se trouvaient parmi la foule ayant assisté à la scène. Katsushiro, le plus jeune, implore respectueusement Kanbei de le prendre comme disciple, mais celui-ci, annonçant qu'il est un rōnin, cherche à l'en dissuader et refuse son offre. Kikuchiyo, l'autre guerrier, s'approche à son tour : ses manières rustres et son allure de fanfaron déplaisent au vieux samouraï qui s'en détourne et s'éloigne avec Katsushiro.Les paysans parviennent enfin à lui faire leur demande mais Kanbei est perplexe : il estime qu'au moins sept samouraïs seront nécessaires pour défendre le village, alors que Gisaku n'avait demandé de n'en engager que quatre. Kanbei semble sur le point de refuser, évoquant à la fois sa lassitude des combats et la difficulté de recruter autant de bons samouraïs contre la seule récompense de repas, mais l'intervention d'un ouvrier lui fait alors prendre conscience du sacrifice consenti par les paysans : ceux-ci offrent du riz aux samouraïs alors qu'eux-mêmes ne se nourrissent que de millet. Kanbei accepte ainsi de les aider.
Deux paysans, dont Manzo, retournent au village pour annoncer la nouvelle. Gisaku n'est pas étonné de devoir recruter sept samouraïs et avoue même avoir pensé qu'il en fallait dix. Au bourg, les recherches se poursuivent : Gorobei accepte le premier, avant tout pour la personnalité de Kanbei, lequel est ensuite rejoint par Shichiroji, un de ses anciens compagnons d'armes. Gorobei rencontre par hasard Heihachi, un samouraï plein d'humour et de bon sens, qui fend le bois d'un aubergiste en échange de nourriture. Kanbei et Katsushiro sont enfin témoins d'un duel entre deux samouraïs, facilement gagné par Kyuzo dont la maîtrise impressionne les deux hommes, mais ce dernier refuse dans un premier temps la proposition de Kanbei.Le soir venu, Kanbei déclare ne pas considérer Katsushiro comme un membre de l'équipe, à cause de son trop jeune âge, mais Rikichi, soutenu par les autres samouraïs, parvient à le faire changer d'avis. Kyuzo apparaît alors sur le pas de la porte et les informe laconiquement qu'il a finalement décidé de les rejoindre. L'ouvrier déjà intervenu plus tôt fait alors irruption en annonçant avoir trouvé un samouraï féroce. Il s'agit en fait de Kikuchiyo, qui arrive saoul et tente vainement de prouver à Kanbei qu'il est un vrai samouraï, à l'aide d'un makimono qui mentionne la généalogie d'une famille de samouraïs. Il parvient seulement à provoquer l'hilarité de Kanbei et de ses compagnons car la personne dont il revendique l'identité est censée avoir treize ans. Kanbei décide de partir pour le village dès le lendemain bien qu'ils ne soient que six.Pendant ce temps, au village, Manzo coupe de force les cheveux de sa fille, Shino, et lui ordonne de s'habiller en garçon, pour la protéger du danger que représentent à ses yeux les samouraïs. Cet acte, commis par un des paysans ayant participé au recrutement, ne passe pas inaperçu et provoque une grande inquiétude chez les autres villageois. De leur côté, les samouraïs se mettent en route, accompagnés par Kikuchiyo qui s'entête à les suivre malgré leur évident désaccord. À l'annonce de leur arrivée au village, au lieu de les accueillir, tous les paysans courent se cacher, laissant la place déserte. Tandis que Gisaku reçoit Kanbei et ses hommes, une alerte retentit soudain : les villageois affolés sortent des maisons et se pressent autour des samouraïs, accourus aussitôt. Il s'agit en réalité d'une fausse alerte feinte par Kikuchiyo qui s'adresse de façon railleuse aux paysans pour les sermonner. Ayant ainsi démontré son utilité, il est finalement admis parmi les samouraïs qui sont dorénavant au nombre de sept.
Note de contenu :
Malgré la réputation déjà établie d' Akira Kurosawa, le film est distribué à l'étranger dans des versions écourtées, différentes selon les pays, par crainte que les spectateurs s'ennuient. Les scènes coupées comportent des éléments sur la condition des paysans, dont l'absence rend moins lisible leur relation parfois froide avec les samouraïs, alors que d'autres scènes manquantes permettent pourtant de mieux cerner la complexité du personnage de Kikuchiyo et la façon dont il peut rapprocher la communauté des paysans de celle des samouraïs. Les versions courtes ont tendance à idéaliser les paysans. Par exemple, elles ne comportent pas la scène où Kikuchiyo découvre que les paysans ont accumulé des armes et armures qu'ils ont probablement prises sur des combattants décédés. L'alternance entre réflexion et action est également moins équilibrée dans les versions raccourcies. Pour Donald Richie, cette distribution internationale tronquée constitue « l'une des plus grandes tragédies cinématographiques ». Au Japon, le film est d'abord exploité en version intégrale dans les grandes villes, avant d'être également écourté, mais de façon moindre par rapport aux versions internationales. Le film bénéficie d'un grand succès public au Japon.
Avant sa sortie internationale, le film connaît d'abord les honneurs de la Mostra de Venise en 1954, déjà dans une version tronquée imposée au réalisateur, et il obtient un Lion d'argent qu'il partage avec trois autres films : L'Intendant Sansho de Kenji Mizoguchi, La strada de Federico Fellini et Sur les quais d'Elia Kazan. Quelle que soit la version exploitée ensuite, le film confirme les succès précédents de Kurosawa, de façon à la fois critique et commerciale. Donald Richie relève toutefois un enthousiasme mitigé et une certaine incompréhension de la part des critiques de l'époque. Dans les années 1950, rares sont les films japonais à être distribués en Occident et ceux de Kurosawa font figure d'exceptions car ils semblent suffisamment proches des traditions cinématographiques européennes. Les Sept Samouraïs est ainsi le premier véritable succès commercial d'un film japonais en Occident. Le film est d'ailleurs un tel succès qu'il connaît par la suite de nombreuses ressorties dans le monde entier, cette fois en version intégrale, à partir des années 1980, ainsi que différentes adaptations. Lors de sa ressortie aux États-Unis en 2002, il engrange 269 061 dollars de recette sur un an de distribution.
À sa sortie, une partie des critiques occidentaux ont souligné des imperfections dans la première partie du film, alors que Kurosawa la considérait comme meilleure que la seconde. Le réalisateur avait son idée sur la raison de ces critiques : « Les défauts sont nés des coupures que j'ai dû faire ». À cause des versions raccourcies du film, certains connaisseurs de Kurosawa ont cru que le réalisateur avait délaissé l'aspect social de ses films précédents et avaient conclu à un appauvrissement de son œuvre.
Devenu l'un des films japonais les plus célèbres dans le monde, il a notamment obtenu un tel succès mondial grâce à l'universalité de son histoire et à l'interprétation des acteurs. Kurosawa lui-même le considérait comme l'un de ses deux meilleurs films au côté de Vivre et l'acteur Toshirō Mifune, l'un des héros les plus célèbres du film, citait six œuvres de Kurosawa parmi ses films préférés, dont Les Sept Samouraïs. De nombreuses personnalités ont évoqué Les Sept Samouraïs parmi leurs films favoris, comme le réalisateur George Lucas[43] ou, dans un autre domaine, Adam Yauch, du groupe Beastie Boys.
Le film est par la suite édité dans de nombreuses éditions vidéo, successivement en VHS, en Laserdisc, en DVD et en Blu-ray. The Criterion Collection a procédé à une importante restauration dans les années 2000, en se basant sur une ancienne copie du film car l'original a disparu. Le triple DVD ainsi édité par Criterion a obtenu une nomination pour le meilleur DVD de l'année aux Satellite Awards de 2006 et a reçu de très bonnes critiques.
L'avant-scène cinéma, 113. Les sept samouraïs (d'Akira Kurosawa) [texte imprimé] / Collectif, Auteur . - L'avant-scène cinéma, 1971.
Les Sept Samouraïs (Shichinin no samurai) est un film japonais réalisé par Akira Kurosawa, sorti le 26 avril 1954.
L'histoire se déroule dans le Japon médiéval de la fin du XVIe siècle et montre comment un village paysan recrute sept samouraïs pour lutter contre les bandits qui ravagent les campagnes environnantes.
Ce film a largement contribué à la renommée internationale de son réalisateur, bien plus encore que Rashōmon sorti quatre ans plus tôt. De même, le rôle de Kikuchiyo a amplement participé à la notoriété mondiale de Toshirō Mifune.
C'est l'un des films japonais les plus célèbres dans le monde. Même si la version intégrale a longtemps été inconnue en-dehors de son pays d'origine, le film a obtenu un Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1954 puis a connu un grand succès commercial dans le monde, notamment grâce à l'universalité de son histoire et à l'interprétation des acteurs. Il s'agit aussi de l'un des films de samouraïs les plus connus et il est parfois considéré comme l'un des meilleurs films d'action de l'histoire. Il n'a cessé d'exercer une grande influence sur le cinéma mondial et a connu plusieurs adaptations plus ou moins libres, dont le western Les Sept Mercenaires en 1960.
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Les Sept Samouraïs Shichinin no samurai The Magnificent Seven Seven Samurai Akira Kurosawa Shinobu Hashimoto Hideo Oguni Sōjirō Motoki Fumio Hayasaka Masaru Satō Asakazu Nakai Takao Saitō Takashi Matsuyama Kōhei Ezaki Mieko Yamaguchi Seison Maeda Fumio Yanoguchi Shigeru Mori Yoshio Sugino Hiromichi Horikawa Teruyo Nogami Toho Takashi Shimura Toshirō Mifune Yoshio Inaba Seiji Miyaguchi Minoru Chiaki Daisuke Katō Isao Kimura cinéma japonais Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
En 1586, à l'époque Sengoku, dans un Japon médiéval ravagé par des guerres civiles, les paysans sont fréquemment opprimés par des guerriers qui les rançonnent. Une troupe de bandits à cheval s'apprête à attaquer un village lorsque l'un d'entre eux se rappelle qu'ils en ont déjà raflé le riz à l'automne. Leur chef décide de reporter l'attaque et d'attendre la prochaine récolte. Yohei, un paysan qui a surpris la discussion, court aussitôt avertir les autres villageois. Réunis sur la place centrale, ils sont effondrés ; les uns se lamentent tandis que d'autres cherchent vainement des solutions. Ils finissent par consulter Gisaku, l'Ancien du village. À la surprise de tous, celui-ci est du même avis que Rikichi et conseille d'engager des samouraïs pour défendre le village.Quatre villageois partent donc dans le bourg le plus proche pour recruter des samouraïs. La tâche s'annonce délicate : le premier qu'ils abordent est offusqué et refuse en bousculant violemment Rikichi, invoquant une question d'honneur. Dix jours passent et le découragement gagne les paysans qui finissent par se disputer. Ils sont alors témoins d'un évènement qui provoque un attroupement : un vieux samouraï, Kanbei, a accepté de sauver un enfant qu'un voleur retient en otage dans une grange. Il se fait raser le crâne et se déguise en bonze afin de déjouer la méfiance du bandit, qu'il tue. Alors que les paysans suivent Kanbei, bien décidés à l'aborder, ils sont devancés par deux samouraïs qui se trouvaient parmi la foule ayant assisté à la scène. Katsushiro, le plus jeune, implore respectueusement Kanbei de le prendre comme disciple, mais celui-ci, annonçant qu'il est un rōnin, cherche à l'en dissuader et refuse son offre. Kikuchiyo, l'autre guerrier, s'approche à son tour : ses manières rustres et son allure de fanfaron déplaisent au vieux samouraï qui s'en détourne et s'éloigne avec Katsushiro.Les paysans parviennent enfin à lui faire leur demande mais Kanbei est perplexe : il estime qu'au moins sept samouraïs seront nécessaires pour défendre le village, alors que Gisaku n'avait demandé de n'en engager que quatre. Kanbei semble sur le point de refuser, évoquant à la fois sa lassitude des combats et la difficulté de recruter autant de bons samouraïs contre la seule récompense de repas, mais l'intervention d'un ouvrier lui fait alors prendre conscience du sacrifice consenti par les paysans : ceux-ci offrent du riz aux samouraïs alors qu'eux-mêmes ne se nourrissent que de millet. Kanbei accepte ainsi de les aider.
Deux paysans, dont Manzo, retournent au village pour annoncer la nouvelle. Gisaku n'est pas étonné de devoir recruter sept samouraïs et avoue même avoir pensé qu'il en fallait dix. Au bourg, les recherches se poursuivent : Gorobei accepte le premier, avant tout pour la personnalité de Kanbei, lequel est ensuite rejoint par Shichiroji, un de ses anciens compagnons d'armes. Gorobei rencontre par hasard Heihachi, un samouraï plein d'humour et de bon sens, qui fend le bois d'un aubergiste en échange de nourriture. Kanbei et Katsushiro sont enfin témoins d'un duel entre deux samouraïs, facilement gagné par Kyuzo dont la maîtrise impressionne les deux hommes, mais ce dernier refuse dans un premier temps la proposition de Kanbei.Le soir venu, Kanbei déclare ne pas considérer Katsushiro comme un membre de l'équipe, à cause de son trop jeune âge, mais Rikichi, soutenu par les autres samouraïs, parvient à le faire changer d'avis. Kyuzo apparaît alors sur le pas de la porte et les informe laconiquement qu'il a finalement décidé de les rejoindre. L'ouvrier déjà intervenu plus tôt fait alors irruption en annonçant avoir trouvé un samouraï féroce. Il s'agit en fait de Kikuchiyo, qui arrive saoul et tente vainement de prouver à Kanbei qu'il est un vrai samouraï, à l'aide d'un makimono qui mentionne la généalogie d'une famille de samouraïs. Il parvient seulement à provoquer l'hilarité de Kanbei et de ses compagnons car la personne dont il revendique l'identité est censée avoir treize ans. Kanbei décide de partir pour le village dès le lendemain bien qu'ils ne soient que six.Pendant ce temps, au village, Manzo coupe de force les cheveux de sa fille, Shino, et lui ordonne de s'habiller en garçon, pour la protéger du danger que représentent à ses yeux les samouraïs. Cet acte, commis par un des paysans ayant participé au recrutement, ne passe pas inaperçu et provoque une grande inquiétude chez les autres villageois. De leur côté, les samouraïs se mettent en route, accompagnés par Kikuchiyo qui s'entête à les suivre malgré leur évident désaccord. À l'annonce de leur arrivée au village, au lieu de les accueillir, tous les paysans courent se cacher, laissant la place déserte. Tandis que Gisaku reçoit Kanbei et ses hommes, une alerte retentit soudain : les villageois affolés sortent des maisons et se pressent autour des samouraïs, accourus aussitôt. Il s'agit en réalité d'une fausse alerte feinte par Kikuchiyo qui s'adresse de façon railleuse aux paysans pour les sermonner. Ayant ainsi démontré son utilité, il est finalement admis parmi les samouraïs qui sont dorénavant au nombre de sept.
Note de contenu :
Malgré la réputation déjà établie d' Akira Kurosawa, le film est distribué à l'étranger dans des versions écourtées, différentes selon les pays, par crainte que les spectateurs s'ennuient. Les scènes coupées comportent des éléments sur la condition des paysans, dont l'absence rend moins lisible leur relation parfois froide avec les samouraïs, alors que d'autres scènes manquantes permettent pourtant de mieux cerner la complexité du personnage de Kikuchiyo et la façon dont il peut rapprocher la communauté des paysans de celle des samouraïs. Les versions courtes ont tendance à idéaliser les paysans. Par exemple, elles ne comportent pas la scène où Kikuchiyo découvre que les paysans ont accumulé des armes et armures qu'ils ont probablement prises sur des combattants décédés. L'alternance entre réflexion et action est également moins équilibrée dans les versions raccourcies. Pour Donald Richie, cette distribution internationale tronquée constitue « l'une des plus grandes tragédies cinématographiques ». Au Japon, le film est d'abord exploité en version intégrale dans les grandes villes, avant d'être également écourté, mais de façon moindre par rapport aux versions internationales. Le film bénéficie d'un grand succès public au Japon.
Avant sa sortie internationale, le film connaît d'abord les honneurs de la Mostra de Venise en 1954, déjà dans une version tronquée imposée au réalisateur, et il obtient un Lion d'argent qu'il partage avec trois autres films : L'Intendant Sansho de Kenji Mizoguchi, La strada de Federico Fellini et Sur les quais d'Elia Kazan. Quelle que soit la version exploitée ensuite, le film confirme les succès précédents de Kurosawa, de façon à la fois critique et commerciale. Donald Richie relève toutefois un enthousiasme mitigé et une certaine incompréhension de la part des critiques de l'époque. Dans les années 1950, rares sont les films japonais à être distribués en Occident et ceux de Kurosawa font figure d'exceptions car ils semblent suffisamment proches des traditions cinématographiques européennes. Les Sept Samouraïs est ainsi le premier véritable succès commercial d'un film japonais en Occident. Le film est d'ailleurs un tel succès qu'il connaît par la suite de nombreuses ressorties dans le monde entier, cette fois en version intégrale, à partir des années 1980, ainsi que différentes adaptations. Lors de sa ressortie aux États-Unis en 2002, il engrange 269 061 dollars de recette sur un an de distribution.
À sa sortie, une partie des critiques occidentaux ont souligné des imperfections dans la première partie du film, alors que Kurosawa la considérait comme meilleure que la seconde. Le réalisateur avait son idée sur la raison de ces critiques : « Les défauts sont nés des coupures que j'ai dû faire ». À cause des versions raccourcies du film, certains connaisseurs de Kurosawa ont cru que le réalisateur avait délaissé l'aspect social de ses films précédents et avaient conclu à un appauvrissement de son œuvre.
Devenu l'un des films japonais les plus célèbres dans le monde, il a notamment obtenu un tel succès mondial grâce à l'universalité de son histoire et à l'interprétation des acteurs. Kurosawa lui-même le considérait comme l'un de ses deux meilleurs films au côté de Vivre et l'acteur Toshirō Mifune, l'un des héros les plus célèbres du film, citait six œuvres de Kurosawa parmi ses films préférés, dont Les Sept Samouraïs. De nombreuses personnalités ont évoqué Les Sept Samouraïs parmi leurs films favoris, comme le réalisateur George Lucas[43] ou, dans un autre domaine, Adam Yauch, du groupe Beastie Boys.
Le film est par la suite édité dans de nombreuses éditions vidéo, successivement en VHS, en Laserdisc, en DVD et en Blu-ray. The Criterion Collection a procédé à une importante restauration dans les années 2000, en se basant sur une ancienne copie du film car l'original a disparu. Le triple DVD ainsi édité par Criterion a obtenu une nomination pour le meilleur DVD de l'année aux Satellite Awards de 2006 et a reçu de très bonnes critiques.
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302202 19 H.1.01444 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible L'avant-scène cinéma, 86. René Clair / Collectif
Titre de série : L'avant-scène cinéma, 86 Titre : René Clair : Entr'acte - A nous la liberté Type de document : texte imprimé Auteurs : Collectif, Auteur Editeur : L'avant-scène cinéma Année de publication : 1968 Note générale : ENTR'ACTE :
Entr'acte est un film réalisé par René Clair qui est diffusé le 27 novembre 1924 à l'entracte de Relâche, ballet dadaïste de Jean Börlin et Francis Picabia au Théâtre des Champs-Élysées, par les Ballets suédois. Il représente à ce titre la première intervention du cinéma dans un spectacle de danse.
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À NOUS LA LIBERTÉ :
À nous la liberté est un film français réalisé par René Clair en 1931.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Entr'acte René Clair Francis Picabia Jimmy Berliet Erik Satie cinéma muet À nous la liberté Franck Clifford Georges Périnal Georges Raulet René Hubert Georges Auric Henri Marchand Raymond Cordy Rolla France Paul Ollivier Jacques Shelly André Michaud court-métrage cinéma français Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé : ENTR'ACTE :
Le film est une suite d'images surréalistes, comme une poursuite folle d'un corbillard ou une danseuse barbue filmée par en dessous.
Voici la note écrite par Francis Picabia qui servit de fil directeur au film :
* Assaut de boxe par des gants blancs sur écran noir.
* Partie d'échecs entre Duchamps et Man Ray.
* Jet d'eau manœuvré par Picabia balayant le jeu.
* Jongleur et Père La Colique.
* Chasseur tirant sur un œuf d'autruche sur jet d'eau, de l'œuf sort une colombe. Elle vient se poser sur la tête du chasseur. Un deuxième tirant sur elle tue le premier chasseur. Il tombe. L'oiseau s'envole.
* Onze personnes couchées sur le dos présentent le dessous de leurs pieds.
* Danseuse sur une glace transparente, cinématographiée par en dessous.
* Gonflage de ballons et de paravents en caoutchouc sur lesquels seront dessinées des figures accompagnées d'inscriptions.
* Un enterrement : corbillard traîné par un chameau. Etc.
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À NOUS LA LIBERTÉ :
Deux amis détenus, Émile et Louis, tentent de s'évader. Louis réussit grâce à Émile qui fait diversion. Dehors, Louis se lance dans le commerce de disques puis de phonographes. Il devient petit patron puis, son commerce prospérant, se retrouve à la tête d'usines de plus en plus gigantesques. Émile libéré de prison demeure vagabond, se prélasse au soleil. Un jour il aperçoit la nièce du comptable de l'usine de Louis et tombe amoureux de la jeune fille. Il la suit jusque dans l'usine et, presque malgré lui, est embauché. Les deux anciens amis se retrouvent ...
Note de contenu : ENTR'ACTE :
Le film est un hommage aux films burlesques de l'époque, la partition d'Erik Satie fut composée en suivant scrupuleusement le rythme des images du film en un temps où le film était encore muet. De ce court métrage, d'avant garde « qui ne respecte rien, si ce n'est le droit d'éclater de rire », disait Picabia ou, comme l'écrivain Alexandre Arnoux le revoyant de nombreuses années plus tard : « Ce film est toujours jeune. Aujourd'hui encore on a envie de le siffler ».
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À NOUS LA LIBERTÉ :
À nous la liberté a été un film culte qui devint une sorte de slogan pour la jeunesse lettrée au cours des années 1930. Un contemporain écrira : « Combien de fois avons-nous vu Sous les toits de Paris et ce spectacle amer et enchanté, avec ses Luna-Park où chantent les oiseaux mécaniques, sa poésie de papier doré et de romances, qu'est À nous la liberté ? Je ne saurais le dire, mais c'était pour nous le symbole de ce temps heureux, où les dangers restaient l'américanisme, la surproduction, et non la grève et la misère, et où, pour finir, deux vagabonds gagnaient en chantant, eux aussi, les routes joyeuses du destin. Ainsi l'écran nous donnait-il des nouvelles de l'univers. Ainsi apprenions-nous de René Clair à connaître Paris comme nous l'apprenions de Baudelaire, de Balzac. »
Ce film de René Clair, avec Les Temps modernes (1936) de Charlie Chaplin, a fait figure de symbole pour la jeunesse intellectuelle française des années trente.
L'avant-scène cinéma, 86. René Clair : Entr'acte - A nous la liberté [texte imprimé] / Collectif, Auteur . - L'avant-scène cinéma, 1968.
ENTR'ACTE :
Entr'acte est un film réalisé par René Clair qui est diffusé le 27 novembre 1924 à l'entracte de Relâche, ballet dadaïste de Jean Börlin et Francis Picabia au Théâtre des Champs-Élysées, par les Ballets suédois. Il représente à ce titre la première intervention du cinéma dans un spectacle de danse.
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À NOUS LA LIBERTÉ :
À nous la liberté est un film français réalisé par René Clair en 1931.
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : Entr'acte René Clair Francis Picabia Jimmy Berliet Erik Satie cinéma muet À nous la liberté Franck Clifford Georges Périnal Georges Raulet René Hubert Georges Auric Henri Marchand Raymond Cordy Rolla France Paul Ollivier Jacques Shelly André Michaud court-métrage cinéma français Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé : ENTR'ACTE :
Le film est une suite d'images surréalistes, comme une poursuite folle d'un corbillard ou une danseuse barbue filmée par en dessous.
Voici la note écrite par Francis Picabia qui servit de fil directeur au film :
* Assaut de boxe par des gants blancs sur écran noir.
* Partie d'échecs entre Duchamps et Man Ray.
* Jet d'eau manœuvré par Picabia balayant le jeu.
* Jongleur et Père La Colique.
* Chasseur tirant sur un œuf d'autruche sur jet d'eau, de l'œuf sort une colombe. Elle vient se poser sur la tête du chasseur. Un deuxième tirant sur elle tue le premier chasseur. Il tombe. L'oiseau s'envole.
* Onze personnes couchées sur le dos présentent le dessous de leurs pieds.
* Danseuse sur une glace transparente, cinématographiée par en dessous.
* Gonflage de ballons et de paravents en caoutchouc sur lesquels seront dessinées des figures accompagnées d'inscriptions.
* Un enterrement : corbillard traîné par un chameau. Etc.
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À NOUS LA LIBERTÉ :
Deux amis détenus, Émile et Louis, tentent de s'évader. Louis réussit grâce à Émile qui fait diversion. Dehors, Louis se lance dans le commerce de disques puis de phonographes. Il devient petit patron puis, son commerce prospérant, se retrouve à la tête d'usines de plus en plus gigantesques. Émile libéré de prison demeure vagabond, se prélasse au soleil. Un jour il aperçoit la nièce du comptable de l'usine de Louis et tombe amoureux de la jeune fille. Il la suit jusque dans l'usine et, presque malgré lui, est embauché. Les deux anciens amis se retrouvent ...
Note de contenu : ENTR'ACTE :
Le film est un hommage aux films burlesques de l'époque, la partition d'Erik Satie fut composée en suivant scrupuleusement le rythme des images du film en un temps où le film était encore muet. De ce court métrage, d'avant garde « qui ne respecte rien, si ce n'est le droit d'éclater de rire », disait Picabia ou, comme l'écrivain Alexandre Arnoux le revoyant de nombreuses années plus tard : « Ce film est toujours jeune. Aujourd'hui encore on a envie de le siffler ».
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À NOUS LA LIBERTÉ :
À nous la liberté a été un film culte qui devint une sorte de slogan pour la jeunesse lettrée au cours des années 1930. Un contemporain écrira : « Combien de fois avons-nous vu Sous les toits de Paris et ce spectacle amer et enchanté, avec ses Luna-Park où chantent les oiseaux mécaniques, sa poésie de papier doré et de romances, qu'est À nous la liberté ? Je ne saurais le dire, mais c'était pour nous le symbole de ce temps heureux, où les dangers restaient l'américanisme, la surproduction, et non la grève et la misère, et où, pour finir, deux vagabonds gagnaient en chantant, eux aussi, les routes joyeuses du destin. Ainsi l'écran nous donnait-il des nouvelles de l'univers. Ainsi apprenions-nous de René Clair à connaître Paris comme nous l'apprenions de Baudelaire, de Balzac. »
Ce film de René Clair, avec Les Temps modernes (1936) de Charlie Chaplin, a fait figure de symbole pour la jeunesse intellectuelle française des années trente.
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302216 19 H.1.01429 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible
Titre : Le cinéma enragé au Japon Type de document : texte imprimé Auteurs : Julien Sévéon, Auteur Editeur : Pertuis : Rouge profond Année de publication : 2010 Importance : 350 p ISBN/ISSN/EAN : 978-2-915083-41-5 Langues : Français (fre) Langues originales : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Histoire du cinéma et aspects socio-économiques Mots-clés : Cinéma japonais cinéma asiatique Koji Wakamatsu Masao Adachi Hisayasu Sato Takahisa Zeze Sogo Ishii cyberpunk Masashi Yamamoto Yoshihiko Matsui Shinya Tsukamoto Yudai Yamaguchi Kei Fujiwara Shozin Fukui I.K.U. gore ultraviolence Katsuya Matsumura Evil dead trap giallo à la pajonaise Daisuke Yamanouchi Kichiki Ian Kerkhof underground Index. décimale : 17 Histoire du cinéma et aspects socio-économiques Résumé :
Le Cinéma enragé au Japon s'éloigne de grandes avenues cinématographiques nippones pour s'intéresser à la création alternative, transgressive. Films extrêmes brûlots révolutionnaires érotiques, œuvres désenchantées (cyber) punk ou productions violentes et gore aux forts relents sociaux, ils sont conçus par des réalisateurs indépendants, engagés, activistes ou libertaires, parfois même hors-la-loi. S'entretenant avec certains d'entre eux, Julien Sévéon évoque des grands noms du cinéma d'exploitation et underground, souvent déviants, toujours sur la brèche. Avec Koji Wakamatsu, Masao Adachi, Sogu Ishii, Katsuya Matsumura, Shinya Tsukamoto Takahisa Zeze, Hisayasu Sato, Kei Fujiwara et ceux qui les entourent, c'est toute l'histoire de la jeunesse nippone des années 1960 à nos jours qui défile. Passionnante initiation pour les néophytes en la matière, riche source d'informations inédites pour les plus avertis, le livre parle d'un cinéma sans concession et de la société japonaise dans tous ses états. Bienvenue dans un monde de rage, de sang, de sueur et de larmes.Pays : France Niveau : secondaire supérieur et + Le cinéma enragé au Japon [texte imprimé] / Julien Sévéon, Auteur . - Pertuis : Rouge profond, 2010 . - 350 p.
ISBN : 978-2-915083-41-5
Langues : Français (fre) Langues originales : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Histoire du cinéma et aspects socio-économiques Mots-clés : Cinéma japonais cinéma asiatique Koji Wakamatsu Masao Adachi Hisayasu Sato Takahisa Zeze Sogo Ishii cyberpunk Masashi Yamamoto Yoshihiko Matsui Shinya Tsukamoto Yudai Yamaguchi Kei Fujiwara Shozin Fukui I.K.U. gore ultraviolence Katsuya Matsumura Evil dead trap giallo à la pajonaise Daisuke Yamanouchi Kichiki Ian Kerkhof underground Index. décimale : 17 Histoire du cinéma et aspects socio-économiques Résumé :
Le Cinéma enragé au Japon s'éloigne de grandes avenues cinématographiques nippones pour s'intéresser à la création alternative, transgressive. Films extrêmes brûlots révolutionnaires érotiques, œuvres désenchantées (cyber) punk ou productions violentes et gore aux forts relents sociaux, ils sont conçus par des réalisateurs indépendants, engagés, activistes ou libertaires, parfois même hors-la-loi. S'entretenant avec certains d'entre eux, Julien Sévéon évoque des grands noms du cinéma d'exploitation et underground, souvent déviants, toujours sur la brèche. Avec Koji Wakamatsu, Masao Adachi, Sogu Ishii, Katsuya Matsumura, Shinya Tsukamoto Takahisa Zeze, Hisayasu Sato, Kei Fujiwara et ceux qui les entourent, c'est toute l'histoire de la jeunesse nippone des années 1960 à nos jours qui défile. Passionnante initiation pour les néophytes en la matière, riche source d'informations inédites pour les plus avertis, le livre parle d'un cinéma sans concession et de la société japonaise dans tous ses états. Bienvenue dans un monde de rage, de sang, de sueur et de larmes.Pays : France Niveau : secondaire supérieur et + Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302670 17 H.1.04258 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Documents numériques
302670URL Dossier pédagogique de "La famille Tenenbaum" / Vincent Malausa
Titre : Dossier pédagogique de "La famille Tenenbaum" Type de document : texte imprimé Auteurs : Vincent Malausa, Auteur Editeur : Paris : CNC Année de publication : 2008 Autre Editeur : Paris : Cahiers du Cinéma Importance : 22 pp. Note générale :
La Famille Tenenbaum (The Royal Tenenbaums) est un film américain réalisé par Wes Anderson et écrit par Wes Anderson et Owen Wilson, sorti en salles en 2001.
Récompenses :
Le film a été nommé à vingt-huit prix et en a obtenu neuf:
* BAFTA 2002
o Nommé au BAFTA du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Berlinale 2002
o Nommé à l'Ours d'Or du Meilleur film pour Wes Anderson
* Oscars du cinéma 2002
o Nommé à l'Oscar du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Prix de la critique
o Prix de la National Society of Film Critics 2002
+ Prix NSFC pour Gene Hackman.
o Prix de la Online Film Critics Society 2002
+ Nommé au meilleur ensemble
+ Nommé au meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson.
* Prix d'associations de professionnels du cinéma
o Arts Directors Guild
+ Nommé à l'Excellence in Production Design Award
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : filmsMots-clés : Wes Anderson Barry Mendel Scott Rudin Touchstone Pictures Carl Sprague Robert D. Yeoman David Wasco Daniel R. Padgett Dylan Tichenor Mark Mothersbaugh Nick Drake Van Morrison Lou Reed The Rolling Stones The Beatles Ramones The Clash Elliott Smith Maurice Ravel Erik Satie Antonio Vivaldi Gene Hackman Jacques Richard Anjelica Huston Monique Thierry Gwyneth Paltrow Barbara Kelsch Ben Stiller Maurice Decoster Luke Wilson Patrick Mancini Owen Wilson Éric Legrand Danny Glover Richard Darbois Bill Murray Gabriel Le Doze Alec Baldwin Hervé Jolly Seymour Cassel Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Pour rassembler sa famille, Royal Tenenbaum fait croire à son ex-femme et à ses enfants qu'il est atteint d'un mal incurable et qu'il ne lui reste que quelques semaines à vivre.
Les enfants Tenenbaum sont tous des êtres exceptionnellement intelligents. Dès son plus jeune âge, Chas est une pointure dans le monde de la finance, Richie est un champion de tennis et Margot, leur sœur adoptive, est une brillante dramaturge lauréate du prix Pulitzer.
Traversant une période difficile, tous les enfants Tenenbaum repartent s'installer chez leur mère : Chas ne se remet pas de la mort de son épouse, Margot déprime dans sa baignoire, incomprise par son mari Raleigh, plus âgé, qu'elle trompe avec Eli Cash, et n'écrit plus de pièces depuis des années, et Richie, qui a tout abandonné pour partir seul en bateau autour du monde, est depuis toujours désespérément amoureux de Margot.
Petit à petit, les personnages en viennent à comprendre ce qui les trouble les uns les autres, et les secrets sont dévoilés : Raleigh découvre les infidélités de Margot, la famille découvre que Royal n'est pas malade, Margot rompt avec Eli, qui se drogue, et Richie tente de se suicider puis avoue son amour à Margot qui l'aime également.
Royal finit par signer son divorce, permettant ainsi à Etheline de se remarier avec son collègue. Royal parvient à créer une relation avec ses enfants et petits enfants, Eli suit une cure de désintoxication, Richie devient professeur de tennis et Margot sort une nouvelle pièce. Quand plus tard, Royal meurt d'une crise cardiaque, il est réconcilié avec toute sa famille.
Note de contenu :
Les scènes extérieures sont toutes filmées à New York. Tout a pourtant été fait pour que cela ne paraisse pas. Par exemple, en cachant la Statue de la Liberté en plaçant les acteurs devant.
À l'origine, le réalisateur Wes Anderson souhaitait ouvrir le film avec le célèbre Hey Jude des Beatles. La mort du guitariste George Harrison l'empêcha de négocier les droits du morceau. Il songea alors à Elliott Smith pour enregistrer une reprise du morceau. Malheureusement, les problèmes de drogue et la dépression, dont souffraient le chanteur en 2001, contraignirent le réalisateur à confier la reprise à Mutato Muzika Orchestra.
Elliott Smith marque toutefois la bande originale du film par son Needle in the Hay, qui figurait sur son second album solo éponyme. On entend ce titre lorsque Richie Tenenbaum s'ouvre les veines dans la salle de bain. Ironie du sort, Elliott Smith, selon la version actuelle des faits, s'est suicidé de coups de couteau dans la poitrine en 2003, suite à une dispute avec sa petite amie, qui s'était elle-même enfermée dans la salle de bains.
Les destins dramatiques se bousculent sur la bande originale, puisqu'on trouve également les titres :
1. Fly, du chanteur folk Nick Drake, mort d'une overdose d'un anti-dépresseur, bien que l'on n'ait jamais pu déterminer si celle-ci fut accidentelle ou non.
2. These Days et The Fairest Of The Seasons de Nico, égérie du Velvet Underground. Héroïnomane souffrant du syndrome d'Asperger, elle mourut d'un banal accident de vélo sur l'île d'Ibiza.
Niveau : secondaire supérieur Dossier pédagogique de "La famille Tenenbaum" [texte imprimé] / Vincent Malausa, Auteur . - Paris : CNC : Paris : Cahiers du Cinéma, 2008 . - 22 pp.
La Famille Tenenbaum (The Royal Tenenbaums) est un film américain réalisé par Wes Anderson et écrit par Wes Anderson et Owen Wilson, sorti en salles en 2001.
Récompenses :
Le film a été nommé à vingt-huit prix et en a obtenu neuf:
* BAFTA 2002
o Nommé au BAFTA du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Berlinale 2002
o Nommé à l'Ours d'Or du Meilleur film pour Wes Anderson
* Oscars du cinéma 2002
o Nommé à l'Oscar du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Prix de la critique
o Prix de la National Society of Film Critics 2002
+ Prix NSFC pour Gene Hackman.
o Prix de la Online Film Critics Society 2002
+ Nommé au meilleur ensemble
+ Nommé au meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson.
* Prix d'associations de professionnels du cinéma
o Arts Directors Guild
+ Nommé à l'Excellence in Production Design Award
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : filmsMots-clés : Wes Anderson Barry Mendel Scott Rudin Touchstone Pictures Carl Sprague Robert D. Yeoman David Wasco Daniel R. Padgett Dylan Tichenor Mark Mothersbaugh Nick Drake Van Morrison Lou Reed The Rolling Stones The Beatles Ramones The Clash Elliott Smith Maurice Ravel Erik Satie Antonio Vivaldi Gene Hackman Jacques Richard Anjelica Huston Monique Thierry Gwyneth Paltrow Barbara Kelsch Ben Stiller Maurice Decoster Luke Wilson Patrick Mancini Owen Wilson Éric Legrand Danny Glover Richard Darbois Bill Murray Gabriel Le Doze Alec Baldwin Hervé Jolly Seymour Cassel Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Pour rassembler sa famille, Royal Tenenbaum fait croire à son ex-femme et à ses enfants qu'il est atteint d'un mal incurable et qu'il ne lui reste que quelques semaines à vivre.
Les enfants Tenenbaum sont tous des êtres exceptionnellement intelligents. Dès son plus jeune âge, Chas est une pointure dans le monde de la finance, Richie est un champion de tennis et Margot, leur sœur adoptive, est une brillante dramaturge lauréate du prix Pulitzer.
Traversant une période difficile, tous les enfants Tenenbaum repartent s'installer chez leur mère : Chas ne se remet pas de la mort de son épouse, Margot déprime dans sa baignoire, incomprise par son mari Raleigh, plus âgé, qu'elle trompe avec Eli Cash, et n'écrit plus de pièces depuis des années, et Richie, qui a tout abandonné pour partir seul en bateau autour du monde, est depuis toujours désespérément amoureux de Margot.
Petit à petit, les personnages en viennent à comprendre ce qui les trouble les uns les autres, et les secrets sont dévoilés : Raleigh découvre les infidélités de Margot, la famille découvre que Royal n'est pas malade, Margot rompt avec Eli, qui se drogue, et Richie tente de se suicider puis avoue son amour à Margot qui l'aime également.
Royal finit par signer son divorce, permettant ainsi à Etheline de se remarier avec son collègue. Royal parvient à créer une relation avec ses enfants et petits enfants, Eli suit une cure de désintoxication, Richie devient professeur de tennis et Margot sort une nouvelle pièce. Quand plus tard, Royal meurt d'une crise cardiaque, il est réconcilié avec toute sa famille.
Note de contenu :
Les scènes extérieures sont toutes filmées à New York. Tout a pourtant été fait pour que cela ne paraisse pas. Par exemple, en cachant la Statue de la Liberté en plaçant les acteurs devant.
À l'origine, le réalisateur Wes Anderson souhaitait ouvrir le film avec le célèbre Hey Jude des Beatles. La mort du guitariste George Harrison l'empêcha de négocier les droits du morceau. Il songea alors à Elliott Smith pour enregistrer une reprise du morceau. Malheureusement, les problèmes de drogue et la dépression, dont souffraient le chanteur en 2001, contraignirent le réalisateur à confier la reprise à Mutato Muzika Orchestra.
Elliott Smith marque toutefois la bande originale du film par son Needle in the Hay, qui figurait sur son second album solo éponyme. On entend ce titre lorsque Richie Tenenbaum s'ouvre les veines dans la salle de bain. Ironie du sort, Elliott Smith, selon la version actuelle des faits, s'est suicidé de coups de couteau dans la poitrine en 2003, suite à une dispute avec sa petite amie, qui s'était elle-même enfermée dans la salle de bains.
Les destins dramatiques se bousculent sur la bande originale, puisqu'on trouve également les titres :
1. Fly, du chanteur folk Nick Drake, mort d'une overdose d'un anti-dépresseur, bien que l'on n'ait jamais pu déterminer si celle-ci fut accidentelle ou non.
2. These Days et The Fairest Of The Seasons de Nico, égérie du Velvet Underground. Héroïnomane souffrant du syndrome d'Asperger, elle mourut d'un banal accident de vélo sur l'île d'Ibiza.
Niveau : secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303678 19 H.1.04339/5 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier pédagogique de "Persépolis" / Carole Wrona
Titre : Dossier pédagogique de "Persépolis" Type de document : texte imprimé Auteurs : Carole Wrona, Auteur Editeur : Paris : CNC Année de publication : 2008 Importance : 27 pp. Note générale : Persepolis est un long métrage d'animation français de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi sorti en France le 27 juin 2007. Le film s'inspire de Persepolis, la bande dessinée autobiographique de Marjane Satrapi.
Présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2007, le film y a obtenu le prix du jury ex æquo avec Lumière silencieuse de Carlos Reygadas. La république islamique d'Iran s'est inquiétée de la sélection de ce film présentant ce qu'elle estime être « un tableau irréel des conséquences et des réussites de la révolution islamique » et en a diffusé une version censurée. Le film a été nommé pour l'Oscar du meilleur film d'animation 2007. Persepolis fut également interdit de diffusion au Liban fin mars 2008 durant un temps, avant que la polémique nationale n'aboutisse à la levée de cette interdiction.
Suite à la diffusion du film en Tunisie le 9 octobre 2011, environ 200 salafistes ont tenté de brûler l'immeuble qu'occupe la chaîne de télévision Nessma avant de s'attaquer au domicile de son PDG, Nabil Karoui, quelques jours plus tard. Toutefois une manipulation en provenance des services de sécurité en cette période de campagne électorale n'est pas à exclure.
Programmé à la Cinémathèque de Tanger qui accueille les 25 ans de la Fondation Groupama Gan pour le cinéma, un festival de grande qualité, "Persepolis" avait reçu le visa d’exploitation du Centre cinématographique marocain (CCM) – équivalent du CNC français – et devait être projeté à trois reprises en juillet 2012. Toutefois, et sans la moindre explication, la Cinémathèque de Tanger a annulé les projections prévues du film de Marjane Satrapi, le long-métrage est remplacé par « Séminaire du manifeste des voleurs » et « Une vie de chat ». Le film a disparu du site internet de la Cinémathèque de Tanger.
Distinctions :
* 2007 : Prix spécial du jury du Festival de Cannes 2007 (ex-aequo avec Lumière silencieuse de Carlos Reygadas)
* 2007 : Sélection officielle pour la Palme d'or
* 2007 : Prix spécial du jury au Cinemanila International Film Festival
* 2008 : Prix des auditeurs de l'émission radiophonique Masque et la Plume
* 2008 : Meilleur premier film lors de la cérémonie des Césars 2008
* 2008 : César de la Meilleure adaptation lors de la cérémonie des Césars 2008.
* 2008 : Nommé aux Oscars du cinéma 2008 dans la catégorie meilleur film d'animation (mais l'oscar est remporté par le film Ratatouille).
* 2008 : Palme dog (ex-aequo) pour le chien Yuki.
* 2008 : Globes de Cristal meilleur film
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias
Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : filmsMots-clés : Persepolis Vincent Paronnaud Marjane Satrapi Sylvie Peyrucq Xavier Rigault Marc-Antoine Robert Marisa Musy Olivier Bernet Stéphane Roche Chiara Mastroianni Catherine Deneuve Danielle Darrieux Simon Abkarian Gabrielle Lopes Benites François Jerosme Tilly Mandelbrot Sean Penn Gena Rowlands Iggy Pop Cinéma animation Dessin animé Cinéma français Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Téhéran, 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les événements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l'instauration de la « République islamique » débute le temps des « commissaires de la révolution » qui contrôlent tenues et comportements. Marjane, qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.
Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.
À Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.
Note de contenu :
Interdit par le régime des mollahs en Iran et stupidement censuré au Liban où il s’achète sous le manteau pour 2$, le film d’animation « Persépolis » de Marjane Satrapi perpétue ainsi l’histoire qu’il raconte, celle de l’universalité du comportement des êtres en situation de crise.
Comment expliquer un tel succès pour un film d’animation et autobiographique qui raconte l’histoire de Marjane, de petite fille à femme, plongée au cœur des crises qui ont secoué la lointaine et étrangère Iran ? Probablement par cette volonté d’universalité voulue par Marjane Satrapi « le dessin, par son côté abstrait, rend le propos universel » déclare-t-elle avant d’ajouter sans ambages « l’image réelle aurait donné un côté film de bougnoules.» En désincarnant les personnages, en évitant soigneusement le pathos de l’horreur, elle nous fait ainsi grâce de nos propres turpitudes : sans image typée, chacun peut reconnaître une part de lui-même dans Persépolis.
Universel également car c’est du particulier, de la singularité que nait l’universalité. L’anecdote vaut ici mille exposés savants qui s’égareraient dans les limbes anecdotiques. Et cette histoire universelle qui nous est conté est celle du choix en situation de crise. Car malgré les bombardements et le million de morts de la guerre Irak - Iran, malgré l’enfermement idéologique imposé par les mollahs, malgré le carcan des gardiens de la révolution, malgré la dépression qui étouffe un temps Marjane, les personnages du film se glissent dans chaque espace de liberté vacant, profitant du moindre souffle de vie. Universel, encore, grâce à la grand-mère, personnage attachant et tellement libre qu’il bouscule les conventions européennes qui nous semblent subitement moralisantes. Pour cette grand-mère, rien n’est grave sinon la mort et lorsque Marjane lui annonce en pleurs qu’elle va divorcer, la réponse de l’Iranienne est cinglante pour le convenu « ce n’est que ça ? » Car les crises nous apparaissent ici comme autant de conventions, d’arbitrages entre volonté et réalité. C’est ainsi que lors d’un long séjour à Vienne à l’abri des bombes, Marjane perd sa liberté en s’enfermant dans la mémoire d’une trahison amoureuse. Il lui faudra paradoxalement retourner en Iran pour retrouver son libre arbitre, même si le film permet de mesurer la force et le courage nécessaire pour regagner cette liberté. Car Persépolis nous rappelle que la liberté n’est pas uniquement le fait d’espaces, mais le fruit de la volonté. C’est ainsi que les personnages européens, une bande de punks, semblent ne plus savoir quoi faire de la liberté qui leur est accordée, se compromettent dans des superficialités qui deviennent autant de prisons : pour l’auteur, ce n’est pas le monde qui fait obstacle à la liberté, ni même la pesanteur du destin, mais soi. Mais ce film qui est tout sauf moraliste donne une limite à cette liberté : l’intégrité. C’est ainsi qu’ayant dénoncé un inconnu pour échapper aux gardiens de la révolution, Marjane se trouve face à sa grand-mère en rage qui lui rappelle toute l’importance de l’intégrité. Marjane qui se défend « Je n’avais pas le choix…» reçoit pour réponse définitive « On a toujours le choix ! »
Universel, aussi, lorsque le film ridiculise l’autorité des mollahs et les gardiens de la morale islamique. Sur ce plan les moralistes autoritaires de tous poils, que l’on voit resurgir au détour des crises, peuvent retourner dans le placard qu’ils n’auraient jamais du quitter. Car l’autorité nous est montrée sous le visage de l’absurdité la plus cruelle et Persépolis nous rappelle que la morale d’Etat, fait du roi, confine forcément au ridicule. C’est ainsi qu’il nous est narré que faute de pouvoir tuer une vierge, il est d’usage de la marier de force afin de l’exécuter ensuite : ainsi l’autorité peut s’exercer tout en sauvegardant la morale. Et l’auteur de s’en emparer pour les tourner en dérision. Les mollahs et autres gardiens de la morale ont le pouvoir de faire régner la terreur et de tuer ? Qu’importe, Marjane les résume pour mieux les réduire à leur sombre condition : « Des cons. »
Universel enfin, car Persépolis nous rappelle que toute crise, même la plus épouvantable, révèle une part d’opportunité. Ici Marjane, devenue femme, décide de s’approprier la crise pour en sortir grandie. L’instant est important. Il est symbolisé par une promesse faîte sur la tombe de son oncle « Je serai intègre. » Et Marjane Satrapi, l’auteur, de faire de cette crise le prétexte de Persépolis, devenu déjà un classique, qui nous permet à chacun de grandir. Persépolis n’est pas un film, c’est un accomplissement. Résilience oblige.
Niveau : Secondaire supérieur Dossier pédagogique de "Persépolis" [texte imprimé] / Carole Wrona, Auteur . - Paris : CNC, 2008 . - 27 pp.
Persepolis est un long métrage d'animation français de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi sorti en France le 27 juin 2007. Le film s'inspire de Persepolis, la bande dessinée autobiographique de Marjane Satrapi.
Présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2007, le film y a obtenu le prix du jury ex æquo avec Lumière silencieuse de Carlos Reygadas. La république islamique d'Iran s'est inquiétée de la sélection de ce film présentant ce qu'elle estime être « un tableau irréel des conséquences et des réussites de la révolution islamique » et en a diffusé une version censurée. Le film a été nommé pour l'Oscar du meilleur film d'animation 2007. Persepolis fut également interdit de diffusion au Liban fin mars 2008 durant un temps, avant que la polémique nationale n'aboutisse à la levée de cette interdiction.
Suite à la diffusion du film en Tunisie le 9 octobre 2011, environ 200 salafistes ont tenté de brûler l'immeuble qu'occupe la chaîne de télévision Nessma avant de s'attaquer au domicile de son PDG, Nabil Karoui, quelques jours plus tard. Toutefois une manipulation en provenance des services de sécurité en cette période de campagne électorale n'est pas à exclure.
Programmé à la Cinémathèque de Tanger qui accueille les 25 ans de la Fondation Groupama Gan pour le cinéma, un festival de grande qualité, "Persepolis" avait reçu le visa d’exploitation du Centre cinématographique marocain (CCM) – équivalent du CNC français – et devait être projeté à trois reprises en juillet 2012. Toutefois, et sans la moindre explication, la Cinémathèque de Tanger a annulé les projections prévues du film de Marjane Satrapi, le long-métrage est remplacé par « Séminaire du manifeste des voleurs » et « Une vie de chat ». Le film a disparu du site internet de la Cinémathèque de Tanger.
Distinctions :
* 2007 : Prix spécial du jury du Festival de Cannes 2007 (ex-aequo avec Lumière silencieuse de Carlos Reygadas)
* 2007 : Sélection officielle pour la Palme d'or
* 2007 : Prix spécial du jury au Cinemanila International Film Festival
* 2008 : Prix des auditeurs de l'émission radiophonique Masque et la Plume
* 2008 : Meilleur premier film lors de la cérémonie des Césars 2008
* 2008 : César de la Meilleure adaptation lors de la cérémonie des Césars 2008.
* 2008 : Nommé aux Oscars du cinéma 2008 dans la catégorie meilleur film d'animation (mais l'oscar est remporté par le film Ratatouille).
* 2008 : Palme dog (ex-aequo) pour le chien Yuki.
* 2008 : Globes de Cristal meilleur film
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias
Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : filmsMots-clés : Persepolis Vincent Paronnaud Marjane Satrapi Sylvie Peyrucq Xavier Rigault Marc-Antoine Robert Marisa Musy Olivier Bernet Stéphane Roche Chiara Mastroianni Catherine Deneuve Danielle Darrieux Simon Abkarian Gabrielle Lopes Benites François Jerosme Tilly Mandelbrot Sean Penn Gena Rowlands Iggy Pop Cinéma animation Dessin animé Cinéma français Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Téhéran, 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les événements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l'instauration de la « République islamique » débute le temps des « commissaires de la révolution » qui contrôlent tenues et comportements. Marjane, qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.
Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.
À Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.
Note de contenu :
Interdit par le régime des mollahs en Iran et stupidement censuré au Liban où il s’achète sous le manteau pour 2$, le film d’animation « Persépolis » de Marjane Satrapi perpétue ainsi l’histoire qu’il raconte, celle de l’universalité du comportement des êtres en situation de crise.
Comment expliquer un tel succès pour un film d’animation et autobiographique qui raconte l’histoire de Marjane, de petite fille à femme, plongée au cœur des crises qui ont secoué la lointaine et étrangère Iran ? Probablement par cette volonté d’universalité voulue par Marjane Satrapi « le dessin, par son côté abstrait, rend le propos universel » déclare-t-elle avant d’ajouter sans ambages « l’image réelle aurait donné un côté film de bougnoules.» En désincarnant les personnages, en évitant soigneusement le pathos de l’horreur, elle nous fait ainsi grâce de nos propres turpitudes : sans image typée, chacun peut reconnaître une part de lui-même dans Persépolis.
Universel également car c’est du particulier, de la singularité que nait l’universalité. L’anecdote vaut ici mille exposés savants qui s’égareraient dans les limbes anecdotiques. Et cette histoire universelle qui nous est conté est celle du choix en situation de crise. Car malgré les bombardements et le million de morts de la guerre Irak - Iran, malgré l’enfermement idéologique imposé par les mollahs, malgré le carcan des gardiens de la révolution, malgré la dépression qui étouffe un temps Marjane, les personnages du film se glissent dans chaque espace de liberté vacant, profitant du moindre souffle de vie. Universel, encore, grâce à la grand-mère, personnage attachant et tellement libre qu’il bouscule les conventions européennes qui nous semblent subitement moralisantes. Pour cette grand-mère, rien n’est grave sinon la mort et lorsque Marjane lui annonce en pleurs qu’elle va divorcer, la réponse de l’Iranienne est cinglante pour le convenu « ce n’est que ça ? » Car les crises nous apparaissent ici comme autant de conventions, d’arbitrages entre volonté et réalité. C’est ainsi que lors d’un long séjour à Vienne à l’abri des bombes, Marjane perd sa liberté en s’enfermant dans la mémoire d’une trahison amoureuse. Il lui faudra paradoxalement retourner en Iran pour retrouver son libre arbitre, même si le film permet de mesurer la force et le courage nécessaire pour regagner cette liberté. Car Persépolis nous rappelle que la liberté n’est pas uniquement le fait d’espaces, mais le fruit de la volonté. C’est ainsi que les personnages européens, une bande de punks, semblent ne plus savoir quoi faire de la liberté qui leur est accordée, se compromettent dans des superficialités qui deviennent autant de prisons : pour l’auteur, ce n’est pas le monde qui fait obstacle à la liberté, ni même la pesanteur du destin, mais soi. Mais ce film qui est tout sauf moraliste donne une limite à cette liberté : l’intégrité. C’est ainsi qu’ayant dénoncé un inconnu pour échapper aux gardiens de la révolution, Marjane se trouve face à sa grand-mère en rage qui lui rappelle toute l’importance de l’intégrité. Marjane qui se défend « Je n’avais pas le choix…» reçoit pour réponse définitive « On a toujours le choix ! »
Universel, aussi, lorsque le film ridiculise l’autorité des mollahs et les gardiens de la morale islamique. Sur ce plan les moralistes autoritaires de tous poils, que l’on voit resurgir au détour des crises, peuvent retourner dans le placard qu’ils n’auraient jamais du quitter. Car l’autorité nous est montrée sous le visage de l’absurdité la plus cruelle et Persépolis nous rappelle que la morale d’Etat, fait du roi, confine forcément au ridicule. C’est ainsi qu’il nous est narré que faute de pouvoir tuer une vierge, il est d’usage de la marier de force afin de l’exécuter ensuite : ainsi l’autorité peut s’exercer tout en sauvegardant la morale. Et l’auteur de s’en emparer pour les tourner en dérision. Les mollahs et autres gardiens de la morale ont le pouvoir de faire régner la terreur et de tuer ? Qu’importe, Marjane les résume pour mieux les réduire à leur sombre condition : « Des cons. »
Universel enfin, car Persépolis nous rappelle que toute crise, même la plus épouvantable, révèle une part d’opportunité. Ici Marjane, devenue femme, décide de s’approprier la crise pour en sortir grandie. L’instant est important. Il est symbolisé par une promesse faîte sur la tombe de son oncle « Je serai intègre. » Et Marjane Satrapi, l’auteur, de faire de cette crise le prétexte de Persépolis, devenu déjà un classique, qui nous permet à chacun de grandir. Persépolis n’est pas un film, c’est un accomplissement. Résilience oblige.
Niveau : Secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302675 19 H.1.04339/10 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier Positif-Rivages, 3. Federico Fellini / Gilles Ciment
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