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Titre : L'acteur au cinéma Type de document : document projeté ou vidéo Auteurs : Alain Bergala (1943-....), Auteur ; Anne Huet, Metteur en scène, réalisateur ; Catherine Goupil, Editeur : Réseau Canopé editions (anciennement SCEREN-CNDP-CRDP) Année de publication : 2008 Collection : L'Eden CINEMA Importance : 2 dvd + 1 livret Présentation : 248 min ISBN/ISSN/EAN : 978-2-240-02654-5 Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Technologie du cinéma:Production (tournage, décors, maquillage...)
Education par les médias:Sciences humaines:Education aux médiasMots-clés : collège lycée enseignement supérieur cinéma et audiovisuel théâtre - expression dramatique tournage : cinéma mise en scène oeuvre cinématographique jeu de l'acteur cinéma courant cinématographique création cinématographique artiste interprète Index. décimale : 121 Education aux médias Résumé : La question de l'acteur est essentielle pour comprendre le cinéma et son évolution. Si les acteurs ont toujours été la cible privilégiée de la presse « people » et des magazines grand public sur le cinéma, l'analyse du jeu de l'acteur reste relativement en friche et les outils qui permettent de l'aborder sont rares, surtout en situation pédagogique. Dans « Jouer Ponette », Jeanne Crépeau, elle-même cinéaste, a une expérience directe de la relation à l'acteur dans la réalisation. Jacques Doillon lui a confié la totalité des prises de son film « Ponette ». Avec « La Direction d'acteur par Jean Renoir » de Gisèle Braunberger, c'est une leçon de direction d'acteur en vraie grandeur, où l'on peut voir et comprendre comment s'y prend Renoir pour amener – en une après-midi ! – une débutante sans expérience à interpréter de façon plus que convaincante un texte long et difficile. Dans le DVD 2, sont présentés 2 films d'Alain Bergala « La mise en scène de l'acteur dans Partie de campagne » et « l'Acteur dans le cinéma moderne ». Le portfolio permet de retrouver quelques éléments documentaires sur les tournages des films analysés et d'élargir quelque peu la question de l'acteur à d'autres champs que celui du cinéma européen moderne. Ce DVD devrait, enfin, aider les enseignants et animateurs confrontés à la délicate question du jeu dans les films tournés en situation pédagogique. Genre : Pédagogie Pays : France Niveau : Secondaire et + L'acteur au cinéma [document projeté ou vidéo] / Alain Bergala (1943-....), Auteur ; Anne Huet, Metteur en scène, réalisateur ; Catherine Goupil, . - Réseau Canopé editions (anciennement SCEREN-CNDP-CRDP), 2008 . - 2 dvd + 1 livret : 248 min. - (L'Eden CINEMA) .
ISBN : 978-2-240-02654-5
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Technologie du cinéma:Production (tournage, décors, maquillage...)
Education par les médias:Sciences humaines:Education aux médiasMots-clés : collège lycée enseignement supérieur cinéma et audiovisuel théâtre - expression dramatique tournage : cinéma mise en scène oeuvre cinématographique jeu de l'acteur cinéma courant cinématographique création cinématographique artiste interprète Index. décimale : 121 Education aux médias Résumé : La question de l'acteur est essentielle pour comprendre le cinéma et son évolution. Si les acteurs ont toujours été la cible privilégiée de la presse « people » et des magazines grand public sur le cinéma, l'analyse du jeu de l'acteur reste relativement en friche et les outils qui permettent de l'aborder sont rares, surtout en situation pédagogique. Dans « Jouer Ponette », Jeanne Crépeau, elle-même cinéaste, a une expérience directe de la relation à l'acteur dans la réalisation. Jacques Doillon lui a confié la totalité des prises de son film « Ponette ». Avec « La Direction d'acteur par Jean Renoir » de Gisèle Braunberger, c'est une leçon de direction d'acteur en vraie grandeur, où l'on peut voir et comprendre comment s'y prend Renoir pour amener – en une après-midi ! – une débutante sans expérience à interpréter de façon plus que convaincante un texte long et difficile. Dans le DVD 2, sont présentés 2 films d'Alain Bergala « La mise en scène de l'acteur dans Partie de campagne » et « l'Acteur dans le cinéma moderne ». Le portfolio permet de retrouver quelques éléments documentaires sur les tournages des films analysés et d'élargir quelque peu la question de l'acteur à d'autres champs que celui du cinéma européen moderne. Ce DVD devrait, enfin, aider les enseignants et animateurs confrontés à la délicate question du jeu dans les films tournés en situation pédagogique. Genre : Pédagogie Pays : France Niveau : Secondaire et + ContenuContientExemplaires (3)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 104757 121 N.1.1014 DVD Médiathèque CAV Liège Rayon DVD Disponible 104759 121 N.1.1014 DVD Médiathèque CAV Liège Rayon DVD Disponible 101921 121 N.1.1014 DVD Médiathèque CAV Liège Valise pédagogique : éducation aux médias de la maternelle au secondaire (Isabelle) Disponible Documents numériques
101921URL Approche du scénario / dominique Parent-Altier
Titre : Approche du scénario Type de document : texte imprimé Auteurs : dominique Parent-Altier, Auteur Editeur : Paris [France] : Armand Colin Année de publication : 2005 Collection : 128 Cinéma Importance : 1 vol. (128 p.) Présentation : couv. ill. Format : 18 cm. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-200-34087-2 Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique
Education aux médias:Cinéma:Technologie du cinéma:Pré-production (scénario, story-board...)Mots-clés : cinéma art d'écrire Index. décimale : 20.1 Pré-production : scénario, story-board... Résumé : " Comment écrire un scénario ? " est la question que se pose tout néophyte interéssé par cette écriture spécifique qui participe à l'élaboration d'un film. Texte écrit en vue d'être filmé, oeuvre par définition invisible le scénario se prête à une analyse rigoureuse déclinée ici au travers de cinq grands axes: le mise en page, l'intrigue, le personnage, le conflit et la structure. Au-delà de règles prescriptives, cet ouvrage tente d'apporter au lecteur une compréhension cohérente de ces fondements du scénario.
s'appuyant sur des exemples de films appartenant pour la plupart au cinéma populaire contemporain, ce livre explore les fonctions dramaturgiques, les principes et les traditions qui viennent nourrir l'écriture scénarisée.Approche du scénario [texte imprimé] / dominique Parent-Altier, Auteur . - Paris [France] : Armand Colin, 2005 . - 1 vol. (128 p.) : couv. ill. ; 18 cm.. - (128 Cinéma) .
ISBN : 978-2-200-34087-2
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique
Education aux médias:Cinéma:Technologie du cinéma:Pré-production (scénario, story-board...)Mots-clés : cinéma art d'écrire Index. décimale : 20.1 Pré-production : scénario, story-board... Résumé : " Comment écrire un scénario ? " est la question que se pose tout néophyte interéssé par cette écriture spécifique qui participe à l'élaboration d'un film. Texte écrit en vue d'être filmé, oeuvre par définition invisible le scénario se prête à une analyse rigoureuse déclinée ici au travers de cinq grands axes: le mise en page, l'intrigue, le personnage, le conflit et la structure. Au-delà de règles prescriptives, cet ouvrage tente d'apporter au lecteur une compréhension cohérente de ces fondements du scénario.
s'appuyant sur des exemples de films appartenant pour la plupart au cinéma populaire contemporain, ce livre explore les fonctions dramaturgiques, les principes et les traditions qui viennent nourrir l'écriture scénarisée.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 301519 20.1 H.1.03110 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible
Titre : L'art du film : Une introduction Type de document : texte imprimé Auteurs : David Bordwell (1947-....), Auteur ; Kristin Thompson, Auteur ; Cyril Beghin, Traducteur Editeur : Bruxelles : De Boeck université Année de publication : 2000 Collection : Arts et cinéma Importance : 1 vol. (808 p.) Présentation : ill., couv. ill. en coul. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8041-0215-9 Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique Mots-clés : cinéma esthétique cinéma et art Index. décimale : 21 Langage cinématographique Résumé : Véritable introduction aux problématiques fondamentales de l'esthétique du film, l'intérêt de l'ouvrage tient notamment à son caractère systématique : en 12 chapitres, tous les territoires y sont abordés, dans une pensée d'une parfaite lisibilité. Le propos se développe en s'appuyant constamment sur des analyses précises de séquences et articule ses conceptions personnelles avec des synthèses sur les théories existantes, exposées dans leurs dimensions les plus récentes. Cet ouvrage dresse ainsi un état des lieux assez complet, concernant à la fois la production et les aspects techniques, les genres et autres catégories de classement des films, les problèmes de forme, la narration, la plasticité, la mise en scène, la prise de vue, le montage, le son, le style, le modèle classique, ses alternatives, l'analyse critique et, pour finir, l'histoire du cinéma. De plus, ce panorama exemplaire est enrichi d'une formidable iconographie de près de 900 photogrammes,directement tirés du film lui-même, et accompagnant les analyses, inscrivant immédiatement, en vis-à-vis du texte, la réalité visuelle des films. Irremplaçable expérience d'image qui convoque précisément le souvenir d'un film, et qui surtout incarne les concepts, les fixe visuellement dans la mémoire, faisant de l'Art du film un livre à voir autant qu'à lire. Enfin, à cela s'ajoutent encore quelques outils pratiques : un glossaire des principaux termes et concepts utilisés, un triple index (noms, titres, notions), une liste à jour des principaux sites Internet consacrés au cinéma et une bibliographie importante, orientée vers les travaux disponibles en français. L'Art du film est donc un livre de référence, incontournable pour tous ceux, étudiants de cinéma en premier lieu, mais aussi enseignants et cinéphiles, qui veulent découvrir le cinéma comme une forme d'expression à part entière. C'est le premier livre traduit en français de David Bordwell et Kristin Thompon, par ailleurs auteurs - et autorités -reconnus de nombreux travaux de recherches dans le champ des études cinématographiques. L'art du film : Une introduction [texte imprimé] / David Bordwell (1947-....), Auteur ; Kristin Thompson, Auteur ; Cyril Beghin, Traducteur . - Bruxelles : De Boeck université, 2000 . - 1 vol. (808 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm. - (Arts et cinéma) .
ISBN : 978-2-8041-0215-9
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique Mots-clés : cinéma esthétique cinéma et art Index. décimale : 21 Langage cinématographique Résumé : Véritable introduction aux problématiques fondamentales de l'esthétique du film, l'intérêt de l'ouvrage tient notamment à son caractère systématique : en 12 chapitres, tous les territoires y sont abordés, dans une pensée d'une parfaite lisibilité. Le propos se développe en s'appuyant constamment sur des analyses précises de séquences et articule ses conceptions personnelles avec des synthèses sur les théories existantes, exposées dans leurs dimensions les plus récentes. Cet ouvrage dresse ainsi un état des lieux assez complet, concernant à la fois la production et les aspects techniques, les genres et autres catégories de classement des films, les problèmes de forme, la narration, la plasticité, la mise en scène, la prise de vue, le montage, le son, le style, le modèle classique, ses alternatives, l'analyse critique et, pour finir, l'histoire du cinéma. De plus, ce panorama exemplaire est enrichi d'une formidable iconographie de près de 900 photogrammes,directement tirés du film lui-même, et accompagnant les analyses, inscrivant immédiatement, en vis-à-vis du texte, la réalité visuelle des films. Irremplaçable expérience d'image qui convoque précisément le souvenir d'un film, et qui surtout incarne les concepts, les fixe visuellement dans la mémoire, faisant de l'Art du film un livre à voir autant qu'à lire. Enfin, à cela s'ajoutent encore quelques outils pratiques : un glossaire des principaux termes et concepts utilisés, un triple index (noms, titres, notions), une liste à jour des principaux sites Internet consacrés au cinéma et une bibliographie importante, orientée vers les travaux disponibles en français. L'Art du film est donc un livre de référence, incontournable pour tous ceux, étudiants de cinéma en premier lieu, mais aussi enseignants et cinéphiles, qui veulent découvrir le cinéma comme une forme d'expression à part entière. C'est le premier livre traduit en français de David Bordwell et Kristin Thompon, par ailleurs auteurs - et autorités -reconnus de nombreux travaux de recherches dans le champ des études cinématographiques. Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 301744 21 H.1.01694 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Exclu du prêt 301458 21 H.1.02079 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Documents numériques
303194URL L'art du film / David Bordwell
Titre : L'art du film : Une introduction Type de document : texte imprimé Auteurs : David Bordwell (1947-....), Auteur ; Kristin Thompson, Auteur ; Cyril Beghin, Traducteur Mention d'édition : 2e éd. Editeur : Bruxelles : De Boeck Année de publication : 2009 Collection : Arts et cinéma Importance : 1 vol. (808 p.) Présentation : ill., couv. ill. en coul. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-8041-0215-9 Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique Mots-clés : cinéma esthétique cinéma et art Index. décimale : 21 Langage cinématographique Résumé : Veritable introduction aux problématiques fondamentales de l'esthétique du film, l'intérêt de l'ouvrage tient notamment à son caractère systématique : en 12 chapitres, tous les territoires y sont abordés, dans une pensée d'une parfaite lisibilité. Le propos se développe en s'appuyant constamment sur des analyses précises de séquences et articule ses conceptions personnelles avec des synthèses sur les théories existantes, exposées dans leurs dimensions les plus récentes. Cet ouvrage dresse ainsi un état des lieux assez complet, concernant à la fois la production et les aspects techniques, les genres et autres catégories de classement des films, les problèmes de forme, la narration, la plasticité, la mise en scène, la prise de vue, le montage, le son, le style, le modèle classique, ses alternatives, l'analyse critique et, pour finir, l'histoire du cinéma. De plus, ce panorama exemplaire est enrichi d'une formidable iconographie de près de 900 photogrammes,directement tirés du film lui-même, et accompagnant les analyses, inscrivant immédiatement, en vis-à-vis du texte, la réalité visuelle des films. Irremplaçable expérience d'image qui convoque précisément le souvenir d'un film, et qui surtout incarne les concepts, les fixe visuellement dans la mémoire, faisant de l'Art du film un livre à voir autant qu'à lire. Enfin, à cela s'ajoutent encore quelques outils pratiques : un glossaire des principaux termes et concepts utilisés, un triple index (noms, titres, notions), une liste à jour des principaux sites Internet consacrés au cinéma et une bibliographie importante, orientée vers les travaux disponibles en français. L'Art du film est donc un livre de référence, incontournable pour tous ceux, étudiants de cinéma en premier lieu, mais aussi enseignants et cinéphiles, qui veulent découvrir le cinéma comme une forme d'expression à part entière. C'est le premier livre traduit en français de David Bordwell et Kristin Thompon, par ailleurs auteurs - et autorités -reconnus de nombreux travaux de recherches dans le champ des études cinématographiques. Niveau : secondaire supérieur, enseignement supérieur et universitaire L'art du film : Une introduction [texte imprimé] / David Bordwell (1947-....), Auteur ; Kristin Thompson, Auteur ; Cyril Beghin, Traducteur . - 2e éd. . - Bruxelles : De Boeck, 2009 . - 1 vol. (808 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm. - (Arts et cinéma) .
ISBN : 978-2-8041-0215-9
Langues : Français (fre) Langues originales : Anglais (eng)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Langage cinématographique Mots-clés : cinéma esthétique cinéma et art Index. décimale : 21 Langage cinématographique Résumé : Veritable introduction aux problématiques fondamentales de l'esthétique du film, l'intérêt de l'ouvrage tient notamment à son caractère systématique : en 12 chapitres, tous les territoires y sont abordés, dans une pensée d'une parfaite lisibilité. Le propos se développe en s'appuyant constamment sur des analyses précises de séquences et articule ses conceptions personnelles avec des synthèses sur les théories existantes, exposées dans leurs dimensions les plus récentes. Cet ouvrage dresse ainsi un état des lieux assez complet, concernant à la fois la production et les aspects techniques, les genres et autres catégories de classement des films, les problèmes de forme, la narration, la plasticité, la mise en scène, la prise de vue, le montage, le son, le style, le modèle classique, ses alternatives, l'analyse critique et, pour finir, l'histoire du cinéma. De plus, ce panorama exemplaire est enrichi d'une formidable iconographie de près de 900 photogrammes,directement tirés du film lui-même, et accompagnant les analyses, inscrivant immédiatement, en vis-à-vis du texte, la réalité visuelle des films. Irremplaçable expérience d'image qui convoque précisément le souvenir d'un film, et qui surtout incarne les concepts, les fixe visuellement dans la mémoire, faisant de l'Art du film un livre à voir autant qu'à lire. Enfin, à cela s'ajoutent encore quelques outils pratiques : un glossaire des principaux termes et concepts utilisés, un triple index (noms, titres, notions), une liste à jour des principaux sites Internet consacrés au cinéma et une bibliographie importante, orientée vers les travaux disponibles en français. L'Art du film est donc un livre de référence, incontournable pour tous ceux, étudiants de cinéma en premier lieu, mais aussi enseignants et cinéphiles, qui veulent découvrir le cinéma comme une forme d'expression à part entière. C'est le premier livre traduit en français de David Bordwell et Kristin Thompon, par ailleurs auteurs - et autorités -reconnus de nombreux travaux de recherches dans le champ des études cinématographiques. Niveau : secondaire supérieur, enseignement supérieur et universitaire Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303194 21 H.1.04287 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible L'aurore / Joël Magny
Titre : L'aurore : Dossier pédagogique Type de document : texte imprimé Auteurs : Joël Magny, Auteur Editeur : Paris : Cahiers du Cinéma Année de publication : 2005 Autre Editeur : Réseau Canopé editions (anciennement SCEREN-CNDP-CRDP) Collection : Les petits cahiers ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86642-435-0 Note générale :
L'Aurore (Sunrise) est un film américain réalisé par F. W. Murnau en 1927.
* Avant-Première : 29 novembre 1927 au Carthay Circle Theater, avec une musique de Carli Elinor
* Première : 23 décembre 1927
* Sortie parisienne : 9 mars 1928 au cinéma Max Linder
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : L'Aurore Sunrise A song of two humans Friedrich Wilhelm Murnau Carl Mayer A trip to Tilsitt Hermann Sudermann Charles Rosher Karl Struss Hermann Bing Rochus Gliese Hugo Riesenfeld William Fox Twentieth Century Fox Cinéma américain George O'Brien Janet Gaynor Bodil Rosing Margaret Livingston J. Farrell MacDonald Sally Eilers Ralph Sipperly Jane Winton Eddie Boland Arthur Houseman Gina Corrado Clarence Wilson Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Une femme de la ville, qui passe ses vacances dans un petit village, séduit un pêcheur et le convainc de tuer son épouse. Mais au moment de faire le dernier geste, il ne peut l'accomplir et sa femme s'enfuit dans un tramway. Il la suit et les deux s'en vont insensiblement vers la ville. C'est là que, progressivement, ils se retrouvent, en découvrant le rire et la fête dans l'atmosphère urbaine, avant de s'en retourner chez eux. Mais une tempête les attend. Le paysan, croyant son épouse morte, tente de tuer la séductrice de la ville. Heureusement, sa femme a pu être sauvée et, au moment où l'aurore se lève, les deux époux se retrouvent dans leur amour, alors que la femme de la ville s'enfuit.
Note de contenu :
En 1958, s'opposant à leurs aînés, des jeunes critiques consacrent L'Aurore comme " le plus beau film du monde ". Près d'un demi-siècle plus tard le film n'a rien perdu de son éclat ni de son aura. Dès la première vision, John Ford considérait L'Aurore comme "" le plus grand film jamais produit ". De nos jours, Martin Scorsese ne cache pas son admiration pour ce film qui " offrait des visions, un paysage mental " et " avait pour ambition dépeindre les désirs des personnages avec de la lumière et des ombres ". Quelles sont les raisons d'un destin aussi exceptionnel pour un film ? Jamais dans l'histoire du cinéma hollywoodien un réalisateur n'a bénéficié d'une telle liberté et de tels moyens. Frappé par Le Dernier des hommes (1924), William Fox fait venir le réalisateur à Hollywood et lui donne une " carte blanche " totale, dont Murnau n'hésitera pas à se servir pleinement. Le sous-titre de L'Aurore est significatif: " A Song of Two Humans ". Une histoire d'amour universelle, dont les protagonistes sont à la fois des individus faits de chair, de sexe et de sentiments, élevés au rang de mythes universels. L'Aurore est moins un récit qu'un chant : un cinéma de poésie, aurait dit Pier Paolo Pasolini. Chaque séquence, chaque plan est marqué du sceau d'un véritable auteur, par un style fait de mouvements, de contrastes et de subtilités. Un style qui n'est en rien plaqué de l'extérieur, mais émane des personnages, du décor, de l'univers même.
"Le génie cinématographique de Murnau fit des prodiges. L'histoire, d'insipide, devint sublime grâce à une prodigieuse science de l'image". (Ado Kyrou)
Véritable enchanteur de la lumière, Murnau prouve que le cinéma peut se hisser au niveau de la littérature, et que l'image muette laisse jaillir autant de poésie et de lyrisme qu'une symphonie de Beethoven. Certainement l'un des plus grands films de tous les temps.
Ce film a été tourné après l'invitation adressée à F. W. Murnau par le producteur William Fox qui avait vu Le Dernier des hommes. C'est le premier film américain de Murnau. Déjà très connu par ses films européens, en particulier Nosferatu, il a bénéficié d'un budget illimité pour ce film.
Comme l'indique un carton affiché au début du film ainsi que la dénomination très générique des protagonistes (« l'homme », « la femme »), Murnau n'a pas voulu raconter l'histoire particulière de deux personnages mais dépeindre une situation-type et des sentiments universels. Il a travaillé particulièrement la photographie dans les scènes nocturnes qui constituent l'essentiel du film. François Truffaut dit de L'Aurore qu'il est « le plus beau film du monde ».
L'Aurore a obtenu trois prix lors de la première cérémonie des Oscars en 1929 : meilleure valeur artistique (prix décerné une seule fois), meilleure actrice (Janet Gaynor, pour trois films à la fois) et meilleure photographie (Charles Rosher et Karl Struss).
Les caractéristiques esthétiques majeures de l'expressionnisme en peinture sont la déformation de la ligne et des couleurs au profit d'une affirmation exacerbée mais aussi visible et assumée du sentiment du peintre. Il va de soi que l'on ne recherchera qu'exceptionnellement de telles caractéristiques dans les films regroupés sous ce terme. Les décors en studio abstraits, bizarres et sombres ne valent que pour les tous débuts de l'expressionnisme et Le cabinet du docteur Caligari, malgré son importance historique, n'est pas un chef-d'œuvre.
Des rapprochements fondés sur la ressemblance peinture-photogramme peuvent ici être facilement trouvés. Il y a bien une ressemblance entre le tableau de Munch et la situation juste avant le crime projeté. C'est tout autant l'homme que la femme qui crieront d'effroi.
Comme caractéristiques formelles majeures de l'expressionnisme au cinéma nous retiendrons le jeu typé des acteurs et surtout, l'opposition de l'ombre et de la lumière lorsqu'elle provient du sentiment de l'esprit perdu dans les ténèbres qui s'oppose à l'envahissement d'une vie marécageuse qui ignore la sagesse. L'expressionnisme met ainsi en jeu une dialectique du bien et du mal, une confrontation qui se joue au sein du plan.
L'aurore est ainsi beaucoup plus allemand qu'américain car l'expressionnisme y est encore très présent, dramatiquement dans les trois jeux d'oppositions qu'il met en scène et dans son utilisation du cadre et de la profondeur de champ.
Le film raconte l'histoire d'un homme déchiré entre l'amour et le sexe. D'un côté l'objet aimé, l'éternelle jeune fille pure et parfaite ; de l'autre l'objet sexuel, l'amante, irrésistible magicienne, envoûtante et possessive.
A ce déchirement entre la noblesse de l'amour et la violence des plus obscures pulsions s'ajoute l'opposition entre, d'une part, la pureté et la vertu de la campagne et, d'autre part, la corruption pernicieuse de la ville tentaculaire.
Troisième opposition qui englobe les deux autres, le face à face occulte du jour et de la nuit. Au visage naturel, clair de la femme s'opposent les artifices de la lumière nocturne ; complice de la mort, la lune ne réfléchit que l'astre diurne. C'est la dimension fantastique du film. La ville et la nuit envoient leur messagère voler ce qu'il y a de plus précieux dans le monde du jour. La ville et la nuit s'emparent de l'âme et de l'esprit de l'homme, lui proposent agitation, désordre, perpétuelle excitation.
Le crime ou la mort ne peuvent avoir lieu de jour. Malgré les semelles de plomb pour évoquer le côté Frankenstein, le jour réveille la conscience et empêche le crime dans le bateau lors de la première partie.
Pour que l'amour renaisse, il faut que la nuit et la ville soient vaincus sur leur territoire propre. Le tram, anti-naturel au possible, vient chercher le couple pour effacer le traumatisme d'une terreur violente et de la culpabilité, pour permettre cette réconciliation. Après le passage du lac, no man's land qui sépare les domaines du jour et de la nuit, le parcours sinueux du train évoque un parcourt tourmenté comme l'âme du couple. Par une série de victoires, la ville et la nuit vont intensifier l'amour du couple.
Arrivée dans une ville à la circulation terrible, l'homme évite de justesse à la femme d'être renversée par les voitures. Ils s'installent dans un immense salon de thé où ils ne sont pas à leur place dans cette mégalopole transparente. Le geste lent et pénible du simple pain offert, mouvement de crainte et de tendresse pour effacer les frayeurs, atténuer la honte, implorer le pardon épuiser la culpabilité est le premier espoir du retour d'un bonheur que l'on croyait perdu à jamais.
La séquence suivante dans l'église avec les lumières divines, peintes à la main sur le fond du décor, renvoie au mythe de l'union sacrée de l'homme et de la femme avec un remariage par procuration.
Les plaisirs de la ville sont manifestes dès la sortie de l'église. Ce sont eux les nouveaux mariés. La ville n'est plus dangereuse. Les transparences ostentatoires indiquent une traversée des apparences. Par un fondu, ils se retrouvent dans une campagne fleurie, nimbée par la lumière solaire. Ce droit chemin est récompensé par un baiser de happy-end.
La ville présente ensuite sa réalité comique, son univers frivole. Le montage alterné avec les plans de la femme fatale indique de nouvelles épreuves. Le soleil artificiel et le travelling suspendu engloutissent le couple. Avec la danse de la moisson, le couple affirme sa noblesse face aux moqueries des bourgeois. Le couple se croit au paradis mais de noires créatures annoncent l'épreuve ultime du retour.
La tempête est l'ultime instrument de la puissance maléfique de la nuit. La dernière violence à résoudre. La dernière image indique que l'aurore a dissipé les angoisses et fantômes de la nuit mais qu'elle en a aussi reçu les bienfaits. Indre, les cheveux défaits est redevenue la femme de Ansass.
L'expressionnisme allemand se résout en drame organique à l'américaine. C'est en effet à une véritable opération de dessillement que s'est livré le film : la brune vient de la ville où, comme nous le montrent les premières séquences, règne la publicité. Elle veut vendre à l'homme l'image d'une ville faite de bruits, de lumières et de plaisirs entêtants. Or la ville est faite de plaisirs et de dangers beaucoup plus terrestres : un photographe farceur, un cochon de foire d'un côté et des automobiles ou des hommes un peu trop empressés de l'autre. Pour renouer avec sa femme, l'homme devra d'abord voir l'image d'un vrai mariage pour comprendre le sien, accepter de ne pas poser de manière figée et profiter du baiser impulsif que lui demande sa compagne et enfin et surtout accepter la danse paysanne.
L'expressionnisme de Caligari ou celui de Fritz Lang développent des diagonales et des contre-diagonales. Les portes, les fenêtres, les guichets, les lucarnes, les vitres de voiture, les miroirs sont autant de cadres dans le cadre. A cette conception géométrique du cadre, Murnau va, selon Gille Deleuze, opposer une conception physique qui induit des ensembles flous qui ne se divisent plus qu'en zones ou plages.
Le cadre n'est plus l'objet de divisions géométriques, mais de graduations physiques. C'est l'heure où l'on ne peut plus distinguer l'aurore et le crépuscule, ni l'air ni l'eau, l'eau et la terre, dans le grand mélange d'un marais ou d'une tempête. C'est par les degrés du mélange que les parties se distinguent et se confondent dans une transformation continue des valeurs.
C'est probablement ce à quoi avait pensé Gaston Bachelard dans L'eau et les rêves, lorsque dans son quatrième chapitre consacré aux eaux composées il écrivait :
"L'imagination matérielle, l'imagination des quatre éléments, même si elle favorise un élément aime à jouer avec les images et leurs combinaisons. Elle veut que son élément favori imprègne tout, elle veut qu'il soit la substance de tout un monde. (...). Comme l'eau est la substance qui s'offre le mieux aux mélanges, la nuit va pénétrer les eaux, elle va tenir le lac dans ses profondeurs, elle va imprégner l'étang. (...) L'union de l'eau et la terre donne la pâte, pâte non formée sans les divers reposoirs des ébauches successives."
Autre manifestation de l'expressionnisme au sein du plan, l'utilisation virtuose du plan séquence avec profondeur de champ :
* avec vision déformante du grand angle : première sortie de la vamp qui demande à ce qu'on lui cire ses chaussures.
* avec mouvement d'appareil : l'homme franchissant la barrière, la caméra file alors à travers les arbres pour saisir la vamp se maquillant au bord de l'eau et regarder l'homme venir à sa rencontre par le côté gauche du cadre
* avec gros plan sur la nuque des vieillards lorsqu'elle sort.
* avec utilisation symbolique, l'opposition bien/mal : au premier plan, l'homme sur son lit au réveil, décidé à tuer sa femme alors que celle-ci, dehors dans la profondeur de champ, est l'image d'un ange au milieu des oiseaux. A l'inverse, à la fin du film, la vamp sur la branche, regardant au loin les paysans revenir sans la femme, figure une panthère prédatrice.
L'aurore : Dossier pédagogique [texte imprimé] / Joël Magny, Auteur . - Paris : Cahiers du Cinéma : Réseau Canopé editions (anciennement SCEREN-CNDP-CRDP), 2005. - (Les petits cahiers) .
ISBN : 978-2-86642-435-0
L'Aurore (Sunrise) est un film américain réalisé par F. W. Murnau en 1927.
* Avant-Première : 29 novembre 1927 au Carthay Circle Theater, avec une musique de Carli Elinor
* Première : 23 décembre 1927
* Sortie parisienne : 9 mars 1928 au cinéma Max Linder
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : films Mots-clés : L'Aurore Sunrise A song of two humans Friedrich Wilhelm Murnau Carl Mayer A trip to Tilsitt Hermann Sudermann Charles Rosher Karl Struss Hermann Bing Rochus Gliese Hugo Riesenfeld William Fox Twentieth Century Fox Cinéma américain George O'Brien Janet Gaynor Bodil Rosing Margaret Livingston J. Farrell MacDonald Sally Eilers Ralph Sipperly Jane Winton Eddie Boland Arthur Houseman Gina Corrado Clarence Wilson Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Une femme de la ville, qui passe ses vacances dans un petit village, séduit un pêcheur et le convainc de tuer son épouse. Mais au moment de faire le dernier geste, il ne peut l'accomplir et sa femme s'enfuit dans un tramway. Il la suit et les deux s'en vont insensiblement vers la ville. C'est là que, progressivement, ils se retrouvent, en découvrant le rire et la fête dans l'atmosphère urbaine, avant de s'en retourner chez eux. Mais une tempête les attend. Le paysan, croyant son épouse morte, tente de tuer la séductrice de la ville. Heureusement, sa femme a pu être sauvée et, au moment où l'aurore se lève, les deux époux se retrouvent dans leur amour, alors que la femme de la ville s'enfuit.
Note de contenu :
En 1958, s'opposant à leurs aînés, des jeunes critiques consacrent L'Aurore comme " le plus beau film du monde ". Près d'un demi-siècle plus tard le film n'a rien perdu de son éclat ni de son aura. Dès la première vision, John Ford considérait L'Aurore comme "" le plus grand film jamais produit ". De nos jours, Martin Scorsese ne cache pas son admiration pour ce film qui " offrait des visions, un paysage mental " et " avait pour ambition dépeindre les désirs des personnages avec de la lumière et des ombres ". Quelles sont les raisons d'un destin aussi exceptionnel pour un film ? Jamais dans l'histoire du cinéma hollywoodien un réalisateur n'a bénéficié d'une telle liberté et de tels moyens. Frappé par Le Dernier des hommes (1924), William Fox fait venir le réalisateur à Hollywood et lui donne une " carte blanche " totale, dont Murnau n'hésitera pas à se servir pleinement. Le sous-titre de L'Aurore est significatif: " A Song of Two Humans ". Une histoire d'amour universelle, dont les protagonistes sont à la fois des individus faits de chair, de sexe et de sentiments, élevés au rang de mythes universels. L'Aurore est moins un récit qu'un chant : un cinéma de poésie, aurait dit Pier Paolo Pasolini. Chaque séquence, chaque plan est marqué du sceau d'un véritable auteur, par un style fait de mouvements, de contrastes et de subtilités. Un style qui n'est en rien plaqué de l'extérieur, mais émane des personnages, du décor, de l'univers même.
"Le génie cinématographique de Murnau fit des prodiges. L'histoire, d'insipide, devint sublime grâce à une prodigieuse science de l'image". (Ado Kyrou)
Véritable enchanteur de la lumière, Murnau prouve que le cinéma peut se hisser au niveau de la littérature, et que l'image muette laisse jaillir autant de poésie et de lyrisme qu'une symphonie de Beethoven. Certainement l'un des plus grands films de tous les temps.
Ce film a été tourné après l'invitation adressée à F. W. Murnau par le producteur William Fox qui avait vu Le Dernier des hommes. C'est le premier film américain de Murnau. Déjà très connu par ses films européens, en particulier Nosferatu, il a bénéficié d'un budget illimité pour ce film.
Comme l'indique un carton affiché au début du film ainsi que la dénomination très générique des protagonistes (« l'homme », « la femme »), Murnau n'a pas voulu raconter l'histoire particulière de deux personnages mais dépeindre une situation-type et des sentiments universels. Il a travaillé particulièrement la photographie dans les scènes nocturnes qui constituent l'essentiel du film. François Truffaut dit de L'Aurore qu'il est « le plus beau film du monde ».
L'Aurore a obtenu trois prix lors de la première cérémonie des Oscars en 1929 : meilleure valeur artistique (prix décerné une seule fois), meilleure actrice (Janet Gaynor, pour trois films à la fois) et meilleure photographie (Charles Rosher et Karl Struss).
Les caractéristiques esthétiques majeures de l'expressionnisme en peinture sont la déformation de la ligne et des couleurs au profit d'une affirmation exacerbée mais aussi visible et assumée du sentiment du peintre. Il va de soi que l'on ne recherchera qu'exceptionnellement de telles caractéristiques dans les films regroupés sous ce terme. Les décors en studio abstraits, bizarres et sombres ne valent que pour les tous débuts de l'expressionnisme et Le cabinet du docteur Caligari, malgré son importance historique, n'est pas un chef-d'œuvre.
Des rapprochements fondés sur la ressemblance peinture-photogramme peuvent ici être facilement trouvés. Il y a bien une ressemblance entre le tableau de Munch et la situation juste avant le crime projeté. C'est tout autant l'homme que la femme qui crieront d'effroi.
Comme caractéristiques formelles majeures de l'expressionnisme au cinéma nous retiendrons le jeu typé des acteurs et surtout, l'opposition de l'ombre et de la lumière lorsqu'elle provient du sentiment de l'esprit perdu dans les ténèbres qui s'oppose à l'envahissement d'une vie marécageuse qui ignore la sagesse. L'expressionnisme met ainsi en jeu une dialectique du bien et du mal, une confrontation qui se joue au sein du plan.
L'aurore est ainsi beaucoup plus allemand qu'américain car l'expressionnisme y est encore très présent, dramatiquement dans les trois jeux d'oppositions qu'il met en scène et dans son utilisation du cadre et de la profondeur de champ.
Le film raconte l'histoire d'un homme déchiré entre l'amour et le sexe. D'un côté l'objet aimé, l'éternelle jeune fille pure et parfaite ; de l'autre l'objet sexuel, l'amante, irrésistible magicienne, envoûtante et possessive.
A ce déchirement entre la noblesse de l'amour et la violence des plus obscures pulsions s'ajoute l'opposition entre, d'une part, la pureté et la vertu de la campagne et, d'autre part, la corruption pernicieuse de la ville tentaculaire.
Troisième opposition qui englobe les deux autres, le face à face occulte du jour et de la nuit. Au visage naturel, clair de la femme s'opposent les artifices de la lumière nocturne ; complice de la mort, la lune ne réfléchit que l'astre diurne. C'est la dimension fantastique du film. La ville et la nuit envoient leur messagère voler ce qu'il y a de plus précieux dans le monde du jour. La ville et la nuit s'emparent de l'âme et de l'esprit de l'homme, lui proposent agitation, désordre, perpétuelle excitation.
Le crime ou la mort ne peuvent avoir lieu de jour. Malgré les semelles de plomb pour évoquer le côté Frankenstein, le jour réveille la conscience et empêche le crime dans le bateau lors de la première partie.
Pour que l'amour renaisse, il faut que la nuit et la ville soient vaincus sur leur territoire propre. Le tram, anti-naturel au possible, vient chercher le couple pour effacer le traumatisme d'une terreur violente et de la culpabilité, pour permettre cette réconciliation. Après le passage du lac, no man's land qui sépare les domaines du jour et de la nuit, le parcours sinueux du train évoque un parcourt tourmenté comme l'âme du couple. Par une série de victoires, la ville et la nuit vont intensifier l'amour du couple.
Arrivée dans une ville à la circulation terrible, l'homme évite de justesse à la femme d'être renversée par les voitures. Ils s'installent dans un immense salon de thé où ils ne sont pas à leur place dans cette mégalopole transparente. Le geste lent et pénible du simple pain offert, mouvement de crainte et de tendresse pour effacer les frayeurs, atténuer la honte, implorer le pardon épuiser la culpabilité est le premier espoir du retour d'un bonheur que l'on croyait perdu à jamais.
La séquence suivante dans l'église avec les lumières divines, peintes à la main sur le fond du décor, renvoie au mythe de l'union sacrée de l'homme et de la femme avec un remariage par procuration.
Les plaisirs de la ville sont manifestes dès la sortie de l'église. Ce sont eux les nouveaux mariés. La ville n'est plus dangereuse. Les transparences ostentatoires indiquent une traversée des apparences. Par un fondu, ils se retrouvent dans une campagne fleurie, nimbée par la lumière solaire. Ce droit chemin est récompensé par un baiser de happy-end.
La ville présente ensuite sa réalité comique, son univers frivole. Le montage alterné avec les plans de la femme fatale indique de nouvelles épreuves. Le soleil artificiel et le travelling suspendu engloutissent le couple. Avec la danse de la moisson, le couple affirme sa noblesse face aux moqueries des bourgeois. Le couple se croit au paradis mais de noires créatures annoncent l'épreuve ultime du retour.
La tempête est l'ultime instrument de la puissance maléfique de la nuit. La dernière violence à résoudre. La dernière image indique que l'aurore a dissipé les angoisses et fantômes de la nuit mais qu'elle en a aussi reçu les bienfaits. Indre, les cheveux défaits est redevenue la femme de Ansass.
L'expressionnisme allemand se résout en drame organique à l'américaine. C'est en effet à une véritable opération de dessillement que s'est livré le film : la brune vient de la ville où, comme nous le montrent les premières séquences, règne la publicité. Elle veut vendre à l'homme l'image d'une ville faite de bruits, de lumières et de plaisirs entêtants. Or la ville est faite de plaisirs et de dangers beaucoup plus terrestres : un photographe farceur, un cochon de foire d'un côté et des automobiles ou des hommes un peu trop empressés de l'autre. Pour renouer avec sa femme, l'homme devra d'abord voir l'image d'un vrai mariage pour comprendre le sien, accepter de ne pas poser de manière figée et profiter du baiser impulsif que lui demande sa compagne et enfin et surtout accepter la danse paysanne.
L'expressionnisme de Caligari ou celui de Fritz Lang développent des diagonales et des contre-diagonales. Les portes, les fenêtres, les guichets, les lucarnes, les vitres de voiture, les miroirs sont autant de cadres dans le cadre. A cette conception géométrique du cadre, Murnau va, selon Gille Deleuze, opposer une conception physique qui induit des ensembles flous qui ne se divisent plus qu'en zones ou plages.
Le cadre n'est plus l'objet de divisions géométriques, mais de graduations physiques. C'est l'heure où l'on ne peut plus distinguer l'aurore et le crépuscule, ni l'air ni l'eau, l'eau et la terre, dans le grand mélange d'un marais ou d'une tempête. C'est par les degrés du mélange que les parties se distinguent et se confondent dans une transformation continue des valeurs.
C'est probablement ce à quoi avait pensé Gaston Bachelard dans L'eau et les rêves, lorsque dans son quatrième chapitre consacré aux eaux composées il écrivait :
"L'imagination matérielle, l'imagination des quatre éléments, même si elle favorise un élément aime à jouer avec les images et leurs combinaisons. Elle veut que son élément favori imprègne tout, elle veut qu'il soit la substance de tout un monde. (...). Comme l'eau est la substance qui s'offre le mieux aux mélanges, la nuit va pénétrer les eaux, elle va tenir le lac dans ses profondeurs, elle va imprégner l'étang. (...) L'union de l'eau et la terre donne la pâte, pâte non formée sans les divers reposoirs des ébauches successives."
Autre manifestation de l'expressionnisme au sein du plan, l'utilisation virtuose du plan séquence avec profondeur de champ :
* avec vision déformante du grand angle : première sortie de la vamp qui demande à ce qu'on lui cire ses chaussures.
* avec mouvement d'appareil : l'homme franchissant la barrière, la caméra file alors à travers les arbres pour saisir la vamp se maquillant au bord de l'eau et regarder l'homme venir à sa rencontre par le côté gauche du cadre
* avec gros plan sur la nuque des vieillards lorsqu'elle sort.
* avec utilisation symbolique, l'opposition bien/mal : au premier plan, l'homme sur son lit au réveil, décidé à tuer sa femme alors que celle-ci, dehors dans la profondeur de champ, est l'image d'un ange au milieu des oiseaux. A l'inverse, à la fin du film, la vamp sur la branche, regardant au loin les paysans revenir sans la femme, figure une panthère prédatrice.
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302234 19 H.1.2776 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible PermalinkPermalinkPermalinkCinéma 1900 / René Jeanne
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