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L'Amérique de John Ford / Luc Vancheri
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Titre : L'Amérique de John Ford : Autour de "La prisonnière du désert" Type de document : texte imprimé Auteurs : Luc Vancheri, Auteur ; John Ford (1894-1973), Personne honorée Editeur : Editions du Céfal Année de publication : 2007 ISBN/ISSN/EAN : 978-2-87130-236-0 Note générale : La Prisonnière du désert (The Searchers) est un film américain de John Ford, sorti en 1956. Il est généralement considéré comme son chef d'oeuvre et l'American Film Institute l'a désigné en 2008 comme le plus grand western de tous les temps.
Texas, 1868. Des Comanches attaquent le ranch d'Aaron Edwards, qui est tué ainsi que sa femme et son plus jeune fils. Ethan, le frère d'Aaron, apprenant le drame, part à la recherche de Lucy et Debbie, ses deux nièces disparues au cours de l'attaque. Bientôt, il n'est plus accompagné dans sa quête que de Martin Pawley (fils adoptif d'Aaron Edwards et donc neveu d'Ethan) et de Brad Jorgensen, le fiancé de Lucy.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : réalisateurs Mots-clés : The Searchers La prisonnière du désert John Ford Frank S. Nugent Alan Le May Warner Bros Pictures Max Steiner Victor Gangelin Frank Beetson Winton C. Hoch Alfred Gilks Merian C. Cooper Patrick Ford C. W. Whitney John Wayne Jeffrey Hunter Vera Miles Ward Bond Natalie Wood John Qualen Olive Carey Olive Golden Harry Carey Jr. Henry Brandon Ken Curtis Antonio Moreno Hank Worden Lana Wood Patrick Wayne Dorothy Jordan Walter Coy Pippa Scott Robert Lyden Peter Mamakos Western Cinéma américain Index. décimale : 18 Monographies : réalisateurs Résumé : Il y a trois ans que la guerre de Sécession a pris fin. Ethan Edwards, ancien soldat confédéré ne rentre que maintenant au pays, c'est-à-dire au ranch de son frère Aaron. Celui-ci y vit avec sa femme et leurs quatre enfants : deux filles : Lucy et Debbie et deux fils dont un adoptif : Martin Pawley un gaillard de 18-20 ans (avec un huitième de sang Cherokee dans les veines). Au souper, les propos d'Ethan trahissent son animosité vis à vis des indiens. Le lendemain, les voisins, menés par le révérend et capitaine Samuel Clayton, viennent chercher du renfort pour rechercher du bétail volé par les Comanches. Ethan et Martin se joignent à la petite troupe menée par Clayton. Mais ce vol de bétail n'est qu'une manoeuvre de diversion des Comanches pour éloigner les hommes de leurs fermes. Pendant qu'ils le sont, le ranch Edwards est attaqué, les parents et leur jeune fils tués, et les deux filles enlevées. Ethan Edwards part à la recherche de ses nièces ; Martin Pawley, leur frère d'adoption, et Brad Jorgensen, le fiancé de Lucy, l'accompagnent.
Ils retrouvent assez rapidement le cadavre de Lucy. Fou de douleur, Brad attaque seul le campement des rebelles comanches et meurt.
Pour récupérer la jeune Debbie (12 ans au moment de son enlèvement), Ethan et Martin Pawley se lancent dans une longue quête à travers l'Ouest, qui durera plusieurs années et durant laquelle ils ne reviendront qu'une fois à la ferme Jorgensen. Au cours de ce bref séjour, l'amour qui existait depuis toujours entre Laurie, la fille Jorgensen, et Martin Pawley se renforce. Mais Ethan et Martin sont très vite obligés de repartir, toujours en quête de Debbie, leur nièce et soeur respective. Après quelques péripéties, les deux pisteurs (Searchers) parviennent enfin jusque Debbie qu'ils reconnaissent dans la tente même du chef Comanche "le Balafré" (Scar dans la VO) : elle est devenue une de ses squaws. Il est impossible de la libérer sur le champ. Ethan et Martin repartent et campent non loin de là. Debbie les rejoint en catimini et dit à Martin de partir car elle est devenue une indienne. Ethan arrive sur ces entrefaites et lève son pistolet pour tuer l'indienne qu'elle semble être devenue, mais Martin s'interpose. Le "Balafré" intervient aussi et blesse Ethan au bras, puis ses hommes mettent Ethan et Martin en fuite, sans parvenir à les tuer. Fin du premier contact direct entre Debbie devenue jeune femme et ses oncle et frère.
Revenant chez les Jorgensen, Ethan et Martin arrivent en pleine célébration du mariage de Laurie - qui avait fini par renoncer à Martin, n'ayant reçu de lui en cinq ans qu'une seule lettre écrite en termes réservés - avec le brave Charlie McCorry, mariage sur le point d'être scellé par le révérend Clayton. Martin et Charlie mettent les choses au point entre eux en se battant dans la cour et finalement, la cérémonie de mariage est annulée.
Edwards, Martin et Clayton repartent peu après attaquer le campement indien du chef Comanche "le Balafré" repéré non loin de là par un régiment de cavalerie. Martin va sauver Debbie juste avant l'attaque et tue "le Balafré". Finalement, chez Ethan l'instinct familial est plus fort que son animosité pour les indiens : il ne voit plus en Debbie la Comanche qu'elle a été contrainte de devenir mais sa nièce, la prend dans ses bras et la ramène chez les Jorgensen (où Laurie retrouve enfin Martin et cette fois pour de bon), puis repart seul vers le désert et son destin.
Note de contenu : * Le film a été tourné en août 1955 en extérieur à Monument Valley, Edmonton, Gunnison et Aspen (Colorado) et dans l'Utah.
* Les plans qui ouvrent et ferment le film (la caméra se trouve à l'intérieur de la maison et par un subtil plan séquence Ford sort de celle-ci et embrasse avec sa caméra Ethan Edwards et l'impressionnant paysage de Monument Valley), sont considérés parmi les meilleurs du cinéma de Ford.
* Ford aborde de nouveau le problème des guerres indiennes et des prisonnières dans Les Deux Cavaliers (Two rode together) en 1961.
* Le film rompt avec les westerns manichéens : le personnage d'Ethan s'acharne sur des causes perdues, il n'hésite pas non plus à abattre des bisons pour accélérer le déclin du peuple indien. Celui-ci est abordé avec beaucoup de dignité. Dans le John Ford de Peter Bogdanovich, Ford déclare : « C'est un peuple très digne — même lorsqu'il a été battu. Naturellement, ce n'est pas très populaire aux États-Unis. Le public aime voir les Indiens être tués. Il ne les considère pas comme des êtres humains, possédant une culture profonde, différente de la nôtre. Si vous regardez les choses en détail, vous découvrez pourtant que leur religion ressemble en beaucoup de points à la nôtre. »
* Ford a demandé à Wayne de s'inspirer de l'acteur Harry Carey qui était un ami de Ford.
* John Wayne a appelé l'un de ses fils Ethan en souvenir du film.
* L'histoire s'inspire d'un fait réel : une petite fille est kidnappée en 1836 au Texas. Plus tard elle deviendra la femme d'un chef Comanche, elle sera retrouvée plusieurs années plus tard, et ramenée de force dans la communauté blanche malgré ses protestations. Cet événement a inspiré le livre d'Alan Le May, duquel s'inspire John Ford.
* Le groupe britannique The Searchers doit son nom au film.
* C'est le prototype de l'homme du Far West qui ne vit que pour l'aventure (il a fait la guerre de sécession, c'est lui qui a trouvé Martin Pawley après le massacre de ses parents), les chevaux, les Indiens (il reconnaît leurs lances). Il est aguerri et sait conserver son sang-froid dans l'action : pour conserver son efficacité il ménage son cheval et refuse de se précipiter au secours de sa famille comme Martin Pawley qui, lui, finira l'équipée à pied et en portant sa selle.
* Toutes les scènes le présentent comme un marginal. Il a perdu sa guerre aux côtés des confédérés, sa « famille » est en fait celle de son frère, il refuse de prêter serment aux rangers. Qu'a-t-il fait durant les trois années qui séparent le début du film de la fin de la guerre de sécession ? Son neveu lui pose la question mais il n'y répond pas. Quelques instants plus tard, il sort des pièces d'or qui n'ont jamais servi (elles ne présentent pas la moindre usure) : de l'aveu même de Ford cela signifie qu'il a été un soldat perdu, qu'il a participé aux aventures mexicaines des rebelles sudistes. Autrement dit, c'est un hors-la-loi. Il n'hésite pas à tuer les bandits qui veulent l'assassiner et il le fait de façon impitoyable puisqu'il en tue trois alors même qu'ils sont en fuite, si bien qu'il finit par être recherché par les rangers afin qu'il s'explique sur les circonstances de leur mort.
* Tout au long du film, il s'oppose aux hommes qui l'entourent, il n'est jamais d'accord avec la stratégie à adopter, il exige de donner les ordres, il refuse toute familiarité avec Pawley. Il déshérite sa nièce au profit de Martin Pawley, parce qu'aux liens du sang, il privilégie le mérite (Martin vient de lui sauver la vie ou quasiment). C'est un homme qui ne renonce jamais et ne pardonne pas à ses ennemis.
* Ethan est animé d'un esprit de vengeance à l'égard des Indiens, en tout cas des Comanches (qu'il connaît bien puisqu'il parle leur langue). S'il tue les bisons, c'est qu'ils représentent un moyen de subsistance pour ces Comanches. S'il tire sur le cadavre d'un Comanche pour lui crever les yeux, c'est qu'il sait que ce guerrier sera ainsi, selon les croyances de son peuple, incapable de retrouver le chemin du paradis de ses ancêtres. Plus loin dans le film, quand Ethan réalise que sa nièce prisonnière est devenue une squaw du "Balafré", son affection pour elle disparaît, en tout cas momentanément : il est tout près de la tuer comme si elle n'était plus qu'un objet souillé et de honte pour lui. Enfin, pour vaincre les Comanches, il ne craint pas d'adopter leurs pratiques guerrières les plus sauvages : il finit par scalper le cadavre du "Balafré" (qui était lui-même fier d'avoir scalpé de nombreux blancs des deux sexes).
* Mais le film se conclut par toute une séquence de rédemption : en prenant la jeune femme dans ses bras et en la transportant jusqu'à la ferme des Jorgensen, il la reconnaît comme sa nièce, lui sauve la vie et la rend à la civilisation des pionniers blancs américains.
* On peut néanmoins noter qu'à la toute fin du film, il n'entre pas, lui, dans la maison des Jorgensen (parallélisme avec la première scène où il entrait chez son frère Aaron Edwards). Il ne se reconnaît plus vraiment de famille. Il repart, tel un justicier solitaire, vers le désert, sa patrie.
Comme souvent chez Ford ils sont nombreux. Ils permettent d'humaniser le film, de présenter la vie des pionniers, d'introduire une touche d'humour en contrepoint de la quête d'Ethan et Martin.
Le pasteur est aussi le chef des rangers : il résume toute la vision sociale de Ford : une loi sévère mais conforme à la morale biblique (Ford est d'origine irlandaise). Cette morale est aussi celle des fiancés qui s'aiment platoniquement et se restent fidèles malgré cinq ans de séparation - réminiscence certaine de l'Odyssée et de Pénélope. La maladresse de la lettre de Pawley témoigne de son innocence des choses de l'amour.
Les pionniers sont pauvres mais ils se soutiennent face à l'adversité : ils ont leur propre milice de rangers ; ils font une grande fête pour le mariage ; leur solidarité et sens de l'hospitalité n'ont pas de limites : Martin Pawley a été adopté tout gamin par Aaron Edwards (après que ses parents aient été tués par les Comanches) ; il se met pendant cinq ans aux ordres de son oncle adoptif Ethan (sans être rebuté par la dureté première de celui-ci à son égard) pour retrouver Debbie sa soeur adoptive ; celle-ci est accueillie à bras ouverts par les Jorgensen malgré sa longue captivité chez les Comanches et son "indiennisation" de fait ; le vieil aventurier Moïse finit par avoir son rocking-chair près de l'âtre chez les Jorgensen, etc ...
L'Amérique de John Ford : Autour de "La prisonnière du désert" [texte imprimé] / Luc Vancheri, Auteur ; John Ford (1894-1973), Personne honorée . - Editions du Céfal, 2007.
Accompagne
ISBN : 978-2-87130-236-0
La Prisonnière du désert (The Searchers) est un film américain de John Ford, sorti en 1956. Il est généralement considéré comme son chef d'oeuvre et l'American Film Institute l'a désigné en 2008 comme le plus grand western de tous les temps.
Texas, 1868. Des Comanches attaquent le ranch d'Aaron Edwards, qui est tué ainsi que sa femme et son plus jeune fils. Ethan, le frère d'Aaron, apprenant le drame, part à la recherche de Lucy et Debbie, ses deux nièces disparues au cours de l'attaque. Bientôt, il n'est plus accompagné dans sa quête que de Martin Pawley (fils adoptif d'Aaron Edwards et donc neveu d'Ethan) et de Brad Jorgensen, le fiancé de Lucy.
Langues : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Monographies : réalisateurs Mots-clés : The Searchers La prisonnière du désert John Ford Frank S. Nugent Alan Le May Warner Bros Pictures Max Steiner Victor Gangelin Frank Beetson Winton C. Hoch Alfred Gilks Merian C. Cooper Patrick Ford C. W. Whitney John Wayne Jeffrey Hunter Vera Miles Ward Bond Natalie Wood John Qualen Olive Carey Olive Golden Harry Carey Jr. Henry Brandon Ken Curtis Antonio Moreno Hank Worden Lana Wood Patrick Wayne Dorothy Jordan Walter Coy Pippa Scott Robert Lyden Peter Mamakos Western Cinéma américain Index. décimale : 18 Monographies : réalisateurs Résumé : Il y a trois ans que la guerre de Sécession a pris fin. Ethan Edwards, ancien soldat confédéré ne rentre que maintenant au pays, c'est-à-dire au ranch de son frère Aaron. Celui-ci y vit avec sa femme et leurs quatre enfants : deux filles : Lucy et Debbie et deux fils dont un adoptif : Martin Pawley un gaillard de 18-20 ans (avec un huitième de sang Cherokee dans les veines). Au souper, les propos d'Ethan trahissent son animosité vis à vis des indiens. Le lendemain, les voisins, menés par le révérend et capitaine Samuel Clayton, viennent chercher du renfort pour rechercher du bétail volé par les Comanches. Ethan et Martin se joignent à la petite troupe menée par Clayton. Mais ce vol de bétail n'est qu'une manoeuvre de diversion des Comanches pour éloigner les hommes de leurs fermes. Pendant qu'ils le sont, le ranch Edwards est attaqué, les parents et leur jeune fils tués, et les deux filles enlevées. Ethan Edwards part à la recherche de ses nièces ; Martin Pawley, leur frère d'adoption, et Brad Jorgensen, le fiancé de Lucy, l'accompagnent.
Ils retrouvent assez rapidement le cadavre de Lucy. Fou de douleur, Brad attaque seul le campement des rebelles comanches et meurt.
Pour récupérer la jeune Debbie (12 ans au moment de son enlèvement), Ethan et Martin Pawley se lancent dans une longue quête à travers l'Ouest, qui durera plusieurs années et durant laquelle ils ne reviendront qu'une fois à la ferme Jorgensen. Au cours de ce bref séjour, l'amour qui existait depuis toujours entre Laurie, la fille Jorgensen, et Martin Pawley se renforce. Mais Ethan et Martin sont très vite obligés de repartir, toujours en quête de Debbie, leur nièce et soeur respective. Après quelques péripéties, les deux pisteurs (Searchers) parviennent enfin jusque Debbie qu'ils reconnaissent dans la tente même du chef Comanche "le Balafré" (Scar dans la VO) : elle est devenue une de ses squaws. Il est impossible de la libérer sur le champ. Ethan et Martin repartent et campent non loin de là. Debbie les rejoint en catimini et dit à Martin de partir car elle est devenue une indienne. Ethan arrive sur ces entrefaites et lève son pistolet pour tuer l'indienne qu'elle semble être devenue, mais Martin s'interpose. Le "Balafré" intervient aussi et blesse Ethan au bras, puis ses hommes mettent Ethan et Martin en fuite, sans parvenir à les tuer. Fin du premier contact direct entre Debbie devenue jeune femme et ses oncle et frère.
Revenant chez les Jorgensen, Ethan et Martin arrivent en pleine célébration du mariage de Laurie - qui avait fini par renoncer à Martin, n'ayant reçu de lui en cinq ans qu'une seule lettre écrite en termes réservés - avec le brave Charlie McCorry, mariage sur le point d'être scellé par le révérend Clayton. Martin et Charlie mettent les choses au point entre eux en se battant dans la cour et finalement, la cérémonie de mariage est annulée.
Edwards, Martin et Clayton repartent peu après attaquer le campement indien du chef Comanche "le Balafré" repéré non loin de là par un régiment de cavalerie. Martin va sauver Debbie juste avant l'attaque et tue "le Balafré". Finalement, chez Ethan l'instinct familial est plus fort que son animosité pour les indiens : il ne voit plus en Debbie la Comanche qu'elle a été contrainte de devenir mais sa nièce, la prend dans ses bras et la ramène chez les Jorgensen (où Laurie retrouve enfin Martin et cette fois pour de bon), puis repart seul vers le désert et son destin.
Note de contenu : * Le film a été tourné en août 1955 en extérieur à Monument Valley, Edmonton, Gunnison et Aspen (Colorado) et dans l'Utah.
* Les plans qui ouvrent et ferment le film (la caméra se trouve à l'intérieur de la maison et par un subtil plan séquence Ford sort de celle-ci et embrasse avec sa caméra Ethan Edwards et l'impressionnant paysage de Monument Valley), sont considérés parmi les meilleurs du cinéma de Ford.
* Ford aborde de nouveau le problème des guerres indiennes et des prisonnières dans Les Deux Cavaliers (Two rode together) en 1961.
* Le film rompt avec les westerns manichéens : le personnage d'Ethan s'acharne sur des causes perdues, il n'hésite pas non plus à abattre des bisons pour accélérer le déclin du peuple indien. Celui-ci est abordé avec beaucoup de dignité. Dans le John Ford de Peter Bogdanovich, Ford déclare : « C'est un peuple très digne — même lorsqu'il a été battu. Naturellement, ce n'est pas très populaire aux États-Unis. Le public aime voir les Indiens être tués. Il ne les considère pas comme des êtres humains, possédant une culture profonde, différente de la nôtre. Si vous regardez les choses en détail, vous découvrez pourtant que leur religion ressemble en beaucoup de points à la nôtre. »
* Ford a demandé à Wayne de s'inspirer de l'acteur Harry Carey qui était un ami de Ford.
* John Wayne a appelé l'un de ses fils Ethan en souvenir du film.
* L'histoire s'inspire d'un fait réel : une petite fille est kidnappée en 1836 au Texas. Plus tard elle deviendra la femme d'un chef Comanche, elle sera retrouvée plusieurs années plus tard, et ramenée de force dans la communauté blanche malgré ses protestations. Cet événement a inspiré le livre d'Alan Le May, duquel s'inspire John Ford.
* Le groupe britannique The Searchers doit son nom au film.
* C'est le prototype de l'homme du Far West qui ne vit que pour l'aventure (il a fait la guerre de sécession, c'est lui qui a trouvé Martin Pawley après le massacre de ses parents), les chevaux, les Indiens (il reconnaît leurs lances). Il est aguerri et sait conserver son sang-froid dans l'action : pour conserver son efficacité il ménage son cheval et refuse de se précipiter au secours de sa famille comme Martin Pawley qui, lui, finira l'équipée à pied et en portant sa selle.
* Toutes les scènes le présentent comme un marginal. Il a perdu sa guerre aux côtés des confédérés, sa « famille » est en fait celle de son frère, il refuse de prêter serment aux rangers. Qu'a-t-il fait durant les trois années qui séparent le début du film de la fin de la guerre de sécession ? Son neveu lui pose la question mais il n'y répond pas. Quelques instants plus tard, il sort des pièces d'or qui n'ont jamais servi (elles ne présentent pas la moindre usure) : de l'aveu même de Ford cela signifie qu'il a été un soldat perdu, qu'il a participé aux aventures mexicaines des rebelles sudistes. Autrement dit, c'est un hors-la-loi. Il n'hésite pas à tuer les bandits qui veulent l'assassiner et il le fait de façon impitoyable puisqu'il en tue trois alors même qu'ils sont en fuite, si bien qu'il finit par être recherché par les rangers afin qu'il s'explique sur les circonstances de leur mort.
* Tout au long du film, il s'oppose aux hommes qui l'entourent, il n'est jamais d'accord avec la stratégie à adopter, il exige de donner les ordres, il refuse toute familiarité avec Pawley. Il déshérite sa nièce au profit de Martin Pawley, parce qu'aux liens du sang, il privilégie le mérite (Martin vient de lui sauver la vie ou quasiment). C'est un homme qui ne renonce jamais et ne pardonne pas à ses ennemis.
* Ethan est animé d'un esprit de vengeance à l'égard des Indiens, en tout cas des Comanches (qu'il connaît bien puisqu'il parle leur langue). S'il tue les bisons, c'est qu'ils représentent un moyen de subsistance pour ces Comanches. S'il tire sur le cadavre d'un Comanche pour lui crever les yeux, c'est qu'il sait que ce guerrier sera ainsi, selon les croyances de son peuple, incapable de retrouver le chemin du paradis de ses ancêtres. Plus loin dans le film, quand Ethan réalise que sa nièce prisonnière est devenue une squaw du "Balafré", son affection pour elle disparaît, en tout cas momentanément : il est tout près de la tuer comme si elle n'était plus qu'un objet souillé et de honte pour lui. Enfin, pour vaincre les Comanches, il ne craint pas d'adopter leurs pratiques guerrières les plus sauvages : il finit par scalper le cadavre du "Balafré" (qui était lui-même fier d'avoir scalpé de nombreux blancs des deux sexes).
* Mais le film se conclut par toute une séquence de rédemption : en prenant la jeune femme dans ses bras et en la transportant jusqu'à la ferme des Jorgensen, il la reconnaît comme sa nièce, lui sauve la vie et la rend à la civilisation des pionniers blancs américains.
* On peut néanmoins noter qu'à la toute fin du film, il n'entre pas, lui, dans la maison des Jorgensen (parallélisme avec la première scène où il entrait chez son frère Aaron Edwards). Il ne se reconnaît plus vraiment de famille. Il repart, tel un justicier solitaire, vers le désert, sa patrie.
Comme souvent chez Ford ils sont nombreux. Ils permettent d'humaniser le film, de présenter la vie des pionniers, d'introduire une touche d'humour en contrepoint de la quête d'Ethan et Martin.
Le pasteur est aussi le chef des rangers : il résume toute la vision sociale de Ford : une loi sévère mais conforme à la morale biblique (Ford est d'origine irlandaise). Cette morale est aussi celle des fiancés qui s'aiment platoniquement et se restent fidèles malgré cinq ans de séparation - réminiscence certaine de l'Odyssée et de Pénélope. La maladresse de la lettre de Pawley témoigne de son innocence des choses de l'amour.
Les pionniers sont pauvres mais ils se soutiennent face à l'adversité : ils ont leur propre milice de rangers ; ils font une grande fête pour le mariage ; leur solidarité et sens de l'hospitalité n'ont pas de limites : Martin Pawley a été adopté tout gamin par Aaron Edwards (après que ses parents aient été tués par les Comanches) ; il se met pendant cinq ans aux ordres de son oncle adoptif Ethan (sans être rebuté par la dureté première de celui-ci à son égard) pour retrouver Debbie sa soeur adoptive ; celle-ci est accueillie à bras ouverts par les Jorgensen malgré sa longue captivité chez les Comanches et son "indiennisation" de fait ; le vieil aventurier Moïse finit par avoir son rocking-chair près de l'âtre chez les Jorgensen, etc ...
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 302226 18 H.1.03109 Livre Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier pédagogique de "Lettres d'Iwo Jima" / Francis Larran
Titre : Dossier pédagogique de "Lettres d'Iwo Jima" Type de document : texte imprimé Auteurs : Francis Larran, Auteur Editeur : Zérodeconduite.net Autre Editeur : [Neuilly-sur-Seine] : Warner Bros France éd., distrib. Importance : 10 pp. Note générale :
--- POUR LE COURS D'HISTOIRE ---
Lettres d'Iwo Jima (titre original japonais : jima kara no tegami - titre américain : Letters from Iwo Jima, précédemment Red Sun, Black Sand) est un film de guerre réalisé par Clint Eastwood et sorti au Japon le 9 décembre 2006. Il relate la bataille d'Iwo Jima du point de vue japonais. Ce film a eu une sortie limitée aux États-Unis le 20 décembre et est sorti le 21 février 2007 en France. Basé sur le livre Picture Letters from Commander in Chief du général Tadamichi Kuribayashi, joué à l'écran par Ken Watanabe, Lettres d'Iwo Jima vient en complément de "Mémoires de nos pères", également réalisé par Clint Eastwood.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias
Education aux médias:Cinéma
Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours)
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):Guerre 40-45Mots-clés : Lettres d'Iwo Jima jima kara no tegami Clint Eastwood Iris Yamashita Paul Haggis Picture Letters from Commander in Chief Tadamichi Kuribayashi Kiko Ireton Taishiro Noizumi Tom Minder Quay Terry Kyle Eastwood Michael Stevens Lennie Niehaus Henry Bumstead James J. Murakami Gary Fettis Michael Muscarella Deborah Hopper Tania McComas Carol A. O'Connell Tom Stern Charles Maynes Steven Riley Michael Owens Digital Domain Buddy Van Horn Joel Cox Gary D. Roach Avid Alan Robert Murray Bub Asman Don Harris Dave Arnold Warner Bros Pictures Dreamworks Pictures Malpaso Amblin Entertainment Steven Spielberg Robert Lorenz Tim Moore Ken Watanabe Kazunari Ninomiya Tsuyoshi Ihara Ryo Kase Shidou Nakamura Cinéma américain Cinéma japonais Guerre Iwo Jima Seconde Guerre mondial Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
« Les corps de 12 000 soldats japonais non identifiés reposent encore à Iwo Jima. Je pense qu'ils méritent un certain respect, au même titre que les soldats américains » Clint Eastwood.
Le film suit l'histoire de deux bons amis servant du côté japonais lors de la bataille d'Iwo Jima, durant la Seconde Guerre mondiale. La bataille est ainsi dépeinte du côté japonais, quand le film Mémoires de nos pères présente la même bataille vue du côté américain. L'ouverture du film passée, montrant de nos jours des archéologues japonais effectuant des fouilles dans les cavernes, la transition s'effectue sur l'arrivée en 1945 du nouveau général chargé de la défense de l'île en prévision de son invasion prochaine, l'US Navy concentrant ses forces à Saipan (îles Mariannes). Lorsqu'il atterrit, les soldats sont en train de creuser des tranchées dans le sable volcanique le long des plages de l'île, improbables refuges face à la puissance de feu adverse sur le point de se déchaîner. Le lieutenant général Kuribayashi n'apprend que tardivement, de la bouche du baron Nishi, la ruine de la flotte impériale japonaise à la bataille du golfe de Leyte, ce que le Mikado a soigneusement évité d'ébruiter en cherchant à minimiser le défaitisme parmi les rangs : les deux hommes perçoivent alors, que tous les moyens de contre-attaque sont anéantis, et que la défense de l'île appelle au sacrifice de tous.
Évaluant les possibilités de défense, Kuribayashi se trouve confronté à des officiers obtus qui parfois refusent ses ordres ou ne les comprennent pas : alors qu'il prône une défense des reliefs de l'île, ils préparent des tranchées sur les plages dans l'espoir de contenir le débarquement dès les premières heures. Ce n'est que lorsque la métropole demande le rapatriement des avions pour la défense ultérieure de la métropole que les officiers prennent conscience de la lutte à mort qui s'annonce, et de la vanité des préparatifs qu'ils ont engagés.
Ces impressions se confirment lors de l'arrivée des navires, les Japonais estimant l'effectif des troupes débarquées à 20 000 alors que les États-Unis ont concentré sur cette opération les plus importantes forces des campagnes du Pacifique (100 000 Marines embarqués sur 880 navires).
Note de contenu :
Alors que le film symétrique Mémoires de nos pères était formé d'allers-retours incessants des combats sur l'île aux vies des soldats en Amérique après la guerre, Lettres d'Iwo Jima utilise une structure linéaire ; les seuls moments qui rompent cette linéarité sont les réminiscences des soldats, montrées par des séquences qui évoquent la façon dont ils ressentent le conflit contre les Américains. Le tout s'appuie sur une musique de piano.
Outre leur structure, les deux films de Clint Eastwood sur Iwo Jima se distinguent par le message qu'ils font passer.
* le premier montrait l'avènement d'une stratégie de propagande « en cours de constitution » basée sur l'exploitation par le politique de la photo des marines hissant le drapeau sur le mont Suribachi. Le contraste consistait pour Eastwood à faire apparaître le désarroi vécu par les protagonistes, provenant du décalage entre l'épreuve du feu lors de la prise de l'île et les témoignages de bravoure qui leur sont demandés au pays afin de susciter une levée de fonds par souscription populaire pour financer la guerre.
* le second montre, chez les individus japonais civils comme militaires, l'effet qu'a produit une propagande « déjà installée » et orchestrée par l'État sur plusieurs années, basée sur le nationalisme, l'exaltation impériale et le sentiment de supériorité. Ces éléments réductibles au gimmick « la victoire ou la mort » prennent un sens prégnant à la veille de l'arrivée des envahisseurs sur le sol national, sens tout à fait précis dans le contexte culturel japonais : il appelle au sacrifice personnel par seppuku ou tout autre moyen pour éviter la honte de n'avoir su défendre sa position. Cette fois, sur le plan individuel des protagonistes, le conflit est aussi intérieur puisqu'ils doivent se situer par rapport à ce poids collectif sollicitant leur suicide ou une charge à l'ennemi droit sur une mort certaine ; peu surmontent la honte de la reddition afin de tenter de survivre à ces instants critiques.
La mise en scène de deux films donnant les perspectives adverses sur le plan subjectif est sans précédent parmi les productions hollywoodiennes ; la critique a d'ailleurs encensé la démarche en avançant qu'Eastwood avait réalisé le film sur l'Histoire du Japon que le cinéma japonais n'avait jamais osé faire. Le point de jonction des deux films a bien sûr lieu au moment de tension lors de la scène clé du débarquement, lorsqu'au bout des jumelles du général Kuribayashi retranché, c'est l'autre film qui se déroule.
Le développement des deux personnages, le général Kuribayashi et le baron Nishi, par le biais de leurs histoires antérieures, illustre la vanité de cette situation de guerre qui va les voir périr. Tous deux ont eu des liens étroits avec les États-Unis : l'un lors des rapprochements des deux états-majors de part et d'autre du Pacifique dans les années trente, l'autre à l'occasion de sa participation aux J.O. de Los Angeles de 1932, et le souvenir de son cheval de concours hippique, Uranus. Sans renier leur engagement envers l'Empire, ils ne trouvent aucun objectif à cette opposition à leurs amis d'hier.
* L'avion qui amène le général Kuribayashi, censé être un modèle japonais, est un avion américain (un Lockheed L-12 Electra).
* La musique a été composée par Kyle Eastwood, le fils du réalisateur.
* Une comparaison plus judicieuse aurait pu être faite de ce film, comparé à "Sands of Iwo Jima" avec John Wayne. C'est là qu'on voit l'évolution des mentalités, d'une propagande à l'autre. Le tendre combattant japonais du film de Eastwood finit par ressembler aux soldats américains du film de 1950 John Wayne et John Agar. Le méchant, c'est toujours celui d'en face. Mais là, en l’occurrence, ce n'est pas un film japonais qui nous est montré.
Niveau : Secondaire supérieur Dossier pédagogique de "Lettres d'Iwo Jima" [texte imprimé] / Francis Larran, Auteur . - Zérodeconduite.net : [Neuilly-sur-Seine] : Warner Bros France éd., distrib., [s.d.] . - 10 pp.
--- POUR LE COURS D'HISTOIRE ---
Lettres d'Iwo Jima (titre original japonais : jima kara no tegami - titre américain : Letters from Iwo Jima, précédemment Red Sun, Black Sand) est un film de guerre réalisé par Clint Eastwood et sorti au Japon le 9 décembre 2006. Il relate la bataille d'Iwo Jima du point de vue japonais. Ce film a eu une sortie limitée aux États-Unis le 20 décembre et est sorti le 21 février 2007 en France. Basé sur le livre Picture Letters from Commander in Chief du général Tadamichi Kuribayashi, joué à l'écran par Ken Watanabe, Lettres d'Iwo Jima vient en complément de "Mémoires de nos pères", également réalisé par Clint Eastwood.
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Education par les médias:Sciences humaines:Histoire
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours)
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):Guerre 40-45Mots-clés : Lettres d'Iwo Jima jima kara no tegami Clint Eastwood Iris Yamashita Paul Haggis Picture Letters from Commander in Chief Tadamichi Kuribayashi Kiko Ireton Taishiro Noizumi Tom Minder Quay Terry Kyle Eastwood Michael Stevens Lennie Niehaus Henry Bumstead James J. Murakami Gary Fettis Michael Muscarella Deborah Hopper Tania McComas Carol A. O'Connell Tom Stern Charles Maynes Steven Riley Michael Owens Digital Domain Buddy Van Horn Joel Cox Gary D. Roach Avid Alan Robert Murray Bub Asman Don Harris Dave Arnold Warner Bros Pictures Dreamworks Pictures Malpaso Amblin Entertainment Steven Spielberg Robert Lorenz Tim Moore Ken Watanabe Kazunari Ninomiya Tsuyoshi Ihara Ryo Kase Shidou Nakamura Cinéma américain Cinéma japonais Guerre Iwo Jima Seconde Guerre mondial Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
« Les corps de 12 000 soldats japonais non identifiés reposent encore à Iwo Jima. Je pense qu'ils méritent un certain respect, au même titre que les soldats américains » Clint Eastwood.
Le film suit l'histoire de deux bons amis servant du côté japonais lors de la bataille d'Iwo Jima, durant la Seconde Guerre mondiale. La bataille est ainsi dépeinte du côté japonais, quand le film Mémoires de nos pères présente la même bataille vue du côté américain. L'ouverture du film passée, montrant de nos jours des archéologues japonais effectuant des fouilles dans les cavernes, la transition s'effectue sur l'arrivée en 1945 du nouveau général chargé de la défense de l'île en prévision de son invasion prochaine, l'US Navy concentrant ses forces à Saipan (îles Mariannes). Lorsqu'il atterrit, les soldats sont en train de creuser des tranchées dans le sable volcanique le long des plages de l'île, improbables refuges face à la puissance de feu adverse sur le point de se déchaîner. Le lieutenant général Kuribayashi n'apprend que tardivement, de la bouche du baron Nishi, la ruine de la flotte impériale japonaise à la bataille du golfe de Leyte, ce que le Mikado a soigneusement évité d'ébruiter en cherchant à minimiser le défaitisme parmi les rangs : les deux hommes perçoivent alors, que tous les moyens de contre-attaque sont anéantis, et que la défense de l'île appelle au sacrifice de tous.
Évaluant les possibilités de défense, Kuribayashi se trouve confronté à des officiers obtus qui parfois refusent ses ordres ou ne les comprennent pas : alors qu'il prône une défense des reliefs de l'île, ils préparent des tranchées sur les plages dans l'espoir de contenir le débarquement dès les premières heures. Ce n'est que lorsque la métropole demande le rapatriement des avions pour la défense ultérieure de la métropole que les officiers prennent conscience de la lutte à mort qui s'annonce, et de la vanité des préparatifs qu'ils ont engagés.
Ces impressions se confirment lors de l'arrivée des navires, les Japonais estimant l'effectif des troupes débarquées à 20 000 alors que les États-Unis ont concentré sur cette opération les plus importantes forces des campagnes du Pacifique (100 000 Marines embarqués sur 880 navires).
Note de contenu :
Alors que le film symétrique Mémoires de nos pères était formé d'allers-retours incessants des combats sur l'île aux vies des soldats en Amérique après la guerre, Lettres d'Iwo Jima utilise une structure linéaire ; les seuls moments qui rompent cette linéarité sont les réminiscences des soldats, montrées par des séquences qui évoquent la façon dont ils ressentent le conflit contre les Américains. Le tout s'appuie sur une musique de piano.
Outre leur structure, les deux films de Clint Eastwood sur Iwo Jima se distinguent par le message qu'ils font passer.
* le premier montrait l'avènement d'une stratégie de propagande « en cours de constitution » basée sur l'exploitation par le politique de la photo des marines hissant le drapeau sur le mont Suribachi. Le contraste consistait pour Eastwood à faire apparaître le désarroi vécu par les protagonistes, provenant du décalage entre l'épreuve du feu lors de la prise de l'île et les témoignages de bravoure qui leur sont demandés au pays afin de susciter une levée de fonds par souscription populaire pour financer la guerre.
* le second montre, chez les individus japonais civils comme militaires, l'effet qu'a produit une propagande « déjà installée » et orchestrée par l'État sur plusieurs années, basée sur le nationalisme, l'exaltation impériale et le sentiment de supériorité. Ces éléments réductibles au gimmick « la victoire ou la mort » prennent un sens prégnant à la veille de l'arrivée des envahisseurs sur le sol national, sens tout à fait précis dans le contexte culturel japonais : il appelle au sacrifice personnel par seppuku ou tout autre moyen pour éviter la honte de n'avoir su défendre sa position. Cette fois, sur le plan individuel des protagonistes, le conflit est aussi intérieur puisqu'ils doivent se situer par rapport à ce poids collectif sollicitant leur suicide ou une charge à l'ennemi droit sur une mort certaine ; peu surmontent la honte de la reddition afin de tenter de survivre à ces instants critiques.
La mise en scène de deux films donnant les perspectives adverses sur le plan subjectif est sans précédent parmi les productions hollywoodiennes ; la critique a d'ailleurs encensé la démarche en avançant qu'Eastwood avait réalisé le film sur l'Histoire du Japon que le cinéma japonais n'avait jamais osé faire. Le point de jonction des deux films a bien sûr lieu au moment de tension lors de la scène clé du débarquement, lorsqu'au bout des jumelles du général Kuribayashi retranché, c'est l'autre film qui se déroule.
Le développement des deux personnages, le général Kuribayashi et le baron Nishi, par le biais de leurs histoires antérieures, illustre la vanité de cette situation de guerre qui va les voir périr. Tous deux ont eu des liens étroits avec les États-Unis : l'un lors des rapprochements des deux états-majors de part et d'autre du Pacifique dans les années trente, l'autre à l'occasion de sa participation aux J.O. de Los Angeles de 1932, et le souvenir de son cheval de concours hippique, Uranus. Sans renier leur engagement envers l'Empire, ils ne trouvent aucun objectif à cette opposition à leurs amis d'hier.
* L'avion qui amène le général Kuribayashi, censé être un modèle japonais, est un avion américain (un Lockheed L-12 Electra).
* La musique a été composée par Kyle Eastwood, le fils du réalisateur.
* Une comparaison plus judicieuse aurait pu être faite de ce film, comparé à "Sands of Iwo Jima" avec John Wayne. C'est là qu'on voit l'évolution des mentalités, d'une propagande à l'autre. Le tendre combattant japonais du film de Eastwood finit par ressembler aux soldats américains du film de 1950 John Wayne et John Agar. Le méchant, c'est toujours celui d'en face. Mais là, en l’occurrence, ce n'est pas un film japonais qui nous est montré.
Niveau : Secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303694 19 H.1.04339/25 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier pédagogique de "Che" (2008) / Francis Larran
Titre : Dossier pédagogique de "Che" (2008) Type de document : texte imprimé Auteurs : Francis Larran, Auteur ; Anne-Gaëlle Leroux, Auteur Editeur : Zérodeconduite.net Année de publication : s.d. Autre Editeur : [Neuilly-sur-Seine] : Warner Bros France éd., distrib. Importance : 24 pp. Note générale :
--- POUR LE COURS D'ESPAGNOL ---
--- POUR LE COURS D'HISTOIRE ---
Che, 1re partie : L'Argentin (Che: Part One) est un film franco-américano-espagnol de Steven Soderbergh, sorti en 2008.
Première partie du diptyque Che, il raconte une tranche de vie de Che Guevara qui se termine avec Che, 2e partie : Guerilla. Benicio del Toro qui interprète le rôle de Che Guevara a obtenu le prix d'interprétation masculine lors du 61e festival de Cannes.
Che, 2e partie : Guerilla (Che: Part Two) est un film franco-américano-espagnol de Steven Soderbergh, sorti en 2008.
C'est la deuxième partie du diptyque Che, débuté avec Che, 1re partie : L'Argentin et racontant une tranche de la vie de Che Guevara. Benicio del Toro, qui interprète le rôle principal, a obtenu le Prix d'interprétation masculine lors du 61e festival de Cannes.
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias
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Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):Autres guerresMots-clés : Che: Part One Che 1re partie : L'Argentin Che: Part Two 2e partie : Guerilla Steven Soderbergh Peter Buchman Laia Colet María Clara Notari Antxón Gómez Sabine Daigeler Peter Andrews Pablo Zumárraga Alberto Iglesias Laura Bickford Benicio Del Toro Alvaro Augustin Alvaro Longoria Belén Atienza Frederic W. Brost Gregory Jacobs Estudios Picasso Morena Films Telecinco Laura Bickford Productions Section Eight Wild Bunch Warner Bros IFC Films Pierre-François Pistorio Demian Bichir Jérôme Pauwels Santiago Cabrera Axel Kiener Elvira Minguez Jorge Perugorria Edgar Ramirez Victor Rasuk Armando Riesco Catalina Sandino Moreno Rodrigo Santoro Unax Ugalde Yul Vazquez Julia Ormond Jsu Garcia Joaquim de Almeida Lou Diamond Phillips Matt Damon Gastón Pauls Cinéma américain Fidel Castro Cuba Fulgencio Batista Raúl Castro Cinéma français Cinéma espagnol Ernesto Guevara Che Guevara Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Che, 1re partie : L'Argentin
Cuba, 1952. Un jeune avocat, Fidel Castro, candidat du Parti du Peuple, veut stopper le général Fulgencio Batista qui prépare un putsch. Mais l'opération échoue malgré l'aide de jeunes soldats et Castro est condamné à 2 ans de prison. Amnistié, il s'exile à Mexico en 1955. À ce moment, un certain Ernesto Guevara, jeune Argentin idéaliste, débute sa carrière politique au Guatemala. Après un complot militaire soutenu par la CIA, Guevara est obligé de se réfugier lui aussi au Mexique. Il rejoint un groupe de révolutionnaires cubains. Le 13 juillet 1955 dans un petit appartement de Mexico, Raúl Castro le présente à son frère ainé, Fidel.
Che, 2e partie : Guerilla
Suite à la Révolution cubaine, Che Guevara est en pleine gloire. En 1964, il se rend à New York pour s'adresser de manière enflammée aux Nations unies, pour affirmer son combat pour le tiers-monde face à la toute-puissance américaine. Il devient ainsi une figure célèbre de la scène internationale. Mais il disparait soudainement. Personne ne sait où il se trouve. De nombreuses rumeurs de sa mort circulent. Mais il réapparait méconnaissable en Bolivie, où il prépare secrètement la Révolution latino-américaine avec ses camarades cubains et quelques Boliviens. Cette campagne montre toute sa détermination et son abnégation. Elle explique en partie le symbole et le héros populaire qu'est resté au fil du temps le « Che ». L'échec de cette révolution marquera sa mort ...
Note de contenu :
* Le film a été présenté en intégralité, soit 4 h 15, au festival de Cannes le 21 mai 2008.
* Lorsque Benicio Del Toro a obtenu le Prix d'interprétation masculine à Cannes, il a salué la mémoire de Che Guevara et l'a fait applaudir par le public.
* Le film est basé sur le livre Souvenirs de la guerre révolutionnaire de Che Guevara.
* Le directeur de la photographie du film s'appelle Peter Andrews. Il s'agit de Steven Soderbergh, qui a souvent recours à ce pseudonyme dans ses génériques.
* Steven Soderbergh et Benicio Del Toro s'étaient déjà croisés en 2001 dans Traffic, pour lequel ils avaient reçu respectivement les Oscars du meilleur réalisateur et du meilleur acteur dans un second rôle.
* Soderbergh a voulu dès le début du projet tourner le film entièrement avec la lumière naturelle. Il a utilisé pour cela la caméra RED, un tout nouveau prototype de caméra numérique haute performance. Grâce à sa légèreté (4,5 kg), la caméra a pu être très facilement maniée et a offert de grandes libertés à l'équipe. À noter aussi l'utilisation référencé du format Super 16 mm de chez Aäton qui donne la particularité d'avoir un grain plus prononcé et authentique à l'image.
* Dans une scène, un révolutionnaire cubain essaie de détruire un bâtiment au lance-roquettes mais manque à plusieurs reprises sa cible. Le Che prend sa place et détruit le bâtiment d'un coup. À l'origine, il devait manquer sa cible au premier tir, mais la lumière naturelle venait à manquer et l'équipe décida d'abréger cette scène et de détruire le bâtiment en un coup[1].
* Cette première partie est filmée en CinemaScope (soit un ratio de 2,35:1), alors que la 2e partie est tournée en panoramique (1,85:1). Soderbergh explique ce choix car il voulait que la première partie montre une grande victoire, plus épique, avec une image plus large, alors qu'il souhaitait que la deuxième partie ait un aspect plus documentaire, moins raffiné, etc ...
Matt Damon apparaît brièvement dans la deuxième partie. Il tient le rôle M. Schwartz, un prêtre allemand représentant les intérêts américains en Bolivie. Matt Damon est déjà apparu dans d'autres films du réalisateur : Ocean's Eleven (2001), Ocean's Twelve (2004), Ocean's Thirteen (2007), The Informant (2009).
Le passage du Che au Congo est absent dans la chronologie du film biographique. En effet, le budget était déjà très limité pour la production des deux films et ne permettait pas de traiter la révolution que Guevara a tenté de mener au Congo belge, avant d'aller en Bolivie. Steven Soderbergh a cependant déclaré qu'en cas de succès du diptyque (« au moins 100 millions de dollars de recettes »), il pourrait réaliser un troisième volet ...
Le film a été tourné en Espagne et en Bolivie.
Niveau : secondaire supérieur Dossier pédagogique de "Che" (2008) [texte imprimé] / Francis Larran, Auteur ; Anne-Gaëlle Leroux, Auteur . - Zérodeconduite.net : [Neuilly-sur-Seine] : Warner Bros France éd., distrib., s.d. . - 24 pp.
--- POUR LE COURS D'ESPAGNOL ---
--- POUR LE COURS D'HISTOIRE ---
Che, 1re partie : L'Argentin (Che: Part One) est un film franco-américano-espagnol de Steven Soderbergh, sorti en 2008.
Première partie du diptyque Che, il raconte une tranche de vie de Che Guevara qui se termine avec Che, 2e partie : Guerilla. Benicio del Toro qui interprète le rôle de Che Guevara a obtenu le prix d'interprétation masculine lors du 61e festival de Cannes.
Che, 2e partie : Guerilla (Che: Part Two) est un film franco-américano-espagnol de Steven Soderbergh, sorti en 2008.
C'est la deuxième partie du diptyque Che, débuté avec Che, 1re partie : L'Argentin et racontant une tranche de la vie de Che Guevara. Benicio del Toro, qui interprète le rôle principal, a obtenu le Prix d'interprétation masculine lors du 61e festival de Cannes.
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Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):Autres guerresMots-clés : Che: Part One Che 1re partie : L'Argentin Che: Part Two 2e partie : Guerilla Steven Soderbergh Peter Buchman Laia Colet María Clara Notari Antxón Gómez Sabine Daigeler Peter Andrews Pablo Zumárraga Alberto Iglesias Laura Bickford Benicio Del Toro Alvaro Augustin Alvaro Longoria Belén Atienza Frederic W. Brost Gregory Jacobs Estudios Picasso Morena Films Telecinco Laura Bickford Productions Section Eight Wild Bunch Warner Bros IFC Films Pierre-François Pistorio Demian Bichir Jérôme Pauwels Santiago Cabrera Axel Kiener Elvira Minguez Jorge Perugorria Edgar Ramirez Victor Rasuk Armando Riesco Catalina Sandino Moreno Rodrigo Santoro Unax Ugalde Yul Vazquez Julia Ormond Jsu Garcia Joaquim de Almeida Lou Diamond Phillips Matt Damon Gastón Pauls Cinéma américain Fidel Castro Cuba Fulgencio Batista Raúl Castro Cinéma français Cinéma espagnol Ernesto Guevara Che Guevara Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Che, 1re partie : L'Argentin
Cuba, 1952. Un jeune avocat, Fidel Castro, candidat du Parti du Peuple, veut stopper le général Fulgencio Batista qui prépare un putsch. Mais l'opération échoue malgré l'aide de jeunes soldats et Castro est condamné à 2 ans de prison. Amnistié, il s'exile à Mexico en 1955. À ce moment, un certain Ernesto Guevara, jeune Argentin idéaliste, débute sa carrière politique au Guatemala. Après un complot militaire soutenu par la CIA, Guevara est obligé de se réfugier lui aussi au Mexique. Il rejoint un groupe de révolutionnaires cubains. Le 13 juillet 1955 dans un petit appartement de Mexico, Raúl Castro le présente à son frère ainé, Fidel.
Che, 2e partie : Guerilla
Suite à la Révolution cubaine, Che Guevara est en pleine gloire. En 1964, il se rend à New York pour s'adresser de manière enflammée aux Nations unies, pour affirmer son combat pour le tiers-monde face à la toute-puissance américaine. Il devient ainsi une figure célèbre de la scène internationale. Mais il disparait soudainement. Personne ne sait où il se trouve. De nombreuses rumeurs de sa mort circulent. Mais il réapparait méconnaissable en Bolivie, où il prépare secrètement la Révolution latino-américaine avec ses camarades cubains et quelques Boliviens. Cette campagne montre toute sa détermination et son abnégation. Elle explique en partie le symbole et le héros populaire qu'est resté au fil du temps le « Che ». L'échec de cette révolution marquera sa mort ...
Note de contenu :
* Le film a été présenté en intégralité, soit 4 h 15, au festival de Cannes le 21 mai 2008.
* Lorsque Benicio Del Toro a obtenu le Prix d'interprétation masculine à Cannes, il a salué la mémoire de Che Guevara et l'a fait applaudir par le public.
* Le film est basé sur le livre Souvenirs de la guerre révolutionnaire de Che Guevara.
* Le directeur de la photographie du film s'appelle Peter Andrews. Il s'agit de Steven Soderbergh, qui a souvent recours à ce pseudonyme dans ses génériques.
* Steven Soderbergh et Benicio Del Toro s'étaient déjà croisés en 2001 dans Traffic, pour lequel ils avaient reçu respectivement les Oscars du meilleur réalisateur et du meilleur acteur dans un second rôle.
* Soderbergh a voulu dès le début du projet tourner le film entièrement avec la lumière naturelle. Il a utilisé pour cela la caméra RED, un tout nouveau prototype de caméra numérique haute performance. Grâce à sa légèreté (4,5 kg), la caméra a pu être très facilement maniée et a offert de grandes libertés à l'équipe. À noter aussi l'utilisation référencé du format Super 16 mm de chez Aäton qui donne la particularité d'avoir un grain plus prononcé et authentique à l'image.
* Dans une scène, un révolutionnaire cubain essaie de détruire un bâtiment au lance-roquettes mais manque à plusieurs reprises sa cible. Le Che prend sa place et détruit le bâtiment d'un coup. À l'origine, il devait manquer sa cible au premier tir, mais la lumière naturelle venait à manquer et l'équipe décida d'abréger cette scène et de détruire le bâtiment en un coup[1].
* Cette première partie est filmée en CinemaScope (soit un ratio de 2,35:1), alors que la 2e partie est tournée en panoramique (1,85:1). Soderbergh explique ce choix car il voulait que la première partie montre une grande victoire, plus épique, avec une image plus large, alors qu'il souhaitait que la deuxième partie ait un aspect plus documentaire, moins raffiné, etc ...
Matt Damon apparaît brièvement dans la deuxième partie. Il tient le rôle M. Schwartz, un prêtre allemand représentant les intérêts américains en Bolivie. Matt Damon est déjà apparu dans d'autres films du réalisateur : Ocean's Eleven (2001), Ocean's Twelve (2004), Ocean's Thirteen (2007), The Informant (2009).
Le passage du Che au Congo est absent dans la chronologie du film biographique. En effet, le budget était déjà très limité pour la production des deux films et ne permettait pas de traiter la révolution que Guevara a tenté de mener au Congo belge, avant d'aller en Bolivie. Steven Soderbergh a cependant déclaré qu'en cas de succès du diptyque (« au moins 100 millions de dollars de recettes »), il pourrait réaliser un troisième volet ...
Le film a été tourné en Espagne et en Bolivie.
Niveau : secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303692 19 H.1.04339/22 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier pédagogique de "La famille Tenenbaum" / Vincent Malausa
Titre : Dossier pédagogique de "La famille Tenenbaum" Type de document : texte imprimé Auteurs : Vincent Malausa, Auteur Editeur : Paris : CNC Année de publication : 2008 Autre Editeur : Paris : Cahiers du Cinéma Importance : 22 pp. Note générale :
La Famille Tenenbaum (The Royal Tenenbaums) est un film américain réalisé par Wes Anderson et écrit par Wes Anderson et Owen Wilson, sorti en salles en 2001.
Récompenses :
Le film a été nommé à vingt-huit prix et en a obtenu neuf:
* BAFTA 2002
o Nommé au BAFTA du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Berlinale 2002
o Nommé à l'Ours d'Or du Meilleur film pour Wes Anderson
* Oscars du cinéma 2002
o Nommé à l'Oscar du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Prix de la critique
o Prix de la National Society of Film Critics 2002
+ Prix NSFC pour Gene Hackman.
o Prix de la Online Film Critics Society 2002
+ Nommé au meilleur ensemble
+ Nommé au meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson.
* Prix d'associations de professionnels du cinéma
o Arts Directors Guild
+ Nommé à l'Excellence in Production Design Award
Langues : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : filmsMots-clés : Wes Anderson Barry Mendel Scott Rudin Touchstone Pictures Carl Sprague Robert D. Yeoman David Wasco Daniel R. Padgett Dylan Tichenor Mark Mothersbaugh Nick Drake Van Morrison Lou Reed The Rolling Stones The Beatles Ramones The Clash Elliott Smith Maurice Ravel Erik Satie Antonio Vivaldi Gene Hackman Jacques Richard Anjelica Huston Monique Thierry Gwyneth Paltrow Barbara Kelsch Ben Stiller Maurice Decoster Luke Wilson Patrick Mancini Owen Wilson Éric Legrand Danny Glover Richard Darbois Bill Murray Gabriel Le Doze Alec Baldwin Hervé Jolly Seymour Cassel Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Pour rassembler sa famille, Royal Tenenbaum fait croire à son ex-femme et à ses enfants qu'il est atteint d'un mal incurable et qu'il ne lui reste que quelques semaines à vivre.
Les enfants Tenenbaum sont tous des êtres exceptionnellement intelligents. Dès son plus jeune âge, Chas est une pointure dans le monde de la finance, Richie est un champion de tennis et Margot, leur sœur adoptive, est une brillante dramaturge lauréate du prix Pulitzer.
Traversant une période difficile, tous les enfants Tenenbaum repartent s'installer chez leur mère : Chas ne se remet pas de la mort de son épouse, Margot déprime dans sa baignoire, incomprise par son mari Raleigh, plus âgé, qu'elle trompe avec Eli Cash, et n'écrit plus de pièces depuis des années, et Richie, qui a tout abandonné pour partir seul en bateau autour du monde, est depuis toujours désespérément amoureux de Margot.
Petit à petit, les personnages en viennent à comprendre ce qui les trouble les uns les autres, et les secrets sont dévoilés : Raleigh découvre les infidélités de Margot, la famille découvre que Royal n'est pas malade, Margot rompt avec Eli, qui se drogue, et Richie tente de se suicider puis avoue son amour à Margot qui l'aime également.
Royal finit par signer son divorce, permettant ainsi à Etheline de se remarier avec son collègue. Royal parvient à créer une relation avec ses enfants et petits enfants, Eli suit une cure de désintoxication, Richie devient professeur de tennis et Margot sort une nouvelle pièce. Quand plus tard, Royal meurt d'une crise cardiaque, il est réconcilié avec toute sa famille.
Note de contenu :
Les scènes extérieures sont toutes filmées à New York. Tout a pourtant été fait pour que cela ne paraisse pas. Par exemple, en cachant la Statue de la Liberté en plaçant les acteurs devant.
À l'origine, le réalisateur Wes Anderson souhaitait ouvrir le film avec le célèbre Hey Jude des Beatles. La mort du guitariste George Harrison l'empêcha de négocier les droits du morceau. Il songea alors à Elliott Smith pour enregistrer une reprise du morceau. Malheureusement, les problèmes de drogue et la dépression, dont souffraient le chanteur en 2001, contraignirent le réalisateur à confier la reprise à Mutato Muzika Orchestra.
Elliott Smith marque toutefois la bande originale du film par son Needle in the Hay, qui figurait sur son second album solo éponyme. On entend ce titre lorsque Richie Tenenbaum s'ouvre les veines dans la salle de bain. Ironie du sort, Elliott Smith, selon la version actuelle des faits, s'est suicidé de coups de couteau dans la poitrine en 2003, suite à une dispute avec sa petite amie, qui s'était elle-même enfermée dans la salle de bains.
Les destins dramatiques se bousculent sur la bande originale, puisqu'on trouve également les titres :
1. Fly, du chanteur folk Nick Drake, mort d'une overdose d'un anti-dépresseur, bien que l'on n'ait jamais pu déterminer si celle-ci fut accidentelle ou non.
2. These Days et The Fairest Of The Seasons de Nico, égérie du Velvet Underground. Héroïnomane souffrant du syndrome d'Asperger, elle mourut d'un banal accident de vélo sur l'île d'Ibiza.
Niveau : secondaire supérieur Dossier pédagogique de "La famille Tenenbaum" [texte imprimé] / Vincent Malausa, Auteur . - Paris : CNC : Paris : Cahiers du Cinéma, 2008 . - 22 pp.
La Famille Tenenbaum (The Royal Tenenbaums) est un film américain réalisé par Wes Anderson et écrit par Wes Anderson et Owen Wilson, sorti en salles en 2001.
Récompenses :
Le film a été nommé à vingt-huit prix et en a obtenu neuf:
* BAFTA 2002
o Nommé au BAFTA du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Berlinale 2002
o Nommé à l'Ours d'Or du Meilleur film pour Wes Anderson
* Oscars du cinéma 2002
o Nommé à l'Oscar du meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson
* Prix de la critique
o Prix de la National Society of Film Critics 2002
+ Prix NSFC pour Gene Hackman.
o Prix de la Online Film Critics Society 2002
+ Nommé au meilleur ensemble
+ Nommé au meilleur scénario original pour Wes Anderson et Owen Wilson.
* Prix d'associations de professionnels du cinéma
o Arts Directors Guild
+ Nommé à l'Excellence in Production Design Award
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Education aux médias:Cinéma:Monographies : filmsMots-clés : Wes Anderson Barry Mendel Scott Rudin Touchstone Pictures Carl Sprague Robert D. Yeoman David Wasco Daniel R. Padgett Dylan Tichenor Mark Mothersbaugh Nick Drake Van Morrison Lou Reed The Rolling Stones The Beatles Ramones The Clash Elliott Smith Maurice Ravel Erik Satie Antonio Vivaldi Gene Hackman Jacques Richard Anjelica Huston Monique Thierry Gwyneth Paltrow Barbara Kelsch Ben Stiller Maurice Decoster Luke Wilson Patrick Mancini Owen Wilson Éric Legrand Danny Glover Richard Darbois Bill Murray Gabriel Le Doze Alec Baldwin Hervé Jolly Seymour Cassel Cinéma américain Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Pour rassembler sa famille, Royal Tenenbaum fait croire à son ex-femme et à ses enfants qu'il est atteint d'un mal incurable et qu'il ne lui reste que quelques semaines à vivre.
Les enfants Tenenbaum sont tous des êtres exceptionnellement intelligents. Dès son plus jeune âge, Chas est une pointure dans le monde de la finance, Richie est un champion de tennis et Margot, leur sœur adoptive, est une brillante dramaturge lauréate du prix Pulitzer.
Traversant une période difficile, tous les enfants Tenenbaum repartent s'installer chez leur mère : Chas ne se remet pas de la mort de son épouse, Margot déprime dans sa baignoire, incomprise par son mari Raleigh, plus âgé, qu'elle trompe avec Eli Cash, et n'écrit plus de pièces depuis des années, et Richie, qui a tout abandonné pour partir seul en bateau autour du monde, est depuis toujours désespérément amoureux de Margot.
Petit à petit, les personnages en viennent à comprendre ce qui les trouble les uns les autres, et les secrets sont dévoilés : Raleigh découvre les infidélités de Margot, la famille découvre que Royal n'est pas malade, Margot rompt avec Eli, qui se drogue, et Richie tente de se suicider puis avoue son amour à Margot qui l'aime également.
Royal finit par signer son divorce, permettant ainsi à Etheline de se remarier avec son collègue. Royal parvient à créer une relation avec ses enfants et petits enfants, Eli suit une cure de désintoxication, Richie devient professeur de tennis et Margot sort une nouvelle pièce. Quand plus tard, Royal meurt d'une crise cardiaque, il est réconcilié avec toute sa famille.
Note de contenu :
Les scènes extérieures sont toutes filmées à New York. Tout a pourtant été fait pour que cela ne paraisse pas. Par exemple, en cachant la Statue de la Liberté en plaçant les acteurs devant.
À l'origine, le réalisateur Wes Anderson souhaitait ouvrir le film avec le célèbre Hey Jude des Beatles. La mort du guitariste George Harrison l'empêcha de négocier les droits du morceau. Il songea alors à Elliott Smith pour enregistrer une reprise du morceau. Malheureusement, les problèmes de drogue et la dépression, dont souffraient le chanteur en 2001, contraignirent le réalisateur à confier la reprise à Mutato Muzika Orchestra.
Elliott Smith marque toutefois la bande originale du film par son Needle in the Hay, qui figurait sur son second album solo éponyme. On entend ce titre lorsque Richie Tenenbaum s'ouvre les veines dans la salle de bain. Ironie du sort, Elliott Smith, selon la version actuelle des faits, s'est suicidé de coups de couteau dans la poitrine en 2003, suite à une dispute avec sa petite amie, qui s'était elle-même enfermée dans la salle de bains.
Les destins dramatiques se bousculent sur la bande originale, puisqu'on trouve également les titres :
1. Fly, du chanteur folk Nick Drake, mort d'une overdose d'un anti-dépresseur, bien que l'on n'ait jamais pu déterminer si celle-ci fut accidentelle ou non.
2. These Days et The Fairest Of The Seasons de Nico, égérie du Velvet Underground. Héroïnomane souffrant du syndrome d'Asperger, elle mourut d'un banal accident de vélo sur l'île d'Ibiza.
Niveau : secondaire supérieur Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303678 19 H.1.04339/5 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible Dossier pédagogique de "Good bye Lenin!" / Vinciane Fonck
Titre : Dossier pédagogique de "Good bye Lenin!" Type de document : texte imprimé Auteurs : Vinciane Fonck, Auteur Editeur : Liège [Belgique] : Les Grignoux Année de publication : 2004 Collection : Ecran large sur tableau noir Importance : 44 pp. Note générale :
Good Bye, Lenin!, est un film allemand de Wolfgang Becker, sur un scénario de Bernd Lichtenberg. Il est sorti en février 2003 en Allemagne.Langues : Français (fre) Langues originales : Français (fre) Catégories : Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):CommunismeMots-clés : Good Bye Lenin Au revoir Lénine Wolfgang Becker Bernd Lichtenberg Matthias Klemme Lothar Holler Aenne Plaumann Martin Kukula Peter R. Adam Yann Tiersen Stefan Arndt Katja De Bock Andreas Schreitmüller Ocean Films X-Filme Creative Pool TF1 Video Sony Pictures Classics Cinéma allemand Daniel Brühl Damien Witecka Katrin Sass Maria Simon Céline Mauge Tchoulpan Khamatova Florian Lukas Alexandre Gillet Alexander Beyer Jérôme Rebbot Burghart Klaussner Michael Gwisdek Christine Schorn Jürgen Holtz Jochen Stern Stefan Walz Eberhard Kirchberg Hans-Uwe Bauer Nico Ledermueller Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Ce film retranscrit la vie de la famille Kerner, constituée de Christiane, la mère, ainsi que d'Alexander et d'Ariane, ses deux enfants, vivant à Berlin-Est en République démocratique allemande (RDA). Au début du film, pendant l'été 1978, après que leur père a fui à l'ouest, Christiane décide de s'investir dans la vie sociale du régime communiste, et dirige même l'organisation d'une chorale.
Le 7 octobre 1989, Christiane doit assister aux célébrations du 40e anniversaire de la RDA. Sur le trajet, elle est contrainte de s'arrêter, à cause du désordre causé par une manifestation, pour la liberté de circulation, à laquelle participe Alex. Voyant les policiers réprimer la manifestation et arrêter avec violence son fils, elle s'évanouit et tombe dans le coma.
Quelques semaines plus tard, le Mur de Berlin tombe et les deux jeunes gens s'intègrent dans la vie occidentale : Alex en vendeur d'abonnements aux chaînes satellitaires et sa sœur comme serveuse dans un Burger King. En juin 1990, leur mère se réveille.
Le médecin conseille à Alex de tout mettre en œuvre pour éviter une rechute causée par un deuxième choc, ce qui conduit Alex et Ariane à cacher à Christiane les changements politiques qui ont eu lieu pendant son coma. Ils réaménagent l'appartement familial comme avant, cachent toutes les améliorations technologiques et les nouvelles mentalités, retrouvent les marques des produits d'avant. Ils y parviennent plutôt bien avec l'aide des voisins et de leurs amis. Le collègue de travail d'Alex, Denis, crée même spécialement de faux journaux télévisés est-allemands pour trouver des explications possibles à ce que la mère découvre malgré tout, comme une publicité de Coca-Cola sur l'immeuble d'en face.
La famille Kerner décide de partir dans sa maison de vacances. Arrivée sur les lieux, Christiane raconte à ses enfants un terrible secret : son mari n'est pas parti à l'Ouest pour une autre femme comme elle le disait au début du film, mais s'est enfui pour une vie meilleure ; Christiane devait le rejoindre avec Alex et Ariane mais n'en a pas eu le courage de peur d'être arrêtée par la Stasi.
Peu après, Christiane doit être à nouveau hospitalisée d'urgence alors que la réunification officielle approche. Alex décide de retrouver son père à l'ouest et de produire avec Denis un dernier journal afin de fêter (en avance, le jour de la réunification) une dernière fois l'anniversaire de la RDA pour sa mère.
Celle-ci lui ayant avoué que son père lui avait demandé de le rejoindre à l'Ouest en lui envoyant plusieurs lettres. Ariane retrouve les lettres où est notée l'adresse de leur père.
En y allant, Alex rencontre un chauffeur de taxi qui a une ressemblance frappante avec l'ex-cosmonaute Sigmund Jähn. Il s'agit bien de lui, bien qu'il le nie au début : après la chute du mur, il a perdu son travail. Alex retrouve son père et l'amène à sa mère. Sigmund Jähn accepte de jouer dans le dernier journal télévisé sur le faux anniversaire de la RDA en tant que nouveau président. Le jour de l'anniversaire de la réunification, Alex change la date du calendrier pour que sa mère pense être le jour de l'anniversaire de la RDA. Mais Lara, l'infirmière, lui a parlé du mur de Berlin. Il est donc possible que Christiane apprécie, sans rien en faire paraître, les immenses efforts de son fils pour ménager son cœur fragile, mais il se peut aussi qu'elle croie toujours que la RDA existe, puisque l'on voit dans le film que Lara ne lui raconte pas tout sur le Mur et l'effondrement de la RDA que la chute du Mur signifie.
Le matin, Christiane est seule dans sa chambre, elle voit le feu d'artifice en l'honneur de la réunification à travers les rideaux car elle doit rester allongée, elle s'endort et ne se réveille plus, sa dernière volonté est que ses cendres soient répandues dans le ciel. Alex crée une petite fusée remplie de feu d'artifices dans laquelle il met les cendres de sa mère et, en présence de quelques voisins et amis, il la fait partir du toit de l'hôpital.
Note de contenu :
Le film connut un grand succès autant à l'ouest qu'à l'est de l'Allemagne, ainsi que dans plusieurs pays européens. Il remporta le Deutschen Filmpreis (Prix du film allemand) neuf fois : meilleur film, Daniel Brühl meilleur acteur, Florian Lukas meilleur second rôle masculin, meilleur réalisateur, trois prix techniques pour le montage, la mise en scène et la musique, ainsi que le prix du public pour le « film allemand de l'année » et l'acteur de l'année pour Daniel Brühl.
Le 6 décembre 2003, il est le premier film allemand à recevoir le prix du film européen de l'année. Daniel Brühl comme acteur et Bernd Lichtenberg comme scénariste ont aussi reçu ce prix.
En France, le film reçut le César du meilleur film européen.
Niveau : Secondaire et + Dossier pédagogique de "Good bye Lenin!" [texte imprimé] / Vinciane Fonck, Auteur . - Liège [Belgique] : Les Grignoux, 2004 . - 44 pp.. - (Ecran large sur tableau noir) .
Good Bye, Lenin!, est un film allemand de Wolfgang Becker, sur un scénario de Bernd Lichtenberg. Il est sorti en février 2003 en Allemagne.
Langues : Français (fre) Langues originales : Français (fre)
Catégories : Education aux médias:Cinéma:Cinéma et enseignement
Education aux médias:Cinéma:Monographies : films
Education par les médias:Sciences humaines:Histoire:Epoque contemporaine (1789 à nos jours):CommunismeMots-clés : Good Bye Lenin Au revoir Lénine Wolfgang Becker Bernd Lichtenberg Matthias Klemme Lothar Holler Aenne Plaumann Martin Kukula Peter R. Adam Yann Tiersen Stefan Arndt Katja De Bock Andreas Schreitmüller Ocean Films X-Filme Creative Pool TF1 Video Sony Pictures Classics Cinéma allemand Daniel Brühl Damien Witecka Katrin Sass Maria Simon Céline Mauge Tchoulpan Khamatova Florian Lukas Alexandre Gillet Alexander Beyer Jérôme Rebbot Burghart Klaussner Michael Gwisdek Christine Schorn Jürgen Holtz Jochen Stern Stefan Walz Eberhard Kirchberg Hans-Uwe Bauer Nico Ledermueller Index. décimale : 19 Monographies : films Résumé :
Ce film retranscrit la vie de la famille Kerner, constituée de Christiane, la mère, ainsi que d'Alexander et d'Ariane, ses deux enfants, vivant à Berlin-Est en République démocratique allemande (RDA). Au début du film, pendant l'été 1978, après que leur père a fui à l'ouest, Christiane décide de s'investir dans la vie sociale du régime communiste, et dirige même l'organisation d'une chorale.
Le 7 octobre 1989, Christiane doit assister aux célébrations du 40e anniversaire de la RDA. Sur le trajet, elle est contrainte de s'arrêter, à cause du désordre causé par une manifestation, pour la liberté de circulation, à laquelle participe Alex. Voyant les policiers réprimer la manifestation et arrêter avec violence son fils, elle s'évanouit et tombe dans le coma.
Quelques semaines plus tard, le Mur de Berlin tombe et les deux jeunes gens s'intègrent dans la vie occidentale : Alex en vendeur d'abonnements aux chaînes satellitaires et sa sœur comme serveuse dans un Burger King. En juin 1990, leur mère se réveille.
Le médecin conseille à Alex de tout mettre en œuvre pour éviter une rechute causée par un deuxième choc, ce qui conduit Alex et Ariane à cacher à Christiane les changements politiques qui ont eu lieu pendant son coma. Ils réaménagent l'appartement familial comme avant, cachent toutes les améliorations technologiques et les nouvelles mentalités, retrouvent les marques des produits d'avant. Ils y parviennent plutôt bien avec l'aide des voisins et de leurs amis. Le collègue de travail d'Alex, Denis, crée même spécialement de faux journaux télévisés est-allemands pour trouver des explications possibles à ce que la mère découvre malgré tout, comme une publicité de Coca-Cola sur l'immeuble d'en face.
La famille Kerner décide de partir dans sa maison de vacances. Arrivée sur les lieux, Christiane raconte à ses enfants un terrible secret : son mari n'est pas parti à l'Ouest pour une autre femme comme elle le disait au début du film, mais s'est enfui pour une vie meilleure ; Christiane devait le rejoindre avec Alex et Ariane mais n'en a pas eu le courage de peur d'être arrêtée par la Stasi.
Peu après, Christiane doit être à nouveau hospitalisée d'urgence alors que la réunification officielle approche. Alex décide de retrouver son père à l'ouest et de produire avec Denis un dernier journal afin de fêter (en avance, le jour de la réunification) une dernière fois l'anniversaire de la RDA pour sa mère.
Celle-ci lui ayant avoué que son père lui avait demandé de le rejoindre à l'Ouest en lui envoyant plusieurs lettres. Ariane retrouve les lettres où est notée l'adresse de leur père.
En y allant, Alex rencontre un chauffeur de taxi qui a une ressemblance frappante avec l'ex-cosmonaute Sigmund Jähn. Il s'agit bien de lui, bien qu'il le nie au début : après la chute du mur, il a perdu son travail. Alex retrouve son père et l'amène à sa mère. Sigmund Jähn accepte de jouer dans le dernier journal télévisé sur le faux anniversaire de la RDA en tant que nouveau président. Le jour de l'anniversaire de la réunification, Alex change la date du calendrier pour que sa mère pense être le jour de l'anniversaire de la RDA. Mais Lara, l'infirmière, lui a parlé du mur de Berlin. Il est donc possible que Christiane apprécie, sans rien en faire paraître, les immenses efforts de son fils pour ménager son cœur fragile, mais il se peut aussi qu'elle croie toujours que la RDA existe, puisque l'on voit dans le film que Lara ne lui raconte pas tout sur le Mur et l'effondrement de la RDA que la chute du Mur signifie.
Le matin, Christiane est seule dans sa chambre, elle voit le feu d'artifice en l'honneur de la réunification à travers les rideaux car elle doit rester allongée, elle s'endort et ne se réveille plus, sa dernière volonté est que ses cendres soient répandues dans le ciel. Alex crée une petite fusée remplie de feu d'artifices dans laquelle il met les cendres de sa mère et, en présence de quelques voisins et amis, il la fait partir du toit de l'hôpital.
Note de contenu :
Le film connut un grand succès autant à l'ouest qu'à l'est de l'Allemagne, ainsi que dans plusieurs pays européens. Il remporta le Deutschen Filmpreis (Prix du film allemand) neuf fois : meilleur film, Daniel Brühl meilleur acteur, Florian Lukas meilleur second rôle masculin, meilleur réalisateur, trois prix techniques pour le montage, la mise en scène et la musique, ainsi que le prix du public pour le « film allemand de l'année » et l'acteur de l'année pour Daniel Brühl.
Le 6 décembre 2003, il est le premier film allemand à recevoir le prix du film européen de l'année. Daniel Brühl comme acteur et Bernd Lichtenberg comme scénariste ont aussi reçu ce prix.
En France, le film reçut le César du meilleur film européen.
Niveau : Secondaire et + Exemplaires (2)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 303780 19 H.1.04340/16 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible 303781 19 H.1.04340/16 Dossier pédagogique Médiathèque CAV Liège Rayon Livres Disponible L'homme de la plaine / Bernard Benoliel
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